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Projet - Quels grands changements repérez-vous dans les médias ayant des conséquences sur les pratiques professionnelles, sur le statut et l’identité des journalistes en France, et qui nécessiteraient d’adapter leur formation ?
Loïc Hervouet - Comme praticien et formateur, j’observe trois changements essentiels. Le premier est que la société des médias est devenue majoritairement marchande, y compris dans le secteur public. Les médias appartiennent de plus en plus aux industries de la communication, le libéralisme économique a gagné la société de l’information. Deuxièmement, les médias sont marqués par l’irruption du marketing. Le maître-mot est l’efficacité et, de ce point de vue, les entreprises de presse sont désormais des entreprises comme les autres. Le cross média industrialisé est devenu la règle 1 : je suis en même temps média et groupe de presse, je vends mon produit – normalement de l’information – sous toutes les formes possibles. Le troisième changement tient au défi de l’Internet, en particulier des blogs. Face aux professionnels surgit la concurrence des amateurs. Les journalistes sont sous surveillance, ce qui peut être utile mais crée aussi une crise de confiance, pour l’instant peu productive.
Ces évolutions ont bouleversé les métiers du journalisme. On observe une concentration de fonctions autrefois séparées. Tandis que la place de la technique n’a cessé de croître, le chercheur d’information/journaliste /reporter a été conduit à « avaler » toutes les tâches qui se trouvaient en aval des siennes. En presse écrite, depuis la machine à écrire et surtout depuis l’ordinateur, l’auteur remplace la sténo-dactylo et le linotypiste; avec les micro-ordinateurs et les pré-mises en page, il remplace aussi le secrétaire de rédaction et le metteur en page ; avec l’appareil photo numérique et internet, il remplace jusqu’au photographe. Le rédacteur est « direct à la plaque ». On a vu apparaître aussi de nouveaux métiers : journaliste documentaliste, chef d’entreprise, rédacteur en chef technique, promoteur de son média sur un territoire, animateur, responsable de partenariat… Certains de ces métiers sont légitimes, d’autres moins.
Cyril Lemieux – J’insisterais sur l’émergence d’un nouveau journalisme dont la figure centrale est le pigiste. Les médias ont subi la même évolution que les autres secteurs de l’économie. Le nouveau modèle d’organisation est fondé sur le réseau (selon le principe de l’externalisation des coûts) et sur le projet (qui supplante le statut). Pour introduire des normes de rentabilité et de productivité, les entreprises sous-traitent une partie croissante des tâches à une main-d’œuvre plus flexible et polyvalente : à l’instar de l’intermittent du spectacle qui enchaîne les engagements, le pigiste vend article sur article. C’est surtout dans la presse magazine que se développe ce nouveau modèle. On y trouve des chefs de gamme (de magazines de voyage, de bricolage, pour les enfants…), responsables de plusieurs périodiques à la fois, et qui sous-traitent la quasi-totalité des articles à des pigistes. Ce modèle – dont les retombées affectent aussi les entreprises de presse traditionnelles – est vu comme une détérioration du statut et une précarisation de l’emploi. Les gens sont moins payés, moins protégés, peu capables de s’opposer à leur employeur. De plus, on l’a dit, derrière la figure du pigiste se profile celle du quidam qui peut s’improviser journaliste. Tout cela entraîne un phénomène de déprofessionnalisation.
Mais il existe, par exemple, une association qui plaide pour que les pigistes soient reconnus et obtiennent des droits, comme celui d’accéder aux conférences de rédaction (un droit parfois obtenu). Du point de vue de la formation quelle est la meilleure stratégie pour défendre les valeurs centrales du journalisme et préserver un niveau élevé d’exigence professionnelle ? Faut-il défendre l’ancien modèle du salariat à tout prix, ou bien faut-il aider le nouveau à se structurer et à trouver des modes de régulation adaptés ?
