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Forcés d’abandonner nos rêves d’énergie, de mobilité et de croissance illimitées, ne devons-nous pas aujourd’hui construire un nouvel horizon utopique? Faire éclore délibérément une nouvelle forme de citoyenneté au sein de nouvelles règles économiques, définissant une économie de marché innovante : tel semble être le défi au nom duquel la création d’une masse critique est si importante. Quels principes pourraient guider une telle transition?
La démocratie est, en son cœur même, un dispositif d’égalisation des chances. Il est restrictif de vouloir identifier cette égalité des chances avec la possibilité, pour tous les citoyens, de participer à égalité aux rouages du capitalisme globalisé. La vraie égalité devrait consister à créer les conditions institutionnelles permettant à chaque citoyen de choisir, effectivement, le mode de vie capitaliste s’il le désire, ou un mode de vie non capitaliste, si sa conception de la vie bonne l’y pousse.
Ce renouvellement radical de la notion d’égalité des chances n’est pas optionnel1. Il constitue une utopie nécessaire, tant il en va de la survie même du projet moderne dans lequel nous sommes engagés depuis quatre siècles. Il serait urgent d’imaginer une « pluri-économie » où diverses options de vie économique – capitalistes, marchandes non capitalistes et non marchandes – puissent coexister de façon durable, chacune acceptant les limites réglementaires rendant possible cette coexistence. Mais cette pluri-économie suppose de modifier les règles actuelles du jeu économique, politique et social. En effet, la pluralisation des modes de vie et des choix économiques requerra d’autant plus de courage et de persévérance de la part des citoyens que les règles de fonctionnement de l’économie et de la décision politique n’auront pas été changées. À la limite, en l’absence de tout changement des règles du jeu, seuls quelques pionniers privilégiés pourront choisir leur mode de vie – mais celui-ci ne sera pas universalisable et restera inaccessible à la majorité de ceux qui aimeraient leur emboîter le pas, sans en avoir les moyens.
Afin de libérer les forces d’innovation sociale et de permettre l’expérimentation à taille réelle de nouvelles formes économiques par un grand nombre de citoyens, nous gagnerions à mettre en place un certain nombre de règles et institutions stimulatrices de transition. Elles sont, certes, utopiques en l’état actuel de notre système, mais elles pointent néanmoins vers des activités qui commencent d’ores et déjà à éclore. Le monde pluri-économique dont nous avons besoin est en gestation. Le déployer pleinement, c’est oser réfléchir aux mesures suivantes – qui n’ont de sens qu’en tant qu’elles forment un ensemble cohérent. Vouloir n’en promouvoir qu’une ou deux à l’exclusion des autres les viderait toutes de leur contenu. Leur but est de piloter une transition vers la pluri-économie en essayant de réduire progressivement l’emprise du monde ancien, tout en limitant au maximum les effets nocifs de cette transition.
1. Un pacte mondial de gestion de la croissance, fondé sur le principe d’un « protocole de Kyoto économique ». Sur la base d’une norme planétaire de croissance à ne pas dépasser, il y aurait une gestion hautement différenciée des rythmes de croissance économique selon les régions de la planète, avec poursuite et même intensification de la croissance au Sud et ralentissement, voire croissance provisoirement négative, au Nord (ce qui ne signifie nullement une réduction de la croissance dans tous les domaines d’activité, seulement une gestion restrictive de la croissance agrégée à travers des arbitrages politiques). La question de la mise en place de « quotas de croissance » et de leur caractère échangeable resterait ouverte.
2. Une « organisation mondiale de la transition » (OMT), chargée de coordonner les efforts de croissance, de stationnarité et de décroissance entre régions et pays de la planète. Comme pour le commerce mondial avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou les questions de santé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une instance officielle permettrait d’éviter que le pacte global de gestion de la croissance ne donne lieu à des fraudes, des déviances, voire des tensions et pressions entre pays riches et pays pauvres (notamment au cas où les quotas de croissance seraient échangeables). La manière dont cette OMT serait organisée est cruciale. S’inspirer des structures relativement démocratiques qui régissent actuellement l’OMC serait probablement la meilleure option de départ.
