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Dossier : Monde arabe. Vers de nouveaux printemps ?

Peuples arabes En quête de justice et de liberté

© Thierry Brésillon
© Thierry Brésillon

Si le « monde arabe » est animé par une aspiration commune des peuples à la justice et la liberté, la guerre menée par Israël à Gaza, suite aux attentats du 7 octobre, l’a rendue plus forte que jamais. Retour sur ce dossier en quatre points saillants.


1. Le « monde arabe » n’existe pas

L’expression « monde arabe » est une simplification commode mais inexacte, pas toujours exempte d’une forme d’essentialisation orientaliste. Bien sûr, le territoire qui s’étend des rives de l’Atlantique au golfe d’Oman, du nord de l’Irak et de la Syrie, aux confins du Sahara et à la pointe sud du Yémen, partage suffisamment de traits communs pour justifier le fait de le réunir sous un même nom. À commencer, bien sûr, par la langue.

Déclinée en dialectes nationaux, elle n’en véhicule pas moins un imaginaire partagé. Parce qu’elle est avant tout la langue du Coran et de la liturgie de l’islam (et aussi celle de certaines Églises chrétiennes). Ensuite, la référence aux grandes figures islamiques ou littéraires, les feuilletons télé et un large répertoire de chansons rattachent les Arabes à un même univers culturel. Ce patrimoine commun n’efface pas les appartenances territorialisées, la diversité culturelle et confessionnelle, ni la persistance de minorités qui revendiquent leur reconnaissance.

L’espoir d’une émancipation commune, porté par le nationalisme arabe, s’est heurté à la divergence des trajectoires étatiques.

L’identification à la cause palestinienne (cf. l’entretien avec L. Seurat) signale l’existence d’un « espace arabe du politique » tramé par la mémoire d’événements fondateurs, telles les différentes formes de colonisation européenne ou les guerres américaines en Irak et, d’une manière générale, par le sentiment d’être pris en étau entre l’hégémonie occidentale et l’impuissance de régimes autoritaires et sclérosés. Mais l’espoir d’une émancipation commune, porté par le nationalisme arabe, formulé au milieu du XXe siècle par des auteurs comme le syrien (chrétien) Michel Aflak (cf.�

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