Au départ, il y a un quartier en rénovation urbaine : les Villeneuves de Grenoble et d’Echirolles. Grand quartier emblématique de la Métropole, construit dans les années 1970 et rassemblant environ 20 000 personnes, il est vieillissant et nécessite des transformations urbaines profondes. L’État finance en partie ces travaux d’ampleur et, pour apprécier l’impact de ces changements, demande aux territoires de réaliser des évaluations.

En 2019, lorsqu’il a fallu proposer un cadre évaluatif pour la deuxième phase du projet de renouvellement urbain, le service évaluation et les équipes d’urbanisme ont souhaité proposer une approche différente et novatrice. L’évaluation de la politique de rénovation urbaine étant obligatoire, cela en fait une des politiques les plus évaluées en France. Essayer quelque chose de nouveau était donc tentant !

Le projet urbain comprend : une rénovation de logements, des démolitions de tours, une reconfiguration des grands ensembles, de nouveaux aménagements extérieurs (parcs, jardins, cheminements piétons et vélos, etc.), mais aussi l’accompagnement de projets plus « sociaux », comme la création d’une conciergerie, d’une épicerie sociale, de tiers lieux, etc.

Certains des financements obtenus imposaient d’axer l’évaluation sur l’impact de la rénovation urbaine sur le reste à vivre des habitants. En finançant des projets comme l’isolation thermique des bâtiments ou des services type conciergerie et épicerie sociale, on pouvait espérer améliorer le reste à vivre des habitants.

En tant qu’évaluatrice, cette question peut sembler légitime. Mais, en creusant davantage la faisabilité d’une telle demande, j’ai compris qu’elle serait à la fois complexe à concrétiser, éthiquement controversée et finalement peu pertinente en termes d’évaluation.

Espérer un impact signific