3. Subsidiarité, municipalisme, biorégionalisme. Cette OMT assisterait les nations dans la mise en place de structures de gouvernance fortement fédérales fondées sur un triple principe de subsidiarité : les décisions sont à prendre au niveau où elles ont le plus d’impact direct; municipalisme : l’entité de base de la vie politique est la municipalité ou la « communauté urbaine »; biorégionalisme : les municipalités s’ancrent avant tout dans le réseau immédiat qui les unit au sein de « paysages » à forte cohérence écologique.
L’idée serait de renforcer significativement la résilience des communautés, tout en permettant une différenciation maximale des choix de vie économique locale. Le rôle de l’OMT serait avant tout d’éviter (par exemple, en réglant juridiquement les conflits concernant la concurrence fiscale excessive ou le protectionnisme trop « localiste ») les attaques économiques de certaines biorégions ou municipalités plus agressives ou repliées sur elles-mêmes contre d’autres qui auraient choisi des modes d’organisation économique plus « doux » ou plus solidaires.
4. Un « revenu de transition économique ». La majorité des citoyens seront davantage encouragés à expérimenter des alternatives sur une période assez longue si un soutien leur permet de ne plus se soucier des contraintes habituelles de la vie capitaliste, et notamment de la dépendance salariale. Ce soutien neutre prendrait la forme d’un « revenu de transition économique » (RTE), un socle de revenu inconditionnel assuré par la collectivité en remplacement partiel de transferts conditionnels existants (allocations de chômage, pauses-carrière, subventions à l’emploi et autres réductions fiscales faites aux employeurs). Le citoyen reçoit en permanence la différence entre ce qu’il gagne et ce à quoi le socle lui donne droit. S’il gagne davantage que le socle, il ne reçoit plus d’apport public. Si le socle est suffisamment élevé pour vivre modestement, les citoyens pourront expérimenter des modes de vie soutenables et des logiques économiques neuves et procéder par essai et erreur. À condition que les cinq autres mesures-cadre citées soient mises en place simultanément, il y a toutes les chances pour qu’en peu de temps les citoyens qui le désirent « émigrent » de l’économie capitaliste vers des formes alternatives. Grâce au RTE, la pluri-économie pourrait devenir réalité au sein d’une démocratie promouvant réellement l’égalité des chances. Au fur et à mesure que les citoyens en question commenceraient à gagner leur vie dans de nouvelles formes d’activité économique soutenables, les versements tomberaient à zéro. Il ne s’agit pas d’assistanat, mais bien d’un revenu de reconversion active.
5. Un management durable. Afin que de nouvelles formes d’organisation économique voient le jour rapidement, il faut évidemment une masse d’entrepreneurs et de managers prêts à se lancer progressivement – et à un rythme de plus en plus soutenu à mesure que les effets stimulants du RTE se feront sentir dans le cadre d’une moindre croissance dans les pays riches – dans des modes de production à basse énergie, à haute densité en main-d’œuvre (donc à basse productivité au sens capitaliste du terme), fondés sur des investissements structurés et rentabilisés selon des critères résolument non productivistes, et éventuellement ancrés dans une gouvernance plus démocratique de l’entreprise. Un sous-ensemble de type coopératif-participatif devrait ainsi éclore, et même grandir vite si le RTE fonctionne et si la mentalité des citoyens évolue (ce qui est probable avec les mesures listées ici).