Denis Ruellan – Je contesterais le discours sur la crise, avant tout celui des professionnels eux-mêmes : bien souvent, il vise à affirmer une autorité sur un territoire. Ce que les gens appellent « crise » est en réalité la transformation permanente à laquelle les activités sociales sont confrontées. Et ces transformations ne vont pas toujours dans le sens d’une dégradation. La notion d’entreprise de presse n’est plus aussi opératoire, les métiers ont évolué et l’activité des journalistes se transforme. Mais il faut situer cela dans un contexte d’affrontement pour le travail sur le marché de l’information et de la communication : le journalisme ne domine plus ces métiers. Il est contesté sur son propre terrain par d’autres acteurs, ce qui le dérange au cœur de ses propres ambiguïtés. La communication ou le divertissement appartenaient à l’expertise du journalisme sans que cela soit reconnu officiellement. Mais à partir du moment où apparaissent des professionnels de la communication, cette ambiguïté se révèle de façon flagrante. Le journaliste qui, dans les années 50, « faisait la communication du maire » dans le journal local, moyennant quelques avantages, est contesté par un autre professionnel. La lutte pour le travail porte donc aussi sur des fonctions de communication. L’externalisation n’est pas une nouveauté : on trouvait déjà l’homme-orchestre, avec son secrétaire, ses ouvriers imprimeurs et qui « prenait » des papiers à l’extérieur. La concurrence de l’amateur n’est pas une nouveauté non plus : c’est une caractéristique structurelle de la presse que d’avoir un interne et un externe. La loi de 1935, en créant le statut de journaliste, a voulu répondre à la question de la spécificité du professionnel. Quant aux « sources » – acteurs majeurs du champ des médias –, là encore rien de nouveau : La Gazette et le Journal des Savants2 ont bien été créés par l’Etat. J’appelle « source » une institution qui a intérêt à participer au débat public pour s’adresser directement à l’opinion mais aussi pour peser sur les autres médias. Le journalisme politique du 19e siècle et du début du 20e siècle est déjà caractérisé par une relation entre un média et une « source ».
Cyril Lemieux – J’entends bien que les discours sur la crise n’ont pas de mémoire. Mais il y a aujourd’hui des ruptures sans précédents dans les pratiques professionnelles. Les exemples donnés par Denis Ruellan sont des exemples d’avant 1935 ! Depuis, la profession s’est organisée. Aujourd’hui, ce modèle semble menacé, car resurgissent des pratiques qu’on croyait définitivement écartées et qui font penser à celles du 19e siècle. Elles « font penser », mais c’est tout. Car elles surviennent après l’organisation professionnelle. Nous ne sommes plus dans le pré-professionnel mais dans la déprofessionnalisation, et dans la précarisation. D’où un sentiment de déclin qui n’est pas illusoire.
Loïc Hervouet – Je reviens sur la question des amateurs pour signaler qu’avant l’Internet, la concurrence avec les journalistes portait sur le recueil des sources, elle n’était pas frontale. Avec les blogs, les textes des amateurs arrivent directement aux lecteurs. C’est une vraie nouveauté et un défi pour nos formations. Pourquoi donc le professionnel emporterait-il la partie ? Il doit apporter des garanties, une analyse et une recul plus grands, un comportement éthique éprouvé, décoder ce qui dans les discours relève de l’information ou de la communication. C’est la valeur ajoutée de nos établissements : mettre les élèves en position de critiquer, de ne pas être dupes, les pousser à chercher le dessous des cartes. Le savoir-faire technique reste la règle minimale et il implique de plus en plus de capacités et d’habileté pour être immédiatement opérationnel. Mais nous ne pouvons nous contenter de dispenser des formations techniques.
Projet – Poursuivons en ce sens : quels sont les défis à relever par la formation pour que les journalistes ne soient pas de simples techniciens, ou des communicants, ou des animateurs ?
