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Dossier : Logement : où sont les blocages ?

Construction Chantier à ordonner

Eau-forte représentant la démolition pour le percement de la rue des Écoles, par Maxime Lalanne, artiste français ayant vécu entre 1827 et 1886. © Domaine public/National Gallery of Art
Eau-forte représentant la démolition pour le percement de la rue des Écoles, par Maxime Lalanne, artiste français ayant vécu entre 1827 et 1886. © Domaine public/National Gallery of Art

Le nouveau bâti répond en France à 12 % de la demande de logement. Faut-il construire davantage ? L’effort nécessaire doit néanmoins tenir compte de nombreuses variables. 


Chaque année, deux millions et demi de ménages s’installent dans un nouveau logement pour des raisons familiales, professionnelles ou économiques. Ce « nouveau » logement n’est neuf que dans 12 % des cas, tandis que dans 88 % des cas, la demande de logement est satisfaite par le parc existant grâce à la mobilité résidentielle.

Pourtant, ces dernières années, nous avons vu se multiplier les immeubles construits par les promoteurs immobiliers en première couronne des grandes agglomérations et les lotissements de maisons individuelles à la périphérie des bourgs, avec 370 000 mises en chantier au cours de la période 2000-20201. Les ventes étaient boostées par des taux d’intérêt de plus en plus bas et des durées de prêts aux acquéreurs fortement rallongées.

Depuis le début de la guerre en Ukraine et la forte remontée des taux d’intérêt, la mécanique s’est brusquement enrayée en 2023 (274 000 mises en chantier) et 2024 (250 000), sans parler de l’effondrement des transactions de logements anciens.

À son congrès de 2023, l’Union sociale pour l’habitat (USH) estimait le besoin annuel moyen de mises en chantier à 520 000 au cours de la période 2024-2040, avec une argumentation fondée notamment sur la résorption du « mal-logement », régulièrement dénoncé par la Fondation pour le logement des défavorisés (FLD).

Or, la même année l’Agence de la transition écologique (Ademe) affirmait comme possible la satisfaction de la demande avec un rythme annuel moyen de 110 000 mises en chantier sur la période 2015-2050.

Ménages à pourvoir

Le besoin de produire des logements supplémentaires résulte de la différence entre la création de nouveaux ménages et la disparition de ménages existants. Le nombre de logements libérés chaque année, en raison du d�

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