Il est clair aujourd’hui que répondre en un seul lieu à la crise sociale et environnementale en cours ne suffit pas, au vu de son caractère global. Mais, pour les chercheurs, prendre en compte et quantifier les interdépendances territoriales (actuelles et historiques) pose une vraie difficulté.

Les indicateurs de bien-vivre existants intègrent mal ces interdépendances. Le risque est d’arriver à une juxtaposition des expertises (environnementales et sociales par exemple) et à des indicateurs ne permettant pas d’appréhender la complexité des situations.

Les indicateurs de bien-vivre ont jusqu’à présent été développés pour des unités spatiales cohérentes avec les limites administratives existantes (agglomération, métropole, département). Si l’adaptation entre les niveaux territoriaux des indicateurs s’opère bien (on pense à la déclinaison des Objectifs de développement durable de l’ONU, par exemple), leur articulation reste complexe.

L’articulation des niveaux de territoire renvoie à trois défis. D’abord, avoir les mêmes indicateurs déclinés sur plusieurs territoires. Ensuite, développer des indicateurs permettant de quantifier les liens entre les territoires (possiblement des flux). Enfin, développer des indicateurs à un niveau territorial qui renseignent sur une activité ou un stock important pour un autre territoire.

Faute de l’outillage nécessaire, nous procédons à une juxtaposition des échelles plutôt qu’à une réelle prise en compte des liens entre territoires.

Pour le moment, faute de l’outillage nécessaire, nous procédons dans le champ des indicateurs de bien-vivre à une juxtaposition des échelles plutôt qu’à une réelle prise en compte des liens entre les territoires. Par ailleurs, nos catégories conceptuelles d’appréhension de la territorialité (Nord/Sud, local, national, global) minimisent les multi