Denis Ruellan – La situation est très paradoxale, avec une croissance forte des médias et du nombre d’emplois de journalistes reconnus et, simultanément, une précarisation croissante de la profession. En 2004, 42% des personnes qui ont obtenu leur première carte de journaliste sont classés « pigistes » par la commission 3. Le chiffre n’a jamais été aussi élevé. Responsable de formation, mon problème est d’aider à entrer dans le métier dans cette situation de grande précarité. La seule chose que je suis en droit de faire est de sortir d’un discours alarmiste (celui de la crise) ou dogmatique (celui de la faillite du modèle) pour permettre aux étudiants de saisir cette complexité. Leur dire à la fois : il n’y a pas de changements – ce sont des choses structurelles – et il existe un certain nombre de transformations. Il faut donc les préparer à évoluer sans cesse sans quoi la conjugaison entre précarité et sentiment de « crise » risque d’alimenter une évaporation assez importante des jeunes une fois diplômés.
Loïc Hervouet – A l’ESJ, nous avons choisi, pour répondre à la nouveauté de la situation, d’enseigner aux étudiants la démarche « commerciale », de leur apprendre à argumenter dans une conférence de rédaction afin de réussir à « vendre » leur sujet face à celui d’un autre journaliste ou face au rédacteur en chef. Etre capable d’avoir des idées informatives, de monter des projets, de préparer un budget de reportage (billet d’avion, TVA, location de caméra…), tout cela est déterminant pour leur avenir. Nous avons le devoir de les préparer au marché du travail, avec ses pièges et ses désillusions. Il n’y a pas d’autre solution ! Dans une grande radio nationale, ce n’est pas en disant « votre grille est nulle » dès le premier jour qu’on y restera… Il faut aider les jeunes à entrer aujourd’hui dans les médias tels qu’ils sont pour, demain, en modifier les règles et faire en sorte qu’ils deviennent ce qu’ils doivent être.
Cyril Lemieux – Mais là où se développe le « nouveau journalisme », il y a précisément peu de gens qui sortent des écoles de journalisme, même s’ils sont diplômés ! C’est le triomphe de la formation sur le tas. Pour capter la formation de ces journalistes, les écoles devraient d’abord porter un diagnostic juste sur les nouvelles modalités d’accès au marché du travail et sur l’importance nouvelle prise par les pigistes. Quant aux journalistes formés par les écoles, ils vont en majorité vers des entreprises traditionnelles. Or ces entreprises ont bougé, elles aussi, et se plient à des normes de productivité beaucoup plus sévères qu’autrefois. Le risque pour les écoles est de dispenser une formation inadaptée, auquel cas la formation sur le tas reprendra le dessus. Certains reprochent aux écoles de formater leurs élèves ? Mais le vrai formatage est celui de l’entreprise !
La formation doit anticiper ce que les gens vont rencontrer, non pour entériner le nouveau modèle économique mais pour leur donner des outils utilisables à l’intérieur de ce modèle, pour le « travailler » dans le sens du maintien d’un haut niveau d’exigence. Certains formateurs, il est vrai, abdiquent et répondent complètement à la demande de l’employeur, mais il y a aussi beaucoup de formations qui permettent de maintenir une conception exigeante du travail et de la déontologie. Mais cela signifie qu’il n’est plus possible d’enseigner la déontologie de manière abstraite. La déontologie journalistique se fait dans l’urgence, dans le rapport de forces. C’est une façon de se comporter qui s’apprend par des mises en situation concrètes. C’est pourquoi les écoles doivent transmettre cette conception pratique de la déontologie : elles doivent rendre l’apprentissage technique toujours plus moral et l’apprentissage moral toujours plus technique.
Projet – Justement : Denis Ruellan et Loïc Hervouet, comment vos établissements respectifs enseignent-ils la déontologie?
