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Sens du travail Rupture générationnelle ?

© Getty Images
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Les jeunes d’aujourd’hui auraient perdu le sens de l’effort au travail et prioriseraient leurs loisirs. Ces préjugés dépréciatifs sont pourtant démentis par une large enquête sur les valeurs des citoyens européens. Analyse.


En Europe, on n’observe pas de forte disparité entre les jeunes et les autres générations : quel que soit leur âge, les Européens tendent à valoriser prioritairement la famille et le travail, jugés très importants dans leur vie, plus que la sociabilité et les loisirs. La religion et la politique sont encore moins considérées comme des dimensions centrales de l’existence. Cet article s’appuie sur le cinquième volet de l’European Values Studies (EVS), une large enquête européenne sur les valeurs de la population du continent, réalisée en 2017-2020.

Les différences observées dépendent moins de l’âge que du pays de résidence. La valorisation du travail est plus faible dans les pays riches de l’ouest de l’Europe que dans les pays plus pauvres de l’est. Le sens du travail peut être relativisé quand on dispose de revenus relativement importants et qu’on peut accéder facilement à de nombreux biens collectifs fournis ou subventionnés par l’État et les collectivités publiques : système de santé, éducation, culture et loisirs, etc.

Concentrons-nous ici sur une comparaison entre la France et l’Europe de l’Ouest, des pays de niveaux économiques assez semblables. Quand on demande aux Européens si le travail est très important, assez important, peu important ou pas important du tout dans leur vie, environ 85 % d’entre eux se positionnent sur les deux premières catégories.

Pour mieux faire apparaître des différences potentielles de valorisation de sa situation de travail, on ne retiendra que l’affirmation la plus positive (graphique 1). Sur l’ensemble de la population, on voit qu’il n’y a, des années 1990 à aujourd’hui, aucune désaffection pour le travail et que celui-ci est plus valorisé en France que dans l’Europe de l’Ouest. Par génération, il n’y a aucun décrochage chez les 18-29 ans par rapport à leurs aînés.

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