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Dossier : La Pac marche sur des oeufs

Prix agricoles, attention les secousses

©Francesco gola/Flickr/CC
©Francesco gola/Flickr/CC
Resumé D’abord stabilisés par un rapprochement des marchés, les prix agricoles sont aujourd’hui l’objet d’une spéculation effrénée, qui accroît la volatilité des prix. La financiarisation des marchés agricoles rend illusoire le pari d’une stabilisation des prix par l’ouverture commerciale. Attention : danger pour la Pac.

Le revenu moyen des agriculteurs en Europe n’est aujourd’hui que de 44 % du revenu moyen tous secteurs confondus. On comprend l’inquiète vigilance des agriculteurs face au rendez-vous de 2013. Depuis la première réforme de la Pac en 1992, chaque décennie modifie les outils mis en œuvre. Il faut admettre que les premières modalités de la Pac (soutien aux prix internes et subventions à l’exportation…) avaient entraîné surproduction et charges budgétaires récurrentes pour les États membres. Pourtant, toutes les réformes n’ont guère permis d’atteindre les objectifs initialement visés : promouvoir le progrès technique des exploitations, stabiliser les marchés, sécuriser les approvisionnements, assurer des prix raisonnables au consommateur. Devaient en découler la compétitivité internationale des produits et un niveau de revenu raisonnable des agriculteurs. Nous n’en sommes pas là… Les enjeux de la discussion amorcée par la Commission européenne, à la suite du « bilan de santé » de la Pac de 2007, sont-ils à la hauteur des défis?

Les propositions de la Commission invoquent surtout des questions d’équilibre : équilibre entre entités géographiques et équilibre environnemental. L’objectif de sécurité alimentaire est rapporté à l’environnement concurrentiel offert par la mondialisation, dont la Commission juge probable qu’il « se renforce dans les années à venir, compte tenu de la conclusion possible des négociations du cycle Doha et des accords bilatéraux et régionaux actuellement en cours de négociation ».

L’inversion de hiérarchie dans les objectifs de la Pac est frappante. Promouvoir le progrès technique était lié à la stabilisation des marchés. Devaient en résulter la sécurité d’approvisionnement et des prix raisonnables à la consommation. Aujourd’hui, la capacité d’exportation de nos agriculteurs et la compétitivité sur les marchés sont considérées comme la source de la sécurité d’approvisionnement, quitte à renoncer à toute stabilisation. Et la Commission d’ajouter, comme pour s’excuser, qu’ensuite les choses s’arrangeront : « les perspectives à moyen terme des marchés agricoles seront favorables, même si elles sont caractérisées par davantage d’incertitude et par une volatilité croissante ». Elle peine à cacher que les objectifs de stabilisation des prix ont été abandonnés au profit d’une logique de marché sans concession.

Vrais et faux débats autour de la Pac

Parmi les objectifs de la réforme de la Pac, on trouve donc :

- Une vraie évolution sur laquelle l’accord est général : éliminer des aides directes les faux agriculteurs. La cour des comptes européenne avait révélé que certains bénéficiaient à tort de ces aides, dont quelques membres de l’aristocratie anglaise.

- Un débat plutôt mineur et consensuel : la répartition des aides entre pays. Sur ce point, les deux propositions de « nouvelle clé de répartition » sont rejetées par l’Allemagne et la France, l’Angleterre devant craindre pour la remise en cause de son « chèque ». On peut donc s’attendre à un quasi statu quo. Le « taux de retour » de pays comme la France diminuera néanmoins au profit des nouveaux pays membres.

- Un débat sérieux, mais d’importance limitée et sur lequel un accord est possible : simplifier le principe de conditionnalité des aides environnementales. Sur ce point les positions française et allemande ont très vite convergé. L’Autriche, l’Italie, l’Irlande et nombre de pays ont rejoint des positions semblables. Les chambres d’agriculture française, tchèque et polonaise ont même rapproché leurs positions. Il s’agit d’écarter des réglementations trop bureaucratiques, quitte pour les agriculteurs à s’engager à préserver les ressources naturelles et la biodiversité – à travers la création de pièges à nitrate – et à lutter sérieusement contre l’érosion des sols.

