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Pour expliquer la place singulière occupée par la France dans le débat de politique agricole au plan européen, il est souvent fait appel à des considérations budgétaires. Première puissance agricole européenne, premier exportateur mondial de produits agricoles et alimentaires transformés et premier bénéficiaire du budget agricole européen, notre pays chercherait – par tous les moyens – à préserver ses positions vis-à-vis de ses partenaires. Certes, ces considérations pèsent incontestablement dans le débat, mais elles sont loin d’expliquer complètement la singularité de la France dans le concert européen : la spécificité de la ruralité française tient d’abord à la dimension culturelle et identitaire que huit siècles d’histoire lui ont léguée.
Contrairement à ce qui s’est passé dans bien d’autres pays, la France rurale a été, au fil du temps, le lieu par excellence de la production de la richesse autant matérielle que symbolique.
Longue histoire donc : jusqu’à « la première poussée de capitalisme commercial », selon l’expression d’André Philip, c’est-à-dire jusqu’à la fin du xiie siècle, l’économie en Occident est une économie familiale fermée. En l’absence de tout système commercial et monétaire et de pouvoir central, l’unité économique est fondée sur l’héritage de la « villa » qui comprend le château fort du seigneur et, placé sous sa protection, le village. L’osmose des activités et la prépondérance des campagnes sont des traits dominants de cette société pré-industrielle 1.
Cependant, dès la fin du xiie siècle, les chartes d’artisans sont élaborées et les corporations s’organisent. La formation des villes, l’apparition du bourgeois, le développement du commerce international caractérisent alors l’économie médiévale. Les marchands introduisent de la mobilité dans le monde féodal. Ils recherchent le gain, ce qui est un phénomène nouveau dans un univers symbolique dominé par la figure du chevalier et par l’ombre du moine. Car « Etre Noble, c’est gaspiller, c’est une obligation de paraître, c’est être condamné sous peine de déchéance, au luxe et à la dépense. Je dirais même que cette tendance à la prodigalité s’est affirmée au début du xiiie siècle par réaction devant l’ascension sociale des nouveaux riches. [...] Qu’est-ce qui oppose le chevalier au parvenu ? Le deuxième est avare, le premier est noble parce qu’il dépense tout ce qu’il a, allègrement, et parce qu’il est couvert de dettes 2 ».
Ces marchands établissent leurs entrepôts dans les villes où ils luttent pour obtenir des franchises et s’administrer eux-mêmes. Ces centres urbains attirent les paysans qui voient en eux le lieu – s’ils parviennent à s’y immiscer et s’y établir comme artisans – de leur émancipation. « L’air y est plus libre » rappelle justement Georges Duby.
La guerre de Cent Ans, puis plus tard en Allemagne la guerre de Trente Ans freinent l’essor de cette première expansion économique de type capitaliste. Les guerres provoquent, en effet, les pillages, favorisent la propagation des épidémies et accroissent, au risque de les ruiner, le poids des prélèvements imposés aux paysans et aux bourgeois pour acquitter les rançons des seigneurs retenus prisonniers.
Bien que ralenti et même parfois stoppé, le dynamisme économique des xiie et xiiie siècles fut bien réel et suscita une véritable renaissance urbaine. Ce qui est parfois oublié, c’est que celle-ci s’appuyait largement sur une activité rurale intense. La ville naissante ou renaissante n’existait que par la campagne. « Pour se nourrir, s’embellir, prodiguer ses charmes, il lui fallait se greffer sur les forces vives d’un empire paysan »... « Par nature, la ville prospérait en rentière du sol rustique, [...] par l’effet d’un système fiscal complexe la richesse convergeait ainsi vers la ville. Elle venait s’y déverser comme s’y déversaient les eaux vives captées de tous côtés par les aqueducs et coulant à flots dans les bassins, les fontaines, les piscines... pour le plaisir 3. »
Une seconde poussée va se produire au xvie siècle : aux débuts du capitalisme commercial des xiie et xiiie siècles va succéder à partir du xvie siècle un capitalisme commercial et financier.
