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Dossier : Tous assistés ? La solidarité en débat

Vie commune, ici et ailleurs

© iStock/Drante
© iStock/Drante

Face à la fragmentation du monde, la vie commune doit se penser à l’échelle planétaire autant que locale. L’anthropologie permet de faire résonner nos sociabilités au-delà des cultures, voire entre elles. Exemples en Afrique du Sud, au Togo et au Sénégal.


Nous vivons dans un monde plus vaste qu’hier sur le plan social, culturel et économique. La question du monde commun se pose de manière explicite à l’échelle planétaire – par exemple avec cette inquiétude récurrente : quel espace et quelle forme de gouvernance voulons-nous à l’échelle de la planète ?

Pourtant, ce même monde est plus que jamais fragmenté par la violence écologique et sociale du capitalisme sans entrave, la succession des guerres et les politiques sécuritaires des États-nation. Un sentiment général d’instabilité et d’incertitude augmente les peurs sociales. Elles sont indissociables des « politiques de la peur », lesquelles favorisent l’enfermement sur soi et l’agression aux frontières.

Un engrenage dystopique semble prendre possession du présent et des visions du futur. À la crise environnementale s’ajoutent d’autres tensions persistantes : celle de la gouvernance à toutes les échelles, celle des inégalités sociales partout amplifiées, celle de la relation aux autres.

L’hyper-individualisation favorise l’auto-confinement et le nationalisme identitaire, la fermeture des frontières.

Cette dernière est une crise sociétale et politique à la fois. En effet, quand l’hyper-individualisation favorise le narcissisme et l’auto-confinement, le nationalisme identitaire favorise la fermeture des frontières. L’un et l’autre instrumentalisent la peur des autres, proches ou lointains, et valorisent l’indifférence, voire la haine, à leur égard.

Repli sur soi et repli national s’épaulent et se superposent. Ils s’inspirent d’un principe de séparatisme déjà à l’œuvre dans les années 1980 dans les grandes métropoles inégalitaires (Los Angeles, Sao Paulo, Johannesburg, etc.). Sous les noms de « murs urbains » et, plus explicitement encore, de NIMBY (« Not In My Back Yard »,

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