Denis Ruellan – Nous la ramenons à des situations concrètes, pour que les étudiants prennent conscience de la matérialité des problèmes éthiques : temps, techniques, espaces, rapports humains… Nous leur signalons les pièges de la déontologie dont une particularité française est d’être un « patrimoine non interrogé » : nous avons certes un ensemble de règles qui peuvent être considérées comme des références, mais la morale est dangereuse si elle n’est pas régulièrement réinvestie. Le vrai problème, il faudra l’affronter seul et être alors capable d’entrer dans une logique éthique, dans un vrai travail de confrontation de soi-même à une situation. Enfin, nous présentons l’éthique professionnelle comme se rapportant à trois dimensions fondamentales : le travail avec les « sources », le travail avec les pairs et le travail avec le public.
Loïc Hervouet – Notre conviction est que la déontologie est partout et qu’elle doit être abordée en toute occasion. Former au bon geste technique est le premier travail de formation déontologique : enseigner comment faire une interview « proprement », c’est enseigner un comportement éthique. Néanmoins, une base théorique et historique ainsi qu’un entraînement spécifique à l’exercice collectif du jugement sont indispensables. A Lille, nous avons 18 heures de cours théorique en première année et autant en deuxième année. Ils recouvrent trois dimensions principales : discernement des rapports et contradictions entre information et communication, analyse critique des médias, principes éthiques et déontologiques.
Projet – L’absence de diplôme obligatoire reste-t-elle un principe pertinent ? Sachant que deux tiers des journalistes échappent aux écoles, ne faudrait- il pas institutionnaliser la formation continue ? Comment envisagez-vous notre système de formation dans sa globalité ?
Denis Ruellan – A l’IUT de Lannion, nous ne recrutons pas par concours car nous voulons croire à la diversité. Les employeurs veulent de la diversité et il n’est pas bon qu’elle se fasse uniquement par des stratégies d’ajustement. Nos étudiants ont entre 17 et 19 ans et sont recrutés au niveau bac. C’est notre choix, avec en filigrane une critique d’un système où les gens sont très diplômés. Nous croyons que la diversité sociale est plus facile à obtenir quand les gens sont recrutés plus jeunes et nous voulons éviter les effets de capital social et financier dont usent plus facilement les individus plus âgés.
Cyril Lemieux – Selon moi, l’enjeu est de prendre au sérieux les évolutions actuelles. Peut-être faut-il intégrer dans les formations toutes les formes de journalisme, et non pas garder comme seule référence la presse d’information générale. Si le modèle du journaliste en expansion est le pigiste et que son laboratoire est la presse magazine, il faut trouver des modalités de régulation pour ce type de journalistes et pour ce type de presse. Cela passera par une organisation du travail capable de garantir un minimum de déontologie, mais cela passera aussi par le souci des formateurs de ne pas abandonner ce secteur à la seule formation sur le tas.
Loïc Hervouet – Il faut tout de même préciser que beaucoup de nos anciens élèves sont les pigistes en question ! Jusqu’à cette année, nous avons réussi à trouver un CDD rémunéré à chaque étudiant sortant de l’école. Mais je ne suis pas sûr que nous pourrons continuer. Plus largement, il semble important de préserver une diversité parmi les journalistes. Or les discours un peu simplistes du moment expliquent que pour avoir des gens variés, il faut les chercher en dehors des écoles. Mais c’est aux écoles de relever le défi de la diversité ! En ce sens, la formation au journalisme proposée par Science Po est un contre-exemple, réflexe de classe de certains dirigeants de médias parisiens. A Lille, nous formons des gens de plusieurs façons parce que leurs origines sont différentes et qu’ils ont des besoins différents. Les 12 (bientôt 13) écoles reconnues proposent elles aussi des filières variées. En 2004, on dénombrait 1951 premières cartes de presse; 15 de leurs titulaires (1%) sortaient de ces écoles. Si on y ajoute les filières alternatives (formations continues, reconversions…), on observe qu’environ 30 % des journalistes ont eu un contact avec des écoles reconnues. Est-ce assez ? Faudrait-il un diplôme ? Nous avons réfléchi avec certaines fédérations professionnelles à l’obligation, non pas d’un diplôme, mais d’une formation de 15 jours sur l’éthique fondamentale du métier dispensée par les écoles reconnues durant la période de stage 4. Ce projet n’a hélas pas abouti, par indifférence des responsables politiques.
