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Dossier : Comment se réapproprier l’Europe ?

« L’Europe actuelle ne fait pas davantage rêver que la Chine »

Manifestation de soutien à la Grèce, Paris, 2012. ©Aurore Chaillou/Revue Projet
Manifestation de soutien à la Grèce, Paris, 2012. ©Aurore Chaillou/Revue Projet
Entretien - En privilégiant les droits des banques et des multinationales sur ceux des citoyens, les dirigeants renoncent aux valeurs de l’Europe. Et font le lit de l’extrême droite. L’économiste américain James Galbraith défend la possibilité d’une véritable alternance, propositions à l’appui.

Revue Projet – Vous rappelez que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal ont fait le choix de l’Europe pour mettre à distance leur passé fasciste. Cinquante ans plus tard, on s’attend à une forte poussée des extrêmes aux prochaines élections. L’Europe aurait-elle perdu son âme ?

James Galbraith – C’est un véritable danger. Les partis nazis ont prospéré sur la faillite sociale. Or c’est bien la situation que connaissent les pays européens de la périphérie. Pour que l’Europe réussisse, durablement, elle doit se donner tous les moyens de s’opposer aux mouvements fascistes.

La crise de 2007-2008 est née aux États-Unis mais, cinq ans plus tard, les États-Unis semblent mieux s’en sortir que les Européens. Comment l’expliquer ?

James Galbraith – Du point de vue statistique, les résultats économiques sont assez semblables sur les deux continents, mais il faut relever plusieurs différences. Aux États-Unis, ce sont les dettes des particuliers qui posaient problème, notamment les crédits hypothécaires qui n’ont pas pu être remboursés. Le problème s’atténue alors avec le temps : si on ne paie pas l’hypothèque, on perd sa maison et c’est fini. En Europe, ce sont les dettes souveraines qui font débat : le problème se pose toujours tant qu’une solution politique n’est pas trouvée. Mais les responsables politiques ont fait, en un sens, le choix de prolonger la crise de la dette. Car régler la question des dettes publiques, c’est aussi régler celle des banques. Or ils veulent éviter à tout prix une option qui se traduirait par des pertes colossales pour les banques. Les États-Unis eux-aussi préfèrent laisser vivre les banques plutôt que de les obliger à reconnaître leurs pertes sur les hypothèques. Mais la loi américaine prévoit la possibilité de mettre en faillite de façon organisée des municipalités, comme Détroit.

« Les responsables politiques ont fait le choix de prolonger la crise de la dette. »

La deuxième différence tient aux assurances sociales. Aux États-Unis, elles soutiennent les revenus de la population sur toute la surface du pays. En Europe, les « stabilisateurs automatiques » des revenus des particuliers [l’indemnisation du chômage, NDLR] et la couverture sociale sont organisés pays par pays. Faute de solidarités à l’échelle européenne, les crises se concentrent sur certains pays qui se voient imposer des politiques d’austérité – et qui ne comptent pas pour grand-chose dans l’économie européenne.

Vous dites qu’on ne veut pas régler la question des banques. On ne veut pas, ou on ne peut pas ?

James Galbraith – On ne veut pas. Certes, la résolution des faillites bancaires soulève des difficultés techniques, en particulier s’il s’agit d’un établissement important. Mais il est malsain qu’un gouvernement se mette dans la position de soutenir ses banques à tout prix. Quand une banque est en faillite, maintenir son indépendance est une folie. C’est une incitation à faire n’importe quoi.

Il est difficile de dire si des banques européennes sont en position de faillite aujourd’hui. Cela dépend de la valeur de leurs actifs. Il est certain que les banques chypriotes ont été affectées par la chute des titres sur la dette grecque qu’elles avaient achetés aux banques allemandes. Souvent les grandes banques savent ce que les petites banques ignorent : c’est une vieille histoire. Avant la crise asiatique, les banques coréennes avaient acheté des actifs indonésiens aux banques américaines. De même, avant la crise de 2007, Goldman Sachs s’était débarrassée de ses actifs basés sur les hypothèques américaines.

La réappropriation de l’Europe par ses citoyens est-elle conditionnée, selon vous, à la résolution de cette question bancaire ?

