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Il y a douze ans, la France célébrait le bi-centenaire de sa Révolution ; elle fête aujourd’hui le centenaire de la loi qui, en 1901, ouvrit aux citoyens le droit de s’associer. Après l’acte fondateur que fut la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, il aura ainsi fallu plus de cent ans pour conquérir une liberté civique qui semble pourtant aller de soi et faire partie du socle des libertés publiques à la base de toute société démocratique. On connaît la raison de ce paradoxe si spécifiquement français : une conception originelle de l’Etat républicain, selon laquelle aucun « corps intermédiaire » ne saurait s’interposer dans le colloque singulier de l’Etat et du citoyen, faute de quoi l’égalité entre les citoyens serait rompue et l’Etat perdrait sa légitimité de garant de « l’intérêt général ».
L’origine en est dans cette définition, pourtant fondamentale, des droits de l’homme comme des droits individuels. En bonne logique, en tant que dépositaires de ces droits universels, les individus doivent demeurer rigoureusement égaux dans leur exercice, égaux, semblables et même identiques dans leur citoyenneté : doit donc être banni tout ce qui pourrait distinguer les citoyens les uns des autres, notamment la référence à une appartenance autre que celle de leur commune humanité.
Le refus de toute fragmentation du corps civique asseyait ainsi l’unité de la nation et l’égalité de ses membres sur l’uniformité de la citoyenneté mais aussi sur l’opposition irréconciliable de l’universel abstrait et anonyme et du particulier concret et personnalisé. La construction de « l’intérêt général » ne laissait aucune place à l’expression d’intérêts collectifs partiels et, par là, particuliers. Pour atteindre à l’universel, les citoyens devaient rester anonymes, isolés les uns des autres dans l’exercice de leurs droits et devoirs civiques, qu’il s’agisse de la sélection du corps délibérant « dans le secret de l’isoloir » ou de la mise en œuvre de ses délibérations par le truchement de règles administratives « universelles et anonymes ».
On conçoit les difficultés qu’éprouvèrent syndicats, mutuelles, coopératives... et finalement associations à faire reconnaître la légitimité de leur présence dans l’espace public et de leur participation à la construction de l’intérêt général. Une autre conception de l’intérêt général était en cause, plus complémentaire que contradictoire, très différente en tout cas : pour l’essentiel pragmatique et contingente, fondée sur le dialogue, la négociation et le compromis entre intérêts collectifs partiels et entre eux et l’Etat. La conciliation entre ces deux conceptions et leur articulation politique concrète n’ont pas été aisées. Et les difficultés sont loin d’être résolues, intellectuellement et pratiquement. Mais les ajustements et les tensions qui en résultent constituent la sève de notre vie démocratique et une source précieuse de son dynamisme.
On retrouve paradoxalement à peu près les termes de cette problématique dans les questions que posent aujourd’hui les relations entre les associations et les individus. Comme les autres formes d’organisations collectives volontaires – syndicats, mutuelles, coopératives ou partis politiques –, les associations fondent la légitimité d’une présence collective dans l’espace public, de même que la garantie de leur démocratie interne, sur la même égalité formelle de leurs membres que celle exigée des citoyens de l’Etat républicain. Elles attendent, en un sens, de leurs membres une forme d’abandon de ce qui les constitue en individualités spécifiques, irréductibles les unes aux autres. Ce qui les distingue dans leur « vie privée » n’entre pas en ligne de compte dans l’exercice de leurs droits et devoirs d’adhérents. L’acte d’adhésion représente une forme de fusion de chacun dans un « projet collectif » qui le dépasse et dont il tire, ainsi, un surcroît de dignité sociale. Inversement, l’affirmation de particularismes individuels dans la vie collective de l’association est perçue comme une menace pour l’unité d’un projet qui doit, au contraire, rassembler et donc comme une perte potentielle de légitimité. L’ancrage de l’universalité des droits de l’homme dans chaque individu a conduit à une neutralisation des appartenances particulières de chacun dans l’exercice de ses droits et devoirs civiques. De même, la légitimité de l’émergence dans l’espace public d’une appartenance particulière conduit à neutraliser chez chaque individu qui y participe tout ce qui n’en relève pas explicitement.
