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Dossier : Agriculture : écologie pour tous ?

« L’agriculture industrielle a des coûts cachés pour la collectivité »


Entretien - Le développement de l’agriculture conventionnelle au XXe siècle s’est fait sur le dos de l’environnement et de la justice sociale. Face à cette crise silencieuse, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation en appelle à la transition agroécologique, à une maîtrise de la demande et des déchets agricoles, et aux politiques publiques, en dialogue avec les agriculteurs.

Les États ont fixé trois objectifs à l’agriculture : nourrir la planète, rémunérer décemment les emplois agricoles, préserver l’environnement de façon à ne pas compromettre l’agriculture future. En quoi l’agriculture conventionnelle ne remplit-elle pas ces objectifs ?

Olivier De Schutter – Sur le siècle écoulé, nous avons augmenté notre capacité de production agricole et la quantité de nourriture disponible par personne dans des proportions considérables. Si nous avons su répondre à ce défi, ce fut au prix d’un échec sur deux autres plans. D’une part, un appauvrissement des populations des pays en développement qui pratiquent une agriculture familiale et n’ont pas pu faire face au choc qu’a représenté cette transition, d’où la concentration de poches de pauvreté dans les zones rurales de ces pays. D’autre part, nous avons fermé les yeux sur l’impact environnemental de l’agriculture industrielle. Celle-ci est responsable pour 14% au moins des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, si l’on ne considère que les interventions faites sur le champ, (les engrais produisent de l’oxyde d’azote, les tracteurs dégagent du dioxyde de carbone…). Mais pour l’ensemble de la production alimentaire (transformation, transport, chaîne du froid, etc.), on est autour de 33% des émissions. Nous sommes ainsi parvenus à augmenter la production sans tenir compte des questions de justice distributive ni des questions écologiques. Aujourd’hui, il nous faut chercher des solutions plus complexes.

La production alimentaire représente au moins 33% des émissions de gaz à effet de serre.

Qu’entendez-vous par « agroécologie » quand vous affirmez, lors de la sortie de votre rapport en 2011, qu’elle peut doubler la production alimentaire en dix ans ?

Ce que montrait le rapport, c’est que dans les régions en développement, où les agriculteurs ont été laissés à eux-mêmes, on pouvait augmenter les rendements sans nécessairement passer par une industrialisation de la production, et le faire de façon spectaculaire, car on part de très bas. Le développement des bonnes techniques est peu coûteux.

L’agroécologie est une démarche qui propose de substituer à l’approche dominante, linéaire et industrielle, une approche plus cyclique. Dans un cas, on ajoute des intrants et les déchets sont perçus comme quelque chose dont il faut se débarrasser. On imite en cela les chaînes de production industrielles. En agroécologie, les intrants sont produits localement : les déchets agricoles servent à fertiliser les sols (arbres, excréments d’animaux…). La dépendance aux énergies fossiles est dès lors réduite. L’agroécologie reconnaît la complémentarité qui existe entre les plantes, les arbres, les animaux…

Pour certains, les besoins de production agricole vont augmenter de 70% d’ici 2050 ; d’autres le contestent. D’où de nombreuses controverses autour des modèles agricoles…

Avancer ce chiffre permet de mobiliser les énergies autour de l’agriculture. Il faut cependant le mettre en perspective. Dire qu’il faut accroître la production de 70%, c’est prendre l’augmentation de la demande comme un fait. Or il est possible d’agir sur cette demande : ainsi, les objectifs fixés par l’Union européenne en matière d’agrocarburants1 ne me semblent pas raisonnables. Notre consommation de viande, elle, dépasse largement ce que recommandent les spécialistes en santé publique.

