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Dossier : Monde arabe. Vers de nouveaux printemps ?

Gauche palestinienne Troisième voie inaccessible ?

Affaiblie par le déclin de ses grandes utopies, la gauche palestinienne cherche à bâtir un espace entre une Autorité palestinienne discréditée et un mouvement islamiste qui revendique le leadership sur le mouvement national.


Le 14 mars 2024, alors que la bande de Gaza est sous les bombes israéliennes depuis cinq mois, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité nationale palestinienne (ANP, chargée de la gestion des territoires occupés), nomme l’économiste Mohammad Mustafa Premier ministre, sans consulter les autres factions palestiniennes.

Le lendemain, le Hamas, le Mouvement du Jihad islamique en Palestine, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et l’Initiative nationale palestinienne (al-Mubadara) signent un communiqué commun dénonçant la manœuvre unilatérale présidentielle. Ils appellent à créer un « leadership national unifié » sur la base du « consensus », comme préalable à des « élections libres ».

Sur ces quatre organisations critiquant le président palestinien, deux sont islamo-nationalistes et deux sont de gauche. Toutes s’entendent pour dénoncer une ANP chapeautée par le Fatah (principale composante de l’Organisation de libération de la Palestine, OLP) trop timorée face aux Israéliens. Ce n’est pas la question religieuse ou laïque qui clive le champ politique palestinien : c’est plutôt la question nationale et coloniale qui surdétermine les positionnements politiques des différents acteurs.

L’idéologie explicite des factions palestiniennes compte donc moins que « l’idéologie implicite » nationaliste.

Il faut penser la gauche palestinienne dans un contexte qui n’est pas celui d’un pays d’Europe occidentale : les rapports droite/gauche sont complexifiés par un positionnement anti-colonial qui n’est pas l’apanage de la gauche. L’idéologie explicite des factions palestiniennes (marxistes, islamistes, gauches, libéraux) compte donc moins que « l’idéologie implicite » nationaliste.

Cette centralité de la question nationale est, dès les années 1930, au cœur des question

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