Il y a dans cette affirmation d’une supériorité quasi ontologique du collectif sur l’individuel en matière d’action publique, une utilité pratique évidente, celle de « l’union qui fait la force ». Il faut le garder en mémoire : l’émergence d’organisations publiques d’acteurs collectifs s’est produite à une époque marquée par le très grand dénuement civique de la majorité des individus. Un très faible niveau moyen d’instruction, voire de maîtrise du français, l’absence d’accès aux sources de l’information et d’outils pour la traiter et pour communiquer, l’indisponibilité d’instruments juridiques et institutionnels d’intervention publique... tout signifiait l’extrême indigence de la grande majorité des citoyens face à quelque « pouvoir » que ce soit, public ou privé, national ou local. L’organisation collective compensait utilement cette faiblesse personnelle des individus. Ce que l’on sacrifiait de sa personnalité propre sur l’autel du collectif apparaissait infiniment moindre que ce que l’on gagnait en puissance et en dignité partagées. Les organisations collectives, notamment les associations, reproduisaient ainsi en leur sein le modèle de la citoyenneté républicaine dominante.
Les particularismes individuels, autant redoutés dans les associations qu’ils l’étaient dans les institutions de la République, font aujourd’hui irruption à tous les niveaux et dans toutes les instances de la vie publique. Le parallélisme est frappant entre la montée des revendications identitaires face à la volonté de nivellement de l’Etat républicain et la montée des valeurs individualistes face aux disciplines imposées aux membres des organisations collectives. Les « communautés » les plus diverses réclament désormais le droit de participer à la vie publique nationale revêtues de tous les atours hérités de leur histoire, de leurs origines, de leur culture, voire de leurs choix de vie particuliers. Les lignes de séparation traditionnelles entre sphère publique et sphère privée se croisent et se brouillent. Les individus prennent de plus en plus souvent l’initiative d’intervenir dans l’espace public à titre personnel, hors des formes institutionnelles établies et des sentiers balisés par les organisations collectives.
Les individus ne sont plus ce qu’ils étaient. Mieux formés, informés et capables de communiquer entre eux, bref plus forts et mieux armés que jamais dans le passé, ils ont moins besoin de médiations collectives pour s’affirmer sur la place publique. Moins un individu perçoit l’utilité du soutien que peut lui apporter une organisation, moins il ressent la nécessité de compenser sa faiblesse individuelle par la force du collectif, plus les contraintes de l’adhésion à une organisation lui paraissent pesantes. Il est d’autant plus rétif à toute forme de discipline collective, perçue comme une tentative d’enrégimentement et d’aliénation. Dans cette montée de l’individualisme contemporain, la revendication de plus de liberté et d’autonomie personnelles vient percuter de front toutes les formes d’engagement collectif.
Mais on observe aussi l’effet de la vague de fond du consumérisme qu’entraîne le triomphe sans partage de l’économie libérale. L’individu consomme des biens sociaux comme il consomme des biens marchands. Il fait son tri dans l’offre sociale comme il remplit son caddie au supermarché. Il se compose librement sa personnalité sociale, professionnelle, politique, philosophique, voire religieuse, en en puisant les éléments divers ici et là, au gré de ses envies et des occasions. Dans cette auto-construction empirique de lui-même, l’individu n’hésite pas, le cas échéant, à utiliser l’apport d’un engagement dans une organisation collective, notamment dans une association. Refusant d’en être simplement l’instrument, c’est lui, désormais, qui veut l’instrumentaliser à ses fins.