La première vague capitaliste, reposant pour l’essentiel sur le commerce d’objets de luxe, avait besoin des villes pour s’épanouir. La seconde poussée capitaliste, loin de s’appuyer sur les villes, s’en éloigne afin d’échapper à des réglementations corporatives devenues trop rigides. Elle trouve, dans les campagnes, toute la main-d’œuvre voulue pour produire massivement le textile. Car il ne s’agit plus seulement de commercer mais aussi de produire.
En établissant une distinction entre industrie paysanne et industrie rurale, l’étude de Jean-Pierre Rioux fournit une ligne directrice pour saisir l’évolution enregistrée sous le coup de cette seconde vague capitaliste 4.
L’industrie paysanne correspond à l’étroite imbrication des activités artisanales et agricoles chez les paysans. Au gré des saisons, en fonction des matières premières locales, femmes et domestiques, surtout, s’adonnent à la fabrication des objets de première nécessité : tissus, vaisselle, petit outillage, meubles. Certains d’entre eux, à la belle saison, colportent la production de l’hiver. De leur côté, des artisans qui fabriquent des produits plus complexes gardent une petite exploitation.
Cette industrie paysanne, héritée directement de l’économie familiale fermée prémédiévale, renforcée par la libération des serfs, se perpétue massivement jusqu’au xviiie siècle. La constitution des corporations ne l’a pas anéantie ; par contre leur déclin l’a revitalisé tout en la transformant. Ainsi, afin d’échapper aux réglementations urbaines et aux salaires élevés des artisans, les marchands commanditent des travailleurs qui résident à la campagne et produisent à domicile. Conformément au modèle du domestic system, les marchands vendent une matière première à des familles paysannes et s’arrogent le monopole de l’achat et de la vente du produit fini. Rapidement, les familles vont tomber sous la dépendance directe du marchand. Celui-ci prêtera de l’argent aux paysans endettés, et gardera en gage le métier qu’il louera aux paysans-artisans devenus des travailleurs à façon. Couteliers du Bassigny, cloutiers du Périgord, drapiers du Vivarais 5 subissent ce domestic system, travaillant misérablement à domicile avec leur femme et leurs enfants dans un groupe domestique élargi, vivant « au même pot et au même feu ».
Pendant que cette lente évolution s’accomplit (près de deux siècles y seront nécessaires) les activités se différencient : le négociant et le fabricant deviennent souvent deux personnes distinctes ; la « manufacture » qui était une simple réunion commerciale de multiples ateliers familiaux « indépendants » devient un bâtiment où le fabricant emploie des ouvriers salariés. Peu à peu, à côté du domestic system émerge ainsi un factory system. Malgré ces évolutions, les produits demeurent quasi exclusivement destinés à la consommation et les productions de biens d’équipement restent encore rares et dispersées. Surtout, le milieu rural demeure le siège principal de l’activité économique.
La royauté encourage ce mouvement, voyant à travers les manufactures une occasion de créer une industrie nouvelle qui, soumise à la loi nationale, échapperait aux anciennes réglementations locales. C’est Henri IV qui amorce cette politique en édictant, en 1602, un règlement général des manufactures. Puis Colbert l’amplifiera en remettant à l’Etat l’administration des manufactures royales et en protégeant les manufactures privilégiées : « entreprises privées constituées en général sous forme de sociétés en commandite ; elles sont exemptées de réglementations anciennes et reçoivent le monopole de certaines fabrications et de certaines ventes dans un rayon déterminé. Dans ce rayon, elles ont seules le droit d’embaucher les ouvriers. Le patron qui dirige une telle manufacture reçoit des gratifications, des pensions, des titres de noblesse ; quelquefois le droit d’exercer la religion qui lui plaît, d’où un très grand nombre de protestants parmi les premiers patrons des manufactures royales et privilégiées. » Grâce à ces dispositions, les manufactures royales se multiplient au xviie siècle : armes à Tulle, tapisseries à Aubusson, dentelle à Alençon, drap à Sedan, Carcassonne, Lodève, arsenaux dans le Nivernais, glaces à Saint-Gobain 6.
La coexistence du domestic system et du factory system marque donc le capitalisme français, du xvie siècle jusqu’à la révolution industrielle. Et c’est dans les campagnes qu’elle se manifeste principalement.
