Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Du 25 au 27 novembre 1995, lors d’une conférence intergouvernementale tenue à Barcelone, les 15 pays membres de l’Union européenne et douze pays du sud et de l’est de la Méditerranée adoptaient la Déclaration de Barcelone sur le partenariat euro-méditerranéen qui définissait trois volets de coopération : politique et sécuritaire, économique et financier, culturel, social et humain. Cette déclaration ouvrait le chemin à la négociation – qui a pris plusieurs années – de conventions d’association entre l’Union européenne et ces douze pays (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie, Chypre et Malte). Depuis, les deux derniers pays ont rejoint l’Union européenne qui compte aujourd’hui 27 membres, la Libye est devenue observatrice aux conférences et principales réunions du Processus et la Mauritanie, candidate au partenariat, est présente à titre « d’invitée spéciale de la présidence ». Quant à la Turquie, elle reste membre du partenariat euro-méditerranéen tout en étant candidate à l’Union européenne.
A partir de 2003, ce partenariat a été englobé dans la politique européenne de voisinage de qui concerne également les pays situés à l’est de l’Union européenne. Des plans d’action bilatéraux ont été établis avec l’Ukraine et la Moldavie, ainsi qu’avec les pays du sud de la méditerranée ayant conclu des accords d’association.
En 2005, à l’occasion du dixième anniversaire de la conférence de Barcelone, un sommet organisé dans la même ville débouche sur un bilan contrasté du processus euro-méditerranéen. Malgré l’activité déployée ensuite par les présidences finlandaise, allemande et portugaise pour le relancer, c’est dans un contexte assez morose que survient en 2007 l’initiative française d’une Union méditerranéenne.