On aurait tort, toutefois, de considérer cette montée de l’individualisme comme la simple manifestation d’une croissance des égoïsmes individuels au détriment des solidarités collectives. Certes, les signes sont réels d’une telle évolution. Mais les signes inverses existent aussi. Le parallélisme avec la montée des mouvements identitaires s’impose à nouveau. L’affirmation d’identités collectives particulières dans l’espace public n’est pas toujours, ni seulement, l’expression d’une nostalgie frileuse et réactionnaire, repliée sur les certitudes immobiles d’un passé mythifié, elle peut être aussi le moyen de conforter son territoire personnel et d’y planter fortement ses racines pour mieux s’ouvrir à des espaces d’appartenance élargis. De même, la revendication individualiste n’est pas que repli sur soi. Il y a un individualisme frileux, refermé, égoïste mais il y a aussi un individualisme conquérant, ouvert, altruiste.
Dans l’affirmation d’un individu, de son irréductibilité à tout autre, dans sa volonté de faire reconnaître et respecter la singularité de son identité personnelle, on trouve certes une forme d’orgueil, la revendication de sa propre valeur. Mais on trouve aussi, et d’un même mouvement, la conviction que chaque individu a quelque chose d’irremplaçable à apporter à la société et l’exigence que la possibilité de le faire lui soit offerte. La montée de l’individualisme traduit aussi la demande que chaque individu puisse apporter sa propre pierre à la construction du bien commun. Cette demande latente peut-elle être entendue ? Les formes traditionnellement offertes à l’engagement des individus dans une œuvre collective permettent-elles de la satisfaire ? C’est ce que nous voudrions examiner pour ce qu’il en est des associations.
Notons d’abord un premier paradoxe : quand tout devrait conduire à une diminution du nombre d’associations et du nombre de leurs adhérents, c’est l’inverse qui se produit. Le recensement des nouvelles associations, déclarées chaque année en préfecture, révèle une croissance exponentielle du nombre de créations : on crée désormais chaque année cinq fois plus d’associations qu’en 1960 ! Et les enquêtes de la Sofres comme les études du Credoc révèlent une augmentation légère mais continue du nombre d’adhérents : croissance de la pluri-appartenance, certes, mais aussi du nombre de personnes engagées dans la vie associative. Déjà, dans le passé, on avait prévu qu’en raison du principe des vases communicants, le développement de l’Etat-providence aurait dû se faire au détriment des associations, les pouvoirs publics prenant en charge la satisfaction des besoins que des associations avaient initialement révélés et en partie satisfaits. Or il n’en a rien été, bien au contraire. L’étude de la courbe des créations de nouvelles associations le démontre : les « pointes » correspondent toujours à la reconnaissance d’un nouveau droit social ou à l’ouverture d’une nouvelle prestation ou d’un nouveau service. Chaque fois, des associations se sont créées pour faire valoir l’intérêt des ayants-droit ou pour participer à la gestion des nouveaux services et des nouvelles prestations. De même, aujourd’hui, la montée de l’individualisme ne semble pas freiner la montée du fait associatif. Mais ce ne sont ni les mêmes associations, ni les mêmes adhérents, ni les mêmes manières
d’adhérer.
Les deux grands secteurs d’activité qui ont porté la croissance associative dans la première moitié du siècle, avec les deux « temps forts » du Front populaire et de la Libération, sont le secteur sanitaire et social et celui de l’éducation populaire, tourisme social compris. A eux deux, ils représentent de 80 à 90 % des emplois et du chiffre d’affaire de l’ensemble des associations ! Ces associations sont les plus intimement liées au fonctionnement de l’Etat-providence. Mais elles n’appartiennent plus aux secteurs en développement. Leurs dirigeants se plaignent plus que d’autres du vieillissement des cadres et des difficultés à recruter des jeunes. Leur croissance est en panne, certaines associations s’étiolent. Ne serait-ce pas précisément parce que ce sont des associations où le projet collectif est un projet global et à long terme, fortement affirmé, structurant des conditions d’adhésion et de participation à la vie associative particulièrement exigeantes en matière de discipline collective.