- Une pomme de discorde fondamentale : le renversement de l’importance respective des deux « piliers » de la Pac1, doublé de l’abolition progressive des quotas laitiers et du maintien du découplage des aides directes restantes. La suite logique des modifications introduites en 1992 serait de supprimer le premier pilier et de le remplacer par le second, laissant le marché se charger de la régulation du secteur agricole dans son ensemble, à part quelques aides conditionnelles en matière de préservation de l’environnement. La France y est farouchement opposée, l’Allemagne aussi, rejointes par l’Italie, l’Autriche ou l’Espagne. Dans l’autre camp, derrière le Royaume-Uni : les pays de l’Europe du Nord, la République tchèque, la Pologne et tous les convertis à l’économie de marché. Ils souhaitent une réduction forte du budget de la Pac, sans doute l’objet le plus délicat du débat. Mais une nouvelle crise alimentaire, dans des pays liés à certains États européens, pourrait modifier cette division.

Les lignes de fracture entre pays européens ne sont pas tout à fait les mêmes concernant la gestion des risques de prix et de revenus. Certains pays du Sud, comme l’Italie et l’Espagne, plaident pour des assurances spécifiques, au-delà des assurances-récoltes. Mais ces assurances impliquent une intervention de l’État et donc un alourdissement du budget européen. Ici, l’Allemagne et l’Autriche rejoignent les pays de l’Europe du Nord groupés derrière le Royaume-Uni et refusent d’entendre parler d’une gestion des risques qui ne serait pas le seul fait de l’agriculteur. En d’autres termes : s’il y a volatilité, c’est sans doute regrettable, mais il y a des marchés à terme. Que les agriculteurs s’en servent et s’en contentent! Cette position est-elle susceptible de conduire à une stabilisation des prix?

Enfin, la question de la sécurité d’approvisionnement alimentaire reste sans réponse. Elle implique que l’on abandonne toute position doctrinale sur le libre-échange ou son contraire protectionniste. Accepterait-on que les trois quarts des produits de base de l’alimentation mondiale proviennent d’une seule région du monde? Momagri2 travaille à une analyse économique théorique qui apporterait au moins une première réponse. L’urgence de la question est sans cesse soulignée par l’actualité. Les interdictions d’exporter prises sans vergogne – y compris par les plus ardents partisans du libre-échange – réapparaissent de plus en plus souvent, alors qu’elles n’étaient plus, il y a peu, qu’un lointain souvenir.

Prix agricoles : histoire d’une stabilisation

Depuis l’an mille, les fluctuations de prix agricoles ont été rapportées avec juste raison aux aléas climatiques ou naturels : précipitations excessives ou sécheresses, températures extrêmes, épizooties, etc. L’économiste anglais King a tiré, au XVIIe siècle, une loi célèbre de cette corrélation. S’appuyant sur le même type d’analyses, Emmanuel Leroy-Ladurie souligne que, sans disparaître, cette relation a été profondément modifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle. L’introduction de nouveaux moyens de transport met peu à peu les contrées en relation, ce qui conduit, dans les conditions de l’époque, à stabiliser les prix (on écrêtera les pics de prix). D’autres progrès technique (dont les minoteries mécaniques) accentueront cette capacité à traiter plus vite et à moindre coût une récolte défaillante, tirant les prix du pain vers le bas. Le revenu libéré par la baisse du prix du pain n’a d’ailleurs pas entraîné de hausse de la consommation de pain : il s’est porté sur la viande3.

La variabilité des prix agricoles n’est, depuis plus d’un siècle, ni une volatilité purement climatique, ni même naturelle. Les deux facteurs essentiels cités précédemment ont largement transformé l’évolution des prix agricoles. Interpréter toute hausse ou toute baisse des prix agricoles en termes d’offre et de demande est parfois suffisant, mais conduit souvent à se tromper. C’est sur cette base qu’on prédisait, en avril 2008, que le prix du blé devait rester stable ou progresser de 3 % pendant le reste de l’année, alors que ce prix a chuté ensuite de près de 60 % en six mois. On pourrait rapprocher de telles erreurs d’analyse les affirmations de l’Organisation mondiale du commerce ou de la Banque mondiale vantant les mérites du démantèlement douanier et de la suppression de toutes les aides sur les marchés agricoles internationaux. Mais il y a bien davantage.

Le tournant de la financiarisation

Nous sommes en train de vivre une mutation des marchés agricoles d’une importance au moins aussi grande que celle d’il y a cent cinquante ans : la financiarisation, déclenchée par la dernière des lois Clinton, le « Commodity Futures Modernization Act », votée par le Congrès en 2000. Jusque-là, les marchés à terme de matières premières agricoles étaient organisés et fréquentés avec retenue par les investisseurs financiers, qui n’y apportaient guère plus que la liquidité nécessaire aux opérations de couverture. Les niveaux des cours évoluaient sans vraiment de liaison avec les actifs financiers, voire en sens souvent opposé. Dans un contexte de morosité des marchés financiers, c’est cet aspect qui attira l’attention sur les matières premières.