Projet – Pourtant le journalisme reste une profession beaucoup moins ouverte que d’autres. Les changements évoqués n’appellent-ils pas une réforme radicale de la formation ?
Denis Ruellan – Si la formation n’est pas très développée en France, c’est que l’on a affaire à une profession – employeurs et employés – particulièrement rétrograde. Les employés, pour diverses raisons, résistent à la formation. Les employeurs, eux, ont une relation très paternaliste avec eux et en attendent une fidélité. Autrefois, celle-ci passait par la convergence idéologique. Aujourd’hui, elle passe par l’adhésion au projet commercial de l’entreprise. Cette pression ne peut être maintenue qu’en cherchant des gens qui n’ont pas beaucoup d’indépendance par rapport à l’employeur. Celui-ci peut user de moyens qui réduisent les capacités d’autonomie, de jugement, d’initiative. La précarité, par exemple, est un moyen de management. Mais elle a un coût. Des cadres de la télévision de service public se plaignent du manque d’initiative des journalistes. Mais avec la précarité, si certains rebondissent, d’autres vivent dans la peur et cherchent à se protéger. Après huit ans de piges, le journaliste enfin intégré se repose.
Pour résister à l’employeur, nous croyons à la formation. Elle doit aussi permettre d’avoir une pratique responsable par rapport à soi-même, de ne pas se mentir en se donnant du «journaliste» alors qu’on est pris dans un réseau de contraintes. « Ce que je fais n’est pas en rapport avec ce dont je rêvais », entend-on souvent. Il faut dire aux jeunes ce qu’ils auront à assumer et leur permettre d’avoir des armes pour objectiver ce qui fait souffrir : le bricolage, le journalisme institutionnel, le publireportage. Nous devons leur apprendre à assumer leurs pratiques vis-à-vis des destinataires. Il est courant de faire un papier « tourisme » à partir de compilations de guides touristiques : pourquoi ne pas le dire ? Nous devons passer du « On ne comprend pas pourquoi on ne nous aime pas ! » à « Qu’est ce qui fait qu’on ne nous aime pas ? ».
Cyril Lemieux – Les écoles de journalisme font l’objet de nombreuses attaques alors que le problème est plutôt l’absence de formation. Pourquoi est-il si inactuel d’envisager des formations obligatoires ? Je pose la question en pensant au public. Qui d’entre nous se laisserait soigner par un médecin non diplômé ou monterait dans un avion piloté par une personne sans qualification ?
Denis Ruellan – Le problème serait d’ajuster les flux par rapport au marché du travail. Les « médias de source » pourraient alimenter la pression sur les sortants du système éducatif. Le journalisme risquerait de devenir légal, comme au Brésil où l’on trouve désormais parmi les journalistes des « assesseurs de presse » qui sont en réalité des chargés de communication. C’est le risque du diplôme obligatoire.
1 / Le cross média est une technique venue de la publicité qui vise à déployer une communication à travers un maximum de supports différents.
2 / Deux périodiques créés durant la deuxième moitié du 17e siècle et considérés comme les premiers titres de presse écrite.
3 / La Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels est chargée d’attribuer et de renouveler chaque année la carte de presse. Elle atteste la reconnaissance professionnelle du statut de journaliste.
4 / Avant de devenir journalistes titulaires, les débutants sont considérés comme stagiaires durant une année s’ils ont suivi un cursus reconnu ou deux années s’ils n’ont suivi aucun cursus. En réalité, cette dénomination est purement formelle et ne recouvre aucune obligation différente de celles demandées pour obtenir chaque année la carte de presse comme titulaire.