James Galbraith – Une économie a besoin pour fonctionner d’institutions financières qui permettent aux entreprises de marcher, surtout les nouvelles entreprises et les PME. Or la plupart des grandes banques, c’est particulièrement vrai aux États-Unis, ne s’y intéressent plus. Il faut trouver un autre moyen ! Le second problème tient à la relation toxique qu’entretiennent les banques nationales avec la vie politique de leur pays. Dans des pays comme la Grèce, cela a été très clair ! Pour les grands pays, laissons le soin aux historiens d’apprécier… Mais lors des plans de sauvetage des pays de la périphérie européenne, les prêts ont été octroyés pour éviter de trop lourdes pertes aux banques des pays créanciers… et c’est bien l’effet qu’ils ont eu. Que devient la démocratie quand les banquiers sont en position de dicter au gouvernement sa politique ?

Trouvez-vous fondé le sentiment éprouvé par bien des citoyens d’une Europe qui jouerait contre son camp ?

James Galbraith – Les gouvernements d’Europe ne défendent plus, depuis longtemps, l’intérêt des citoyens d’Europe. C’est clair : les Grecs ne votent pas aux élections allemandes ! Dès lors, le chancelier n’a pas besoin des voix des citoyens de la périphérie. Madame Merkel n’a de comptes à rendre, politiquement, qu’à une portion minoritaire de la population d’une Europe qu’elle dirige. Lui reprochera-t-on, dans cette situation, de prendre des décisions apparemment favorables aux citoyens de son propre pays ?

« Mme Merkel n’a de comptes à rendre, politiquement, qu’à une portion minoritaire de la population d’une Europe qu’elle dirige. »

L’appellation d’« Europe allemande »1 ne vous semble-t-elle pas exagérée ?

James Galbraith – Le gouvernement allemand a clairement pris la direction de l’Europe. En face, le gouvernement français a montré très peu d’indépendance. Y aura-t-il, dans les mois qui viennent, des gouvernements de la périphérie qui tenteront d’ouvrir des négociations sur la direction de l’Europe en faveur de politiques plus égalitaires ? Pour Berlin, respecter l’indépendance de ses partenaires serait une nouveauté. Le gouvernement allemand a pris l’habitude de décider dans son propre intérêt des politiques à mener avant de dicter celles-ci à tous les autres. « There is no alternative » [« il n’y a pas d’autre solution »] : on est dans la tradition de Mme Thatcher. Mais Angela Merkel est une femme politique très adroite, elle n’est pas idéologue. Tout chancelier doit composer avec les intérêts objectifs des créanciers allemands et avec une tendance punitive présente dans la tradition politique du pays, qui s’avère destructive à l’égard des « mauvais élèves » européens. La moindre présence de l’absolution dans certaines traditions chrétiennes joue-t-elle un rôle ? Je m’avancerai sur ce terrain avec prudence dans une revue jésuite !

Une Europe au service de ses citoyens suppose-t-elle un changement de statut de la Banque centrale européenne (BCE) ?

James Galbraith – La situation américaine est préférable. La Réserve fédérale [Fed] a l’obligation de rendre des comptes au Congrès, qui détient le pouvoir ultime de changer la loi. Le Parlement européen n’a pas les mêmes prérogatives envers la BCE. Cette institution a été créée dans un moment idéologique particulier, le moment monétariste, qui s’est éteint il y a trente ans aux États-Unis : les banques centrales devaient s’occuper d’inflation. Or ce moment de l’histoire des idéologies économiques dure encore en Europe ! Car le traité qui gouverne la Banque centrale a été écrit sur ces bases-là. Dans la pratique, cependant, la BCE se comporte actuellement de façon très semblable à la Fed. Celle-ci est simplement plus en conformité avec son mandat… M. Draghi ne joue-t-il pas sur les titres de l’Irlande ou du Portugal pour rassurer les marchés ? Le blocage institutionnel de la BCE est en train d’être levé dans les faits, à défaut de l’être dans les textes. Mais la portée du pouvoir d’une banque centrale demeure limitée : elle a une influence sur le prix des titres de dette souveraine, mais elle n’a pas la capacité de ranimer les économies en crise. Pour cela, il faudrait des changements de politique, aux plans institutionnel, structurel et financier, et il faudrait relancer les économies.