Deuxième raison de relativiser ce chiffre : les pertes inouïes dans nos systèmes alimentaires. 280 kg de nourriture par personne sont perdus chaque année dans l’Union européenne : environ 190 kg au stade de la production ou en supermarché (produits périmés jetés) et 90 kg au niveau des ménages. On doit pouvoir réduire ces gaspillages ! Dans les pays industrialisés, les pertes s’élèvent à 222 millions de tonnes d’aliments par an : presque l’équivalent de la production alimentaire de l’Afrique subsaharienne (230 millions de tonnes)2.

Les pays industrialisés jettent 222 millions de tonnes d’aliments par an, l’équivalent de la production de l’Afrique subsaharienne.

La croissance de la consommation de viande dans un pays comme la Chine serait-elle une menace3 ?

La consommation de viande au Niger est de 11 à 12 kg par personne par an. Dans l’Union européenne, c’est 95 kg. Un peu plus aux États-Unis et au Canada. En Chine, on en est aujourd’hui à 35 kg par personne et par an, sachant que les citadins en consomment beaucoup plus. Nous devons reconnaître que dans certains pays, l’accès aux protéines animales est un bienfait, et contribue à un régime alimentaire équilibré. Mais chez nous, en diminuer la consommation est un enjeu de santé publique.

On doit, par ailleurs, distinguer différentes manières de produire de la viande. L’élevage industriel est une utilisation tout à fait inefficace des céréales disponibles, avec des impacts environnementaux considérables. À ce rythme, en 2050, près de 50% de la production de céréales mondiale servirait à nourrir le bétail. L’élevage en pâture est en général beaucoup moins irrationnel. Sauf lorsqu’il conduit à la déforestation pour la création de pâtures, il a des effets positifs sur l’environnement : les animaux se nourrissent des restes végétaux, leurs excréments fertilisent les sols… Du point de vue environnemental, un kilo ne viande ne vaut pas un autre kilo de viande.

Une étude récente publiée dans la revue Nature montre une productivité des agricultures biologiques inférieure en moyenne de 24% à celle de l’agriculture conventionnelle. Qu’en est-il ?

Beaucoup de chiffres sont donnés, parfois discordants. Mais il importe de faire des distinctions. Le bio, qui mérite d’ailleurs d’être soutenu pour des raisons sanitaires, est une agriculture labellisée qui garantit aux consommateurs une dose nulle ou faible de pesticides et d’engrais chimiques. L’agroécologie, elle, est une science hybride à la croisée de l’agronomie et de l’écologie. Elle vise l’utilisation des ressources naturelles pour développer des mécanismes optimisant la complémentarité des écosystèmes. Cela ne garantit pas l’absence d’intrants externes. L’agroforesterie, par exemple, qui consiste à utiliser les arbres dans les cultures, est parfaitement compatible avec l’utilisation d’engrais chimiques.

L’agroécologie semble avoir réponse à tout : de bons revenus, une alimentation plus saine, un environnement préservé… Pourquoi ne s’y convertit-on pas plus vite ?

La liste des obstacles serait longue… D’abord, l’agroécologie est relativement intensive en main-d’œuvre, au début en tout cas. Elle n’est pas conciliable avec une pratique « low cost » et exige que l’agriculteur soit étroitement connecté à la terre, car ce sont des systèmes complexes. Si le cultivateur économise en intrants, il doit investir du temps de travail. L’obstacle est réel, surtout dans les pays développés où la main-d’œuvre est chère et où il est intéressant, d’un point de vue économique, de remplacer l’homme par la machine.

Ensuite, les politiques publiques favorisent les exportations vers les grands marchés, en termes d’uniformité des produits, de volumes. Or l’agroécologie produit des cultures moins homogènes, avec des volumes à l’hectare plus faibles, parce que l’on fait un peu de tout : différentes cultures sont intégrées les unes aux autres en jouant des complémentarités entre elles. C’est une agriculture moins commode pour les marchés d’exportation.