C’est apparemment pour les mêmes raisons que les associations de défense d’intérêts collectifs sont également en perte de vitesse. Dans certains cas, la démographie suffit à expliquer le phénomène comme pour les associations d’anciens combattants ou les associations de chasse et de pêche, activités essentiellement rurales dans un pays qui s’urbanise... Dans d’autres cas, la démographie ne saurait être invoquée : c’est notamment le cas des associations de parents d’élèves dont les effectifs diminuent alors que croît le taux de scolarisation, mais c’est surtout le cas des associations de défense des retraités et des « clubs du troisième âge », qui perdent régulièrement des adhérents alors que nos sociétés n’ont jamais compté autant de retraités et de personnes âgées. Mais les vieux ne sont plus les mêmes. Ils sont, à tous points de vue, en bien meilleure forme qu’auparavant, moins vulnérables. Ils s’engagent plus souvent que leurs prédécesseurs dans la vie associative, non pour se défendre ou se conforter ensemble mais parce qu’ils désirent une vieillesse active, épanouissante et utile aux autres. Ils choisissent des associations qui leur offrent ces possibilités, désertant celles qui les enfermeraient dans leur vieillesse. Les secteurs associatifs en croissance fournissent d’autres indications sur les moteurs des dynamismes associatifs contemporains : en font partie les associations sportives tout d’abord et les associations culturelles (musicales, par exemple), les associations humanitaires, de lutte contre les exclusions, de développement, de solidarités internationales, de défense de droits de l’homme, de défense de l’environnement ; les réseaux d’échange réciproque de savoirs, Amnesty, Attac, Aides, Greenpeace..
La liste des secteurs ou des exemples particuliers en contraction ou en expansion permet d’identifier assez clairement les attentes auxquelles un engagement associatif veut répondre aujourd’hui. D’abord, un désir de développement personnel, d’épanouissement de ses propres potentialités individuelles, physiques (associations sportives...) ou intellectuelles (associations culturelles), mais sans que cela exige que l’individu se fonde dans la collectivité (associations en perte de vitesse). Ensuite, et souvent conjointement, un besoin de sociabilité, de reconnaissance mutuelle, d’échanges interpersonnels (les réseaux d’échange réciproque de savoirs...). Enfin, l’exigence d’une action porteuse de sens, de justice et d’équité sociale (associations de solidarité, de lutte pour les droits, pour l’environnement...), mais d’un sens que l’individu puisse s’approprier à travers une action personnalisée (Amnesty : à chacun « son » prisonnier...).
Toutes ces indications convergent vers un fait majeur, l’individualisation de l’engagement associatif, qui met directement en cause la construction collective, originellement à la base du fait associatif. Et cela d’autant plus que la forme même de l’engagement associatif accentue encore les différences par rapport au modèle antérieur de militantisme. On s’engage moins sur un projet que pour une action. Traditionnellement, c’était le « projet associatif », par sa vision longue et globale d’une humanité nouvelle à construire ensemble, qui donnait le sens de l’engagement militant. Aujourd’hui, c’est dans chaque action concrète que chaque militant doit être à même de satisfaire immédiatement sa quête de sens. Non seulement le rapport au collectif mais aussi le rapport au temps et à l’espace du projet associatif se trouvent fondamentalement modifiés. En outre, l’exigence d’un résultat concret, immédiat, de son engagement, d’un résultat où le militant puisse reconnaître son apport personnel, conduit à une forme de nomadisme associatif. Si l’on s’engage plus qu’avant, c’est pour des périodes plus courtes et en changeant souvent d’associations. On s’investit plus intensément dans l’action mais moins dans l’association et l’on pratique à l’égard de l’offre associative une forme de « zapping », comme devant son poste de télévision.