Textile et métallurgie se trouvent dispersés dans les campagnes. Dans le pays d’Orne, par exemple, fonctionnent une vingtaine de fourneaux et de forges, employant 25 000 ouvriers et fournissant tout le fer nécessaire aux besoins courants, notamment l’alimentation des ateliers de clouterie et de quincaillerie des environs de Tinchebray et de L’Aigle. De fait, l’absence de moyens de transports et de gisements importants favorisait la dissémination des manufactures sur l’ensemble du territoire. « L’industrie est partout et notamment l’industrie métallurgique. Ni l’Ouest, ni le Midi ne paraissent défavorisés. Et si l’Est est très industriel, c’est plus en Champagne qu’en Lorraine 7. » Au total, on dénombrait, en 1789, plus de 1 000 usines métallurgiques réparties sur 600 sites industriels présents sur tout le territoire français.
Ainsi, quand vers le milieu du xviiie siècle 80 % de la population vit
à la campagne et y travaille 8, elle n’est pas constituée que de paysans,
loin s’en faut : « ouvriers-paysans », « ouvriers-artisans » et « ouvriers-ruraux » en forment une bonne partie et force est de constater qu’à la veille de la révolution industrielle, la production industrielle s’effectue d’abord en milieu rural.
Bien que, dès la fin du xviiie siècle, les bases d’une troisième poussée capitaliste (de type industriel cette fois) aient été posées, il faudra attendre 1850 pour voir se modifier profondément les caractères de l’industrie française.
Les mesures protectionnistes (de 1806 à 1860), la faible importance accordée au charbon, l’insuffisance du réseau ferré (et ce jusqu’à 1860), retardent, en effet, les concentrations. Même si, de 1834 à 1838, le nombre des machines à vapeur fait plus que doubler, l’industrie française est encore largement traditionnelle dans ses structures et dans ses localisations. A côté des métallurgies du coke nouvellement créées et strictement localisées, la métallurgie du bois demeure partout où elle existait (en 1815, la Haute-Marne était le plus gros département producteur de fer !). En 1826, alors que la Grande-Bretagne avait deux hauts-fourneaux au bois et 280 hauts fourneaux à coke, la France en avait respectivement 379 et quatre (Philippe Pinchemel). Faute de charbon et de moyens de communication, les rivières à forte pente sont de véritables rues industrielles. Les sites de moulins fixent dans leurs vieux bâtiments nombre d’usines. En 1862, dans le département de l’Eure, les cours d’eau actionnaient encore plus de 1 200 usines 9.
Jusqu’au milieu du xixe siècle, la dispersion de l’activité industrielle sur le territoire national et sa présence dans les campagnes se maintiennent. Cholet est le centre d’une fabrique rayonnant sur 120 communes et occupant 45 000 et 50 000 ouvriers. Autour de Reims, malgré les 900 métiers mécaniques concentrés dans la ville, plus de 22 500 métiers à bras continuent de battre dans les campagnes. On observe même autour de Lyon une relance de la dispersion des métiers dans les villages alors que, jusqu’en 1825, le tissage des soieries était principalement urbain. « Gardons-nous de croire à une prépondérance urbaine » rappelle Robert Schnerb. « Paris, en voyant son effectif doubler et dépasser le million d’habitants, tient de beaucoup la tête 10. »
En définitive, c’est le charbon, la machine à vapeur, la voie ferrée et le canal, et la mise en place de structures financières nouvelles, qui vont concourir, ensemble, à la concentration accélérée de l’industrie française. Les accords commerciaux jouent aussi un rôle majeur dans cette évolution. Le traité franco-anglais de 1860, en particulier, contribue de façon décisive à la sélection et à la concentration des entreprises.
Alors, pour 130 ans s’ouvre le long mouvement de l’exode : l’exode rural d’abord, avec le départ définitif du petit peuple des campagnes, puis plus tard, après la seconde guerre mondiale, l’exode agricole.
Ce déclin démographique et économique des campagnes va cependant s’accompagner, tout au long de la IIIe République, d’une valorisation symbolique extrême faisant des campagnes et des villages – vidés de leurs industries et devenus presque exclusivement paysans – le lieu de l’affermissement de la République pour les uns, de l’exercice de la vie chrétienne, pour les autres, de la fidélité patriotique pour tous. Coupée de la ville « pervertie », éloignée des « classes dangereuses », concentrée sur la terre, la France rurale est l’objet de toutes les attentions.
La Révolution de 1848 et surtout la Commune avaient révélé la force du mouvement ouvrier et sa puissance déstabilisatrice. Les Républicains, impatients d’asseoir enfin l’idée républicaine, voient dans les laboureurs la force sociale à même de porter leur projet. « Faisons chausser aux paysans les sabots de la République, déclare Gambetta, lorsqu’ils les auront chaussés la République sera invincible. »
Pour mettre en œuvre ce projet, Gambetta crée, en 1881, le ministère de l’Agriculture jusque-là confondu avec celui du Commerce. Il lui donne l’organisation d’un « ministère des campagnes » compétent dans tous les domaines (intérieur, voirie, éducation...). Il le veut digne de « cette industrie nationale par excellence, qui fait le fond de la fortune, de la réserve de la France, sa supériorité toujours vivante et revivante à travers toutes les douloureuses péripéties de l’histoire 11 ».
Jules Méline, appelé au ministère de l’Agriculture par Jules Ferry en 1883, continua d’assumer cette fonction entre 1896 et 1898 alors qu’il dirigeait son propre cabinet. Nul, mieux que Méline, n’incarna la politique protectionniste et agrarienne de la IIIe République 12. Le rôle de force d’appoint ou de « classe alliée » dans lequel la bourgeoisie entendait maintenir la paysannerie est, en effet, illustré par la politique protectionniste elle-même. C’est au nom des paysans, qui la souhaitaient à cause des difficultés dues à la crise du phylloxera, que Méline put soutenir une politique protectionniste. Mais c’est directement pour garantir les intérêts des cotonniers des Vosges dont il était l’élu et qui voulaient se protéger de la concurrence du Royaume-Uni et du Nouveau Monde qu’il conçut et défendit cette politique 13.
Les catholiques les plus modernistes ne furent pas en reste. Eux aussi voient dans les campagnes le lieu et les forces d’un renouveau. Cet espoir se manifeste notamment à travers l’action de la Jeunesse agricole chrétienne qui, de sa fondation jusqu’à la Seconde guerre mondiale, s’employa à rechristianiser les campagnes en défendant le maintien d’un lien à la terre. Il faut absolument contenir l’exode rural car « souvent, en même temps que perdus pour la terre, les déserteurs sont aussi perdus pour Dieu » déclare ainsi un militant au congrès du mouvement, en 1931 14. Le cadre rural étant considéré comme le lieu privilégié de la vie chrétienne, les valeurs paysannes se trouvent célébrées, notamment l’harmonie de l’homme avec la nature. La communauté villageoise est valorisée : « Les villages ont été en France le berceau d’étonnantes destinées surnaturelles », écrivait Noël Drogat, l’un des instigateurs du mouvement, en songeant à Jeanne d’Arc, Bernadette Soubirous...
Une longue tradition de production rurale en même temps que de valorisation symbolique et politique forte des campagnes et des paysans traverse l’histoire de nos pratiques et de nos représentations politiques, jusque sous la Ve République et au cœur de l’épopée européenne.
Ce scénario est singulier. Il s’oppose en tous points à celui de l’Angleterre où l’Acte des tisserands, empêchant dès 1555 le développement de l’artisanat rural, les lois scélérates punissant de la peine de mort l’errance et le vagabondage sur les chemins, le mouvement des enclosures enfin, laissant la propriété aristocratique se clore et privant les bordagers des servitudes collectives, ont très tôt vidé les campagnes du petit peuple. Les campagnes anglaises se sont ainsi façonnées comme le lieu de l’aristocratie, de la chasse et des plaisirs, du paysage. En contrepoint, la ville anglaise se construisait comme le lieu de la production et de la fabrication autour de la manufacture. La campagne anglaise est avant tout un paysage. Quels que soient les changements sociaux qui ont traversé la société anglaise depuis, celle-ci est demeurée un « environnement ».
Les pays nordiques offrent un autre cas de figure. Ils se sont d’abord pensés autour des villes hanséatiques, c’est-à-dire autour du commerce, de l’échange, de la finance. Ces villes regardaient le grand large, conquéraient le monde ; elles ne considéraient pas leurs campagnes comme un espace autonome mais comme un arrière-pays, voire un no man’s land. Quant aux campagnes méditerranéennes, même cultivées, regardées, parcourues, elles n’étaient pas véritablement habitées. La campagne était le lieu où l’on se rendait pour travailler, éventuellement pour y séjourner brièvement dans un cabanon, mais ce n’était pas un lieu de vie. Comme dans le modèle français, les campagnes produisaient des richesses, mais les villes étaient le lieu de la protection et de la sécurité de toutes les populations et servaient de modèle aux villages eux-mêmes.
La France a conjugué, huit siècles durant, la dispersion rurale de l’habitat et de la production. Et cela n’est pas sans conséquences sur la place de la paysannerie et du rural dans ces sociétés. Lieu par excellence de la production et la richesse nationale, lieu de la construction de la République à travers la dispersion de la propriété privée de la terre, lieu de l’exaltation patriotique parfois jusqu’à l’aveuglement, lieu des traditions et des identités en même temps que lieu des pratiques les plus innovantes, les campagnes françaises ont concentré sur elles au fil des temps, sous des aspects et des discours multiples, une charge symbolique unique qui fait d’elles, de leurs habitants et de leurs productions l’un des objets des passions bien françaises.
1 / Paul Bairoch, Révolution industrielle et sous-développement, Sedes, 1963 ; Karl Marx, Le Capital, (1867), Livre 1, 4e section, Garnier-Flammarion, 1969 ; André Philip, Histoire des Faits économiques et sociaux, Aubier-Montaigne, 1963 (Histoire du Travail et de la vie économique) ; Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle (1780-1880), Points, Seuil, 1971 ; Georges Duby, L’économie rurale et la vie des campagnes dans l’Occident médiéval, Aubier, 1972.
2 / Georges Duby, Hommes et Structures du Moyen Age, Mouton, 1973.
3 / Georges Duby, Histoire de la France urbaine, « France rurale, France urbaine. Confrontation », Seuil. T. 1, 1980 (p. 15-16).
4 / Jean-Pierre Rioux, op. cit., p. 22 et ss.
5 / Pierre Bozon, La vie rurale en Vivarais, Etude géographique, Clermont-Ferrand, 1961, p. 144.
6 / Philippe Pinchemel, Géographie de la France, A. Colin, 1964, T. 2, p. 521.
7 / Charles Morazé, Les Français et la République, A. Colin, 1956, p. 48.
8 / Jean-Claude Toutain, Cahiers de l’ISEA, n° 15, juillet 1961.
9 / Jean Vidalenc, Le département de l’Eure sous la monarchie constitutionnelle, 1814-1848, éd. M. Rivière et Cie, 1952, p. 445-469.
10 / Robert Schnerb, Le xixe siècle. L’apogée de l’expansion européenne, Histoire générale des civilisations. T. 6, Puf, 1961, p. 47.
11 / Gambetta, 8 décembre 1881, Discours et plaidoyers politiques, p. 58 et p. 261-263.
12 / Méline, qui fut l’artisan de la loi douanière de 1892, écrivait en 1905 dans L’exode rural et la surproduction industrielle : « Il y a 30 ans..., l’industrie montait et l’agriculture descendait. Aujourd’hui, c’est le contraire... Si florissantes que soient ces deux industries (l’électricité et l’automobile), ce serait une grande illusion de croire qu’elles vont continuer leur marche ascendante. La clientèle des automobiles est servie pour quelques années et il est évident que la période de grande fabrication ne tardera pas àêtre close Avant peu, sous l’impulsion de la nécessité, nous verrons l’exode urbain succéder à l’exode rural. »
13 / Gordon Wright, La révolution rurale en France, Epi, 1967. Trad. de l’anglais par J. P. Almaric et B. Dubour. Préface de Michel Debatisse, 342 p., p. 35-38.
14 / JAC, Actes du Congrès de 1931, Archives du Mouvement.