En Europe, les clivages nationaux l’emportent souvent sur les clivages européens. Voyez-vous de nouveaux clivages se dessiner sur la scène politique européenne ?

James Galbraith – Je crains surtout que les électeurs se tournent vers l’extrême droite : partout opportuniste, elle est prête à exploiter les sentiments négatifs vis-à-vis de l’Europe et à attiser la violence, surtout contre les immigrés. Le risque monte en Grèce, en Grande-Bretagne, en France, un peu partout. Les régionalismes et les séparatismes peuvent être une autre forme de politique ethnique.

Sur le front économique, on ne s’attaquera pas aux problèmes sans utiliser le budget des États. La confusion entre politiques économique et budgétaire est profonde. S’attaquer aux déficits des comptes publics n’a rien à voir avec la stabilisation économique et sociale. En réalité, les politiques d’austérité menées à la fois dans les grands pays européens et dans ceux de la périphérie ont conduit à une dégradation continue de la situation économique, à un approfondissement de la récession et à une augmentation de l’endettement rapporté au Pib. Comment expliquer cette confusion ? Par l’ignorance des principes économiques, ou bien par stratégie, pour détruire les institutions de sécurité sociale construites au cours du XXe siècle ? Ces dernières n’ont jamais manqué d’ennemis internes, notamment parmi les cercles financiers, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, où la Fondation Peter G. Peterson, par exemple, n’a eu de cesse de chercher à persuader le pays de l’existence (fantasmée) d’une crise de financement de la Sécurité sociale.

Si l’Europe joue contre ses citoyens, plaidez-vous pour un retour à l’échelon national, ou pour davantage de politique commune ?

James Galbraith – Je ne saurais ici prétendre à l’objectivité. J’observe qu’une partie croissante de la population européenne semble regretter les décisions d’unification, que ce soit en France, en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Mais en pratique, dans les pays de la périphérie, la plupart des citoyens estiment qu’ils n’ont guère le choix de quitter ou non l’Union européenne. Même en Grèce, je ne pense pas qu’une proportion significative de la population veuille sortir de l’Europe, en acceptant d’en supporter les conséquences. Syriza, le parti de la gauche grecque, est d’ailleurs favorable à l’Europe. Mais ils savent très bien que l’Union ne survivra pas si elle persiste dans la voie actuelle.

Quelle voie préconisez-vous donc ?

James Galbraith – Avec deux économistes, l’un grec, Yanis Varoufakis, l’autre anglais, Stuart Holland, ancien architecte de l’Union européenne, nous venons de publier une Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro2. Les changements que nous proposons dans la politique européenne stabiliseraient la situation sans qu’il soit nécessaire de changer les traités… Car un nouveau traité, s’il était soumis à référendum, serait sûrement rejeté par les électeurs ! Notre proposition repose sur quatre piliers : traitement des dettes publiques, résolution de défaillance bancaire, investissements et solidarités.

Nous proposons un mécanisme pour permettre aux États de placer la portion de leur dette publique qui est sous le seuil de 60 % de leur Pib dans un fonds commun, afin de baisser les taux auxquels ils empruntent et de rendre l’entièreté de la dette soutenable. Pour les banques, n’attendons pas leur union : c’est un mirage ! La résolution des faillites bancaires est une urgence. Mais dans certains pays, la Grèce surtout, les partis au pouvoir mettent les banques et les actifs publics entre les mains d’une oligarchie. Pour parer à cette dérive, la résolution des défaillances des banques grecques devrait être confiée à l’Europe : la gauche grecque y est prête. Il s’agit, troisièmement, de financer la relance des investissements publics et sociaux (les infrastructures mais aussi les services publics), grâce à la Banque européenne d’investissement. Il sera nécessaire, enfin, de sécuriser la situation des ménages (par exemple par un programme de nourriture dans les écoles), en commençant là où les situations sont les plus extrêmes. Aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui livre des aliments aux secteurs les plus affectés par la crise. Il faut que les gouvernements légitimes aient les moyens d’apporter une aide directe à leurs citoyens. Pour financer ces politiques, on pourrait, sans changer les traités, mettre à profit les excédents des balances des paiements entre pays de l’Union européenne3, organiser des systèmes d’assurance sociale ou, comme l’ont suggéré des syndicalistes allemands, construire un système d’assurance global contre le chômage.

