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Fleurs de décharge

© Denis Meyer
© Denis Meyer

Les fleurs de l’association Halage poussent sur les anciennes déchetteries de L’Île-Saint-Denis (93). Elles permettent aussi le retour en emploi des ouvriers horticoles qui s’en occupent. Reportage.


C’est ici, dans le « jardin de curé » situé derrière l’église Saint-Pierre, qu’en 2018 tout a commencé. Ouvrant la porte de la serre d’une centaine de mètres carrés où, en ce mois d’hiver, seules quelques fleurs attendent encore le visiteur, Rustam Tsarukyan, le gardien du lieu, montre les rangées de plans bientôt prêts à assurer la relève. Il veille sur eux comme une mère poule sur ses poussins, vérifie la température, le degré d’humidité, l’état des feuilles… Arrivé en France il y a une dizaine d’années, cet Arménien au sourire mutin est passé par les chantiers d’insertion développés par Halage, qui le salarie aujourd’hui. Il a fait de ce bout de terrain un lieu d’expérimentation : que peut-on faire pousser sur les friches de L’Île-Saint-Denis récupérées par l’association ? À l’autre bout de cette étroite bande de terre, sur l’Îlot, 4 500 hectares – qui accueillaient il y a encore peu des déchets de voirie – ont en effet été confiés à Halage pour dix ans au minimum, avec comme mission d’assurer une nouvelle vie aux berges de la Seine.

Aux balbutiements des réflexions de l’association, Rustam, orfèvre en la matière – il a réussi à faire pousser des tomates dans les interstices boueux de la porte de La Chapelle (Paris, 20e) – a prévenu : « Impossible de dédier ces hectares à la culture de légumes. Mieux vaut, compte tenu du risque de contamination, produire des fleurs. » D’autant que celles-ci ne manquent pas d’atouts : d’abord, elles permettent de régénérer les sols, qui en ont bien besoin. Ensuite, elles attirent plutôt des femmes à la recherche de leviers pour revenir sur le marché du travail. Les chantiers paysagers – cœur de métier d’Halage – recrutent davantage des hommes. Enfin, elles ont potentiellement le pouvoir de répondre à une demande de fleurs locales comme alt

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1 réactions pour « Fleurs de décharge »

Dominique Louise Leclercq
02 May 2021

Bravo ! Cela donne beaucoup d espoir...Comment partager cet article -seul - par courriel ? Merci de me répondre. DL

Réponse de La rédaction

Bonjour,
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