6. Une « écologie des monnaies ». Au niveau du financement des activités économiques les plus simples et soutenables, le principe du crédit bancaire à des fins de profit privé maximal ne saurait demeurer comme mode dominant et quasiment unique de mise en circulation de l’argent. À l’heure actuelle, même les plus alternatifs d’entre les pionniers doivent in fine puiser sur des comptes en banque et dans des crédits hypothécaires ou d’investissement dont le soubassement est l’argent-dette. Surtout, les crédits en question ne sont, en général, accordés qu’à des particuliers et des entreprises capables d’engranger un maximum de surplus en un minimum de temps, afin que les intérêts sur leur dette puissent être payés régulièrement, avec un minimum de risques pour la banque (dont c’est la tâche, en effet, de réduire le risque). La logique de l’argent-dette converge avec celle du capitalisme : elle encourage la compétition entre débiteurs (puisque les intérêts que nous devons tous payer n’ont pas été mis en circulation au moment où le principal l’a été) et la croissance économique (puisque, sous réserve de l’inflation, tous les payeurs d’intérêt devront produire un surplus matériel net afin de rembourser leurs prêts). Pour que d’autres logiques économiques puissent coexister durablement, il nous faut donc des monnaies complémentaires, circulant en parallèle (sans évincer la monnaie nationale ou régionale officielle) : monnaies municipales ou régionales émises par des gouvernements locaux, monnaies de crédit mutuel, monnaies fondantes2, etc. Grâce à cette nouvelle « écologie des monnaies », les mentalités des citoyens pourraient changer et libérer leurs énergies créatrices plus rapidement – surtout si certaines portions du RTE étaient libellées en monnaies complémentaires, permettant de revivifier les tissus économiques locaux parfois insuffisamment irrigués par le crédit bancaire classique.
Si ces six mesures étaient mises en œuvre en même temps, une pluri-économie faisant un droit maximal à une véritable égalité des chances émergerait assez rapidement, donnant ainsi corps concrètement aux appels nombreux à une « prospérité sans croissance » – ou, du moins, plus exclusivement liée à la notion de croissance.
Dans l’immédiat, ces mesures – et a fortiori la pluri-économie – constituent un horizon relativement lointain : l’indispensable boussole orientant nos actes présents. Pour autant, on ne pourra envisager de les mettre à l’agenda politique qu’après avoir mis en place une économie verte qui, tout en restant à forte dominante capitaliste, commencerait très progressivement à être traversée par des enjeux nouveaux. Il s’agirait donc d’une transition « à double détente ». La première consisterait à harnacher la « green economy » à une démocratie en voie de mutation, pour qu’ensuite – grâce notamment à un monde entrepreneurial profondément pluralisé et à un « Global Green New Deal » aux contours moins exclusivement capitalistes –, la seconde détente puisse se déclencher sous la forme de nos six mesures. Celles-ci seront alors vues comme légitimes et logiques, dans le droit fil d’une économie verte dont les limites deviendront manifestes aux yeux des acteurs dominants eux-mêmes.
N’en déplaise aux activistes de la première heure, des soutiens et des leviers pour ces changements doivent être trouvés dans les milieux économiques actuels – ceux qui veulent, souvent avec sincérité, si ce n’est avec une dose de naïveté, renouveler l’économie à travers un capitalisme vert. Si le concept de green economy est probablement insuffisant quand il s’agit des défis majeurs des décennies à venir, il est indispensable dans l’immédiat. Il suppose toutefois que nos démocraties jouent pleinement le rôle qui a toujours été le leur : coopter les acteurs de l’économie dans un projet collectif de reconstruction pour l’avenir – tel que je l’ai dessiné. Mais comment les forces actuellement en présence pourraient-elles le promouvoir tout en poursuivant des pratiques « à l’ancienne » ?
Le défi n’est pas mince, mais ne partons pas perdants. Les travaux du Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue), notamment sous l’égide de l’économiste Edward Barbier, offrent des perspectives stimulantes, quoique limitées. Dans A Global Green New Deal3, Barbier en appelle à un compromis social du type de celui que les États-Unis mirent en place au sortir de la crise des années 1930. Selon lui, le virage vers la soutenabilité généralisée, solidement ancrée dans des politiques publiques d’investissement vert (à travers des investissements publics et le subventionnement public des investissements privés), permettrait de retrouver une croissance pourvoyeuse d’emplois. En cela, il se situe dans l’optimisme intra-capitaliste et fait écho au consultant Matthew Kiernan, qui démontre que les entreprises qui investissent dans la soutenabilité atteignent des taux de rentabilité en moyenne supérieurs aux entreprises restant cantonnées dans l’optique « grise » ou « brune »4. Le capitalisme vert est donc en route, et les gouvernements qui négligeront cette tendance lourde plongeront davantage encore leurs pays dans une crise profonde. La « social-démocratie verte », dans laquelle production, investissement et financement sont réorientés vers des secteurs d’activité secondaires et tertiaires adoptant une production avec recyclage quasi-intégral (cradle-to-cradle5), une comptabilité tenant compte des aspects financiers mais aussi sociaux et humains (triple bottom line6) et mesurant leur performance à travers des indicateurs de soutenabilité7, consistera à amarrer ce capitalisme vert à un projet collectif de transition.