L’Europe peut-elle encore inspirer les milieux intellectuels d’autres pays ?

James Galbraith – L’idéal européen était fondé sur la démocratie sociale, la solidarité, la convergence, la prospérité mutuelle. Une Europe fondée sur les droits des banques, les demandes des multinationales et les banalités des économistes ne mène nulle part. Même sur ce terrain, elle ne fait pas concurrence à la Chine. On ne gouverne pas une région comme une agence de gestion des dettes ! Cette situation est moralement très difficile pour l’Europe, et surtout pour la France. Depuis la Révolution, celle-ci a toujours été guidée par des idéaux : les droits de l’homme, la démocratie, la République… Je ne crois pas qu’il y ait l’équivalent en Allemagne.

« Une Europe fondée sur les droits des banques, les demandes des multinationales et les banalités des économistes ne mène nulle part. »

Quels sont alors les atouts de l’Europe ?

James Galbraith – Je ne vois pas bien. Si j’ai quelque espoir, il tient à l’attitude de résistance que l’on peut détecter, de temps en temps, dans certains pays de la périphérie. J’étais à Athènes durant l’été 2013, lorsque le gouvernement a décidé de fermer la radio et la télévision d’État. Sans un média public, malgré tous ses défauts, il n’y aurait plus de système démocratique en Grèce. Pendant de longues semaines, le staff professionnel a occupé son lieu de travail. Les syndicats ont assuré en continu l’alimentation électrique et la foule s’est massée autour du siège pour stopper toute attaque de la police. Ce type de résistance sociale montre comment l’esprit de communauté reste vivace en Grèce, comme par moments en Italie ou en Espagne. Viendra, je l’espère, le moment où il en résultera quelque chose.

L’Europe a été l’utopie mobilisatrice de toute une génération. La paix, les valeurs communes laissées en héritage ne viennent-elles pas contraster avec ce tableau ?

James Galbraith – Si l’Europe poursuit dans la direction actuelle, ses valeurs et ses idéaux n’y survivront pas. Au risque de rappeler des évidences, la démocratie suppose la possibilité d’une alternance, l’option de changer vraiment de politique. La question fut posée en France lors de l’élection de François Mitterrand en 1981. Les Japonais se heurtent à la même question : peut-on parler de démocratie quand rien ne change avec les élections ? Elle se pose aujourd’hui avec acuité en Europe, et sous d’autres formes aux États-Unis. Si des défenseurs des valeurs européennes sont élus, il faut qu’ils aient vraiment les commandes : s’ils ne peuvent pas changer de cap en raison d’un système institutionnel dogmatique, fondé sur des idées que la population rejette largement, le problème est réel ! Mais de nouvelles idées émergent. Les habitants des pays périphériques savent que cela ne peut pas continuer. Et bien des Allemands comprennent que cela ne doit pas continuer. Auront-ils la possibilité de changer la situation ? Avant de chercher à asseoir son rôle dans le monde, l’Europe doit d’abord se préoccuper de ses problèmes internes.

Propos recueillis par Jean Merckaert et Solange de Coussemaker.



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1 Développée, notamment, par le sociologue allemand Ulrich Beck.

2 Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro, Institut Veblen/Les Petits Matins, 2014 [version PDF disponible en ligne].

3 Le système de règlement des paiements transfrontaliers de l’Espace économique européen, « Target 2 », est utilisé par 23 banques centrales et plus de 4 400 banques. Quand une banque espagnole effectue un paiement au bénéfice d’une banque allemande, Target 2 débite le compte de la première auprès de la Banque d’Espagne et crédite celui de la seconde auprès de la Bundesbank. Cette dernière obtient à son actif une créance sur la Banque d’Espagne. À la fin de la journée, les créances et les dettes des banques centrales nationales sont agrégées et compensées, laissant chacune d’elles avec une position bilatérale vis-à-vis de la BCE (Source : Agefi) [NDLR].


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