« L’offre associative », dès lors, évolue aussi. Les associations, qui naissent en beaucoup plus grand nombre qu’avant, disparaissent presque aussi rapidement. Centrées sur des objectifs précis et limités, sans liens structurels les unes avec les autres, sans continuité ni spatiale ni temporelle, elles semblent donner le spectacle d’une effervescence erratique de la création et de la vie des associations, d’une fragmentation extrême du champ social et d’une dissolution de toute perspective unifiée du développement social en une juxtaposition désordonnée de micro-événements associatifs.
On est loin du modèle des grandes fédérations associatives qui maillent le territoire national de leurs associations locales, offrant à la participation des citoyens des cadres et des repères civiques cohérents et stables. On comprend l’émotion et l’inquiétude de leurs responsables et, bien au delà, de tous ceux qui voient dans la puissance et la permanence du tissu associatif de la « société civile » la garantie d’une consolidation et d’un approfondissement de la démocratie.
L’opposition entre ces deux modèles d’organisation associative et d’engagement militant a été accentuée ici pour les besoins du raisonnement. En réalité, la majorité des associations et de leurs adhérents combine les caractéristiques de ces deux « modèles » et dessine un paysage beaucoup plus complexe et ambigu que ne le laisserait supposer notre description. C’est pourtant bien la tension entre ces deux pôles qui caractérise la situation actuelle du monde associatif français et qui explique les discours quelque peu alarmistes, que l’on entend ici ou là, sur la situation du « capital social » de notre société.
A la suite de Robert Putnam, sociologues et politologues s’interrogent en effet depuis quelques années sur les risques qu’une diminution du « capital social » de nos sociétés ferait courir pour le fonctionnement démocratique de nos institutions politiques, voire pour nos performances économiques. Par « capital social » ils entendent, d’une part, les réseaux relationnels qu’une société offre à ses membres pour coopérer à la réalisation d’une œuvre commune et, d’autre part, les valeurs et normes de comportement – la confiance, la réciprocité... – qui les incitent à les utiliser. En diminuant le temps et le coût des transactions, le capital social est un facteur crucial du développement des sociétés. Les associations figurent naturellement au premier rang des éléments constitutifs de ce capital social. Mais ce sont bien sûr les associations du premier type qui sont prises en compte en priorité : leur stabilité et leur relative institutionnalisation les rendent plus visibles et plus faciles à comptabiliser. La diminution de leurs effectifs et de leur puissance est interprétée comme une perte sèche de capital social et comme la menace d’un déclin démocratique.
Ne peut-on pourtant déceler dans les formes nouvelles d’investissement individualisé de l’espace public que nous avons repérées une richesse potentielle que l’on aurait tort d’ignorer ? A la fois une énergie et des compétences civiques diversifiées et démultipliées et le désir de participer concrètement à l’édification de la maison commune, toutes choses qui pourraient utilement irriguer et vivifier nos fonctionnements démocratiques. Et les aspirations que nous avons identifiées à la base des nouveaux développements associatifs, la soif d’autonomie personnelle, de justice et d’équité, de sociabilité, sont-elles si éloignées des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité constitutives de notre éthique républicaine ? La difficulté vient à l’évidence d’une sorte de privatisation de ces valeurs dont on a toujours conçu la réalisation à travers leur socialisation. Un capital social individualisé et privatisé demeure un capital social. Mais pour le faire fructifier, il faut pouvoir l’investir. Encore faut-il que les formes institutionnelles, associatives en particulier, le permettent. Plutôt que d’opposer la stérilité du fourmillement de petites associations nouvelles à la puissance déclinante des grands réseaux, on ferait mieux de s’interroger sur le défi que la montée de l’individualisme contemporain pose au fait associatif en tant que tel et sur la façon de le relever : par la reconnaissance accordée aux nouvelles associations, l’ouverture des grands réseaux aux nouveaux dynamismes individuels et la mise en synergie des grands anciens et des petits nouveaux.