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Dossier : Où nous emmène la Chine ?

Droits humains La chasse aux ONG

Action aux abords de l’ambassade de Chine pour dénoncer les détentions arbitraires au Xinjiang.
Paris, le 7/11/2021. © Benjamin Girette/Amnesty International
Action aux abords de l’ambassade de Chine pour dénoncer les détentions arbitraires au Xinjiang. Paris, le 7/11/2021. © Benjamin Girette/Amnesty International

Pékin met tout en œuvre pour faire taire les ONG de défense des droits humains sur son sol et à l’international. Un éclairage d’Amnesty International, directement concernée.


Fin 2021, après plus de quarante ans de travail sur place, l’ONG Amnesty International est contrainte de quitter Hong Kong en fermant ses bureaux : sa section locale d’abord, puis son bureau régional, relevant directement du secrétariat international. Ce départ est le dernier exemple en date des moyens utilisés par l’État chinois pour contraindre le travail des ONG de défense des droits humains.

Depuis l’adoption de la Loi de sécurité nationale par le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de la Chine, le 30 juin 2020, la société civile hongkongaise a été marquée par une inquiétante série de fermetures d’organisations de défense des droits civils et humains. Le 23 juin 2021, le quotidien hongkongais Apple Daily est ainsi forcé de cesser ses activités après l’arrestation de six de ses employés et le gel de ses avoirs.

Le 15 août 2021, c’est au tour du Front civil des droits de l’homme (CHRF), coalition d’organisations hongkongaises, de mettre la clé sous la porte, quelques jours seulement après la dissolution d’un des principaux syndicats d’enseignants de Hong Kong, le HKPTU. En mars 2022, l’ONG britannique Hong Kong Watch voit son site hongkongais bloqué par les autorités et est menacée de sanctions pénales par le service de sécurité nationale de la police hongkongaise.

Toutes ces fermetures et dissolutions ont pour origine la Loi relative à la sécurité nationale, et plus particulièrement son article 29, qui rend passible de poursuites la « collusion avec des forces étrangères ». En tout, plus d’une centaine d’organisations sont poussées au départ ou à la dissolution, engendrant une véritable « situation d’urgence en matière de droits humains pour les habitant·e·s », selon Yamini Mishra, directrice régionale du programme Asie-Pacifique à Amnesty International.

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