Il ne s’agit pas de faire de la croissance verte un nouvel impératif – elle le restera tant que le capitalisme vert, qui repose toujours sur la croissance matérielle, dominera le paysage systémique. Le défi est de se servir des forces de ce capitalisme de nouvelle génération afin que, du dedans, émergent les personnes et les idées qui promouvront nos six mesures-cadre. Le WWF, l’une des plus grosses ONG environnementales, mise sur la participation des grands groupes multinationaux au financement des investissements de conservation naturelle8 ; le cabinet de consultance McKinsey ouvre un axe sur les activités bancaires soutenables (sustainable banking9) ; de grands managers belges réfléchissent pendant une année entière sur l’« intelligence de la nature »10. Tout, dans ces initiatives, n’est pas que façade et greenwashing11, loin de là. Quand, dans le même temps, la directrice d’une prestigieuse école de commerce suisse suggère d’interpréter le profit d’une entreprise comme la mesure de la dette de cette entreprise envers la société12, on se dit que le monde est peut-être en train de changer.
Un monde économique nouveau est déjà en gestation, mais les initiatives pionnières qui commencent à se développer du dedans ont besoin d’une boussole solide, d’un ancrage utopique résolu, afin de ne pas être récupérées par la énième version d’un capitalisme se voulant indépassable. L’équilibre sera très délicat à maintenir entre, d’une part, un nécessaire soutien au capitalisme vert et, d’autre part, un dépassement tout aussi nécessaire de sa logique en direction d’une pluri-économie soutenable.
Aucune de ces initiatives ne va, par elle-même, déclencher un mouvement de masse en faveur de nos six mesures-cadre. Il ne s’agit pas de cela. S’il doit encore jouer un rôle de promoteur de progrès, plutôt que seulement de gestion du statu quo, l’État peut prendre des mesures afin de commencer, dès aujourd’hui, à modifier les mentalités. Le « Global Green New Deal » et sa réorientation massive des investissements productifs vers l’efficience énergétique et les infrastructures vertes est une composante essentielle du dispositif. À elle seule, elle nécessitera évidemment l’adhésion du monde des affaires, dans la mesure où un nouveau consensus politique doit se dégager en faveur d’une taxation écologique. En effet, l’évaluation économique correcte de l’environnement – le fait, pour les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature à la société, d’avoir un prix qui reflète leur rareté réelle et leur caractère non renouvelable à long terme – est une composante cruciale de toute social-démocratie verte13.
Dans le capitalisme actuel, même « verdi », le marché seul, trop court-termiste, n’en est pas capable. Ce genre de dispositif requiert que les investisseurs renoncent, à terme, à spéculer sur les ressources naturelles. Certes, les spéculateurs précipitent le renchérissement des ressources et créent une pression supplémentaire à l’innovation verte, mais les crises alimentaires et énergétiques qui suivent des mouvements trop brutaux des prix frappent souvent plus durement les populations les plus fragiles.
Reste qu’il faudra d’abord que les dirigeants d’entreprise (dont les dirigeants des fonds de placement et des institutions financières) soient éduqués et formés autrement. Telle est l’une des autres tâches importantes des pouvoirs publics dans notre transition à double détente : contribuer à infléchir, en synergie avec les ONG, d’autres organisations de la société civile et les dirigeants eux-mêmes, le contenu des cursus dans les écoles de commerce et de gestion. Il nous faut d’urgence une nouvelle génération d’entrepreneurs et de managers – industriels, fournisseurs de services, banquiers, financiers, etc. – qui, tout en étant capables de « jouer » le jeu de l’économie dominante, se voient de plus en plus comme fers de lance d’un changement profond et ne voient plus la gestion concertée de la croissance mondiale ou le versement du revenu de transition comme des mesures fantaisistes ou anti-économiques. Il ne s’agit évidemment pas de faire de l’interventionnisme étatique dans les programmes de cours. Suffisamment d’esprits brillants existent dans les milieux d’affaires, mais ils ne se sentent pas toujours habilités à prendre la parole ou à poursuivre leurs convictions jusqu’au bout.
Certains de ces dirigeants en voie de (re)conversion seront en fait les acteurs de premier plan d’une première transition – crédibles qu’ils sont à la fois dans le monde de l’entreprise dont ils connaissent à fond les rouages et dans le monde de l’alternative qu’ils explorent en même temps que tous les autres. Souvent dotés de moyens importants accumulés durant des carrières passées à se battre pour dégager des marges au sein de l’actuelle démocratie capitaliste, ces personnes pourront agir en pionniers dans un certain confort matériel et, en même temps, comprendront parfaitement la raison d’être du RTE (mesure 4) ou de la nouvelle écologie des monnaies (mesure 6). En lien avec des pouvoirs publics qui assument leur rôle légitime de promouvoir, coordonner et faire respecter un New Deal vert, elles pourront jouer un rôle déterminant dans la circulation d’idées et la dynamique de changement politique menant à l’instauration de nos six mesures phare et à une transition vers une pluri-économie soutenable.
Afin d’accompagner cette mutation entrepreneuriale, on pourrait instaurer, dans chaque futur État membre de l’OMT, un ministère national et/ou des agences régionales ou municipales de la Transition. Ce ministère devrait être doté de prérogatives égales à celles du ministère de l’Économie et des Finances, et en particulier d’une enveloppe budgétaire équivalente à celle qui va aux actions classiques d’intervention des pouvoirs publics dans l’économie (éducation, santé, transferts sociaux, etc.). Il serait flanqué d’un « institut d’étude des alternatives économiques » (IEAE), auquel il pourrait commander des études. La piste la plus féconde serait probablement un couplage entre le ministère de la Transition, l’IEAE et le secteur de l’éducation permanente. On pourrait dès lors structurer l’IEAE comme consortium d’associations d’éducation permanente ayant explicitement une vocation « transitionnelle », libres de leurs analyses et de leurs conclusions mais devant rendre compte régulièrement aux pouvoirs législatif et exécutif.
1 / Cf. Christian Arnsperger, L’homme économique et le sens de la vie. Petit traité d’alter-économie, Textuel, 2011, ainsi que mon blog : http://eco-transitions.blogspot.com (en anglais).
2 / Monnaie qui, comme les biens de consommation, perd de sa valeur au fil du temps [ndlr].
3 / Edward B. Barbier, A Global Green New Deal. Rethinking the Economic Recovery, UNEP & Cambridge University Press, 2010.
4 / Matthew J. Kiernan, Investing in a Sustainable World, New York, Amacom, 2009.
5 / Michael Braungart et William McDonough, Cradle to Cradle : Re-Making the Way We Make Things, New York, North Point Press, 2008.
6 / Andrew W. Savitz, The Triple Bottom Line, San Francisco, Jossey Bass, 2006.
7 / Mark J. Epstein, Making Sustainability Work, San Francisco, Berrett-Koehler, 2008.
8 / À noter, parmi les partenaires : Hewlett-Packard, HSBC, Ikea, Nokia ou The Body Shop.
9 / Stefano Visalli et alii, « The State of Global Banking – In Search of a Sustainable Model » , McKinsey Annual Review on the Banking Industry, septembre 2011.
10 / Voir le site de l’association Philosophie & Management .
11 / Le terme greenwashing, verdissement ou écoblanchiment, « est utilisé par les groupes de pression environnementaux pour désigner les efforts de communication des entreprises sur leurs avancées en termes de développement durable, avancées qui ne s’accompagnent pas de véritables actions pour l’environnement. » (source : www.dictionnaire-environnement.com ) [ndlr].
12 / Katrin Muff, « A Hypothesis : What If Profits Reflected a Company’s Debt to Society! ? », Business School Lausanne, 8 septembre 2011, www.bsl-lausanne.ch .
13 / Comme le détaillent David Pearce et Edward B. Barbier dans leur Blueprint for a Sustainable Economy, Londres, Earthscan, 2000, et comme tout le courant de l’économie écologique le martèle depuis des décennies.