Les ministres chargés de ces questions ne conçoivent pas des trajectoires de développement agricole en dehors des modèles conçus dans les pays industrialisés au cours du XXe siècle. Quand les pouvoirs publics financent la recherche, ils mettent l’accent sur les OGM. Comparativement, la recherche en agroécologie4 est trop faible, notamment parce qu’elle ne donne pas lieu à des brevets que l’on peut vendre à l’industrie alimentaire. On ne brevette pas une bonne manière de produire ! Il y a ainsi des obstacles culturels à lever.

Les circuits courts et l’agroécologie en laissent certains rêveurs, quand la grande masse des consommateurs se nourrit grâce au gigantesque marché mondial des matières premières agricoles, concentré entre les mains à acteurs qui tirent les prix vers le bas…

Je le comprends, dans une certaine mesure. Mais l’agriculture industrielle a aussi des coûts cachés pour la collectivité, qui ne sont pas répercutés dans les prix des supermarchés. Des coûts sociaux, avec le dépeuplement des campagnes. Des coûts environnementaux, avec la pollution des nappes phréatiques, la destruction de la matière organique dans les sols. Si ces coûts ne sont pas internalisés dans les filières classiques, les prix sont biaisés.

La réforme de la Politique agricole commune (Pac) est une excellente occasion pour lancer ce débat. Car les taxes et les subsides ont un impact sur les modes de consommation. Aujourd’hui, on soutient en priorité les grands céréaliers, au lieu de favoriser des manières de produire responsables. On peut aussi avoir des politiques qui tiennent compte des services que rend l’agriculture « fermière », selon la formule d’Edgar Morin, en matière d’entretien des paysages et des écosystèmes. Ce souci, présent dans la Pac, peut prendre la forme d’un soutien aux petits producteurs de fruits et légumes et aux horticulteurs.

Les gouvernements ont certes un intérêt légitime à chercher à maintenir des prix alimentaires abordables. Mais cet objectif ne doit pas remplacer des vraies politiques sociales, suffisamment distributives, qui protègent contre la pauvreté. Permettre à tous d’accéder à une nourriture saine, est-ce favoriser une agriculture low cost ?

Mais les agriculteurs européens peuvent-ils vraiment transformer leurs pratiques quand ils font face à la concurrence des grands céréaliers et qu’ils sont prisonniers d’un tissu de contraintes – normes tatillonnes, équipement inadapté, endettement, rémunération à la quantité, pression des distributeurs… ?

La transition est difficile à opérer. Mais certaines techniques peuvent être facilement mises en œuvre : les plantations d’arbres limitent l’impact du vent et de l’écoulement des eaux sur l’érosion, elles contribuent à capter l’humidité et à limiter le recours à l’irrigation, à mieux oxygéner le sol… Il s’agit de permettre au sol de demeurer vivant, en retournant vers un paysage de bocage. D’autres recettes, bien sûr, sont plus complexes et demandent du temps et un investissement que tous ne sont pas prêts à faire.

Toutes les contraintes, réelles, qui pèsent sur les agriculteurs plaident en faveur de la création d’un lieu de concertation permanent entre les pouvoirs publics et les syndicats agricoles. Souvent, des décisions sont prises sans que leur impact soit bien compris : comment s’étonner qu’elles soient mal ressenties par les agriculteurs ? Il faut institutionnaliser ce dialogue, afin que les gouvernements mesurent l’impact de leurs décisions sur la capacité de produire dans de bonnes conditions : il faut aller vers des politiques agricoles et alimentaires capables d’apprendre et de s’améliorer en permanence. De même qu’il y a des conventions collectives dans les branches professionnelles, il faut des conventions agricoles.

Il faut un lieu de concertation permanent avec les syndicats agricoles afin de permettre aux gouvernements de mesurer l’impact de leurs décisions.

L’agroécologie est fondée sur l’intelligence des territoires et des écosystèmes. Elle ne peut se concevoir qu’in situ et non de façon univoque. Quel peut être le rôle des politiques publiques ?

Les pouvoirs publics ont d’abord un rôle de facilitateur. C’est pour cela qu’il faut un dialogue. Des initiatives comme celle des Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) rencontrent bien des obstacles quand elles se développent. Une plateforme de concertation permettrait de trouver des voies pour soutenir ce genre de bonnes pratiques. Et pour que l’agroécologie puisse se développer, il faut travailler, bien sûr, au niveau du champ, mais aussi au niveau des marchés, des filières de distribution, de l’information aux consommateurs… Cela suppose des politiques cordonnées, au niveau territorial, entre des secteurs qui sont parfois dissociés. Il faut avoir une approche territorialisée et non une approche sectorisée.

Quelles réactions vos prises de position suscitent-elles chez les grands pays exportateurs ? Et de quels leviers disposez-vous, en tant que rapporteur de l’Onu sur le droit à l’alimentation, face à la logique, dominante, de la libéralisation des marchés ?

Mon rôle est d’obliger les gouvernements à justifier leurs choix en fonction des données que je leur présente. À écouter ce qu’ont à dire la société civile, les syndicats de producteurs agricoles et les chercheurs. Je suis un passeur entre ces différents mondes. Mais je n’ai pas de pouvoir de contrainte. Pourtant les choses bougent. Nous assistons à une crise majeure et silencieuse. Les gouvernements ne peuvent pas continuer à se voiler la face.

Nous assistons à une crise majeure et silencieuse. Les gouvernements ne peuvent pas continuer à se voiler la face.

Le rapport publié il y a un an et demi a suscité beaucoup de débats. J’ai reçu de nombreuses sollicitations pour en expliquer les données. Mais il faut distinguer l’intensité des débats et les prises de position au sein d’instances comme le G20 ou l’OMC, où l’on a toujours l’impression d’être face à un rouleau compresseur. Aux États-Unis, la sécheresse de 2011 a suscité une forte mobilisation de la société civile. Le Brésil développe des politiques publiques de soutien à l’agriculture familiale, tout en restant une puissance agroindustrielle. Il développe la complémentarité de deux systèmes agricoles, chacun remplissant des missions distinctes. Il y a même deux ministères, un pour chaque type d’agriculture !

Dans quels domaines la France, traditionnel grenier de l’Europe, doit-elle agir en priorité pour réconcilier ses agricultures avec l’environnement ?

La France, avec d’autres, a mis en avant une idée essentielle : l’agriculture n’est pas uniquement destinée à produire des aliments, elle entretient les paysages, les écosystèmes, contribue à la vitalité du tissu social dans les campagnes… C’est ce que l’on appelle la multifonctionnalité de l’agriculture. En cela, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, ne déroge pas à la tradition instaurée par ses prédécesseurs. Je me tiens à sa position pour poursuivre avec lui le dialogue que j’avais initié avec Bruno Le Maire. J’attends de la France qu’elle se fasse l’avocate, au sein du G20 et au plan mondial, de cette agriculture, trop souvent réduite à une vision purement productiviste.

Propos recueillis par Jean Merckaert et Aurore Chaillou, le 12 décembre 2012

Pour aller plus loin

Site de Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation : http://www.srfood.org/



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1 La directive 2009/28 fixe l’objectif de 10 % d’énergies renouvelables dans le transport à l’horizon 2020, la quasi totalité de cet objectif devant être atteint par l’augmentation du recours aux agrocarburants. En octobre 2012, reconnaissant que cet objectif est irréaliste et a des effets pervers non anticipés, la Commission européenne s’est dit prête à revoir cet objectif à la baisse.

2 Voir le rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture : « Global food losses and food waste », FAO, mai 2011. En ligne en anglais : www.fao.org. http://www.fao.org/news/story/fr/item/74312/icode/

3 La Chine est le pays où la consommation de viande a le plus augmenté, passant de 12 kg par habitant en 1980 à 34,2 kg en 2002 selon la FAO.

4 Voir l’entretien avec l’Inra dans ce dossier.


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