Ce nouveau marché permettait de composer des portefeuilles d’actifs limitant les risques. Il permettait aussi d’acheter, en vue de revente à brève échéance, tel ou tel produit agricole. Evidemment, les investisseurs ne cherchaient pas à recevoir ou à fournir une livraison de produits physiques, mais à acquérir des parts de sociétés d’investissement (trackers), qui s’efforcent de « répliquer » le prix de telle matière première agricole, ou encore tel indice de prix agricoles. Ces trackers sont négociables au comptant ou à terme, y compris sous forme d’option d’achat (droit d’acheter, jusqu’à une échéance donnée et à un prix prédéterminé) ou de vente. C’est à ce type d’opérations à terme et de produits financiers dérivés, ayant pour sous-jacents des matières premières, que la loi Clinton a élargi les possibilités d’investissement, en levant tout contrôle spécifique. Pour 80 à 90 %, ces opérations financières sont réalisées en-dehors des marchés organisés, comme les bourses de matières premières (Chicago, Rouen), sans plus de formalités que lorsqu’on vend un vélo à son voisin : on parle de transactions de gré à gré.

C’est ainsi que les marchés agricoles ont acquis la particularité d’être des marchés de produits – au sens traditionnel – fabriqués à partir des facteurs de production que sont le travail, le capital et la terre, alors même que ces produits jouent le rôle de sous-jacents de contrats financiers. Cette évolution est marquée, à compter de 2004, par une croissance spectaculaire (en pourcentage) du volume des contrats « d’options sur indice »4 de produits agricoles (ou de pétrole). Ce sont désormais des marchés d’anticipations, non de flux physiques, qui n’ont plus grand-chose en commun avec une simple loi de l’offre et de la demande. Depuis le début des années 2000, la volatilité s’est considérablement accrue et la prévision des prix agricoles devient illusoire5.

Des éléments statistiques confirment tout cela. Ainsi, les flux d’investissements cumulés ont une évolution étonnamment parallèle depuis 2006 à celle de l’indice général des produits agricoles et du bétail6. Les courbes des prix moyens du pétrole et des vins de haute qualité évoluent de concert depuis 2006, ce qui est pour le moins inattendu7 ! D’autant que cette hausse concomitante s’est produite alors même que l’offre de pétrole et de vins fins était supérieure à la demande sur toute la période considérée (2006-2010). L’offre et la demande ne sont plus les variables explicatives des prix sur ces marchés! En fait, les investisseurs se sont rués depuis 2003 sur les matières premières agricoles répertoriées dans les grands indices et en ont fait des objets de spéculation. Bien sûr, ces investisseurs ont utilisé les liquidités en excès que la politique monétaire avait injectées dans l’économie depuis un quart de siècle. Reste que ces opérations de type spéculatif ont polarisé les anticipations sur les prix, dans un sens puis dans un autre, accroissant très fortement la volatilité.

Réformer par le petit bout de la lorgnette

La Commission fonde ses propositions sur la croyance qu’ouvrir les marchés les uns aux autres stabilisera les prix, comme il y a cent cinquante ans. Mais un tel effet est étroitement soumis à une hypothèse d’indépendance statistique entre les séries, ce qui était vrai jadis entre différentes contrées, lorsque les aléas naturels frappaient tel pays et pas les autres. Aujourd’hui, la volatilité des prix agricoles est due au moins autant, à court terme, à la rationalité limitée des anticipations des producteurs et surtout des investisseurs. La circulation de l’information et le poids de certains acteurs ont une influence sur la volatilité. Les stocks peuvent aider à stabiliser les prix s’ils sont abondants8, autant par leur impact sur les anticipations que par leur impact physique. Inversement, la baisse des stocks enregistrée au cours du dernier quart de siècle a encouragé la spéculation. La volatilité à moyen terme est également influencée par les grappes d’innovation, etc. Bref, le risque de marché est aujourd’hui largement endogène. Les mouvements de prix dans une contrée ne sont plus – sauf cas particulier – indépendants de ceux des autres contrées.

Ouvrir les marchés les uns aux autres n’a aucune raison d’entraîner une stabilisation des prix. Bien au contraire, le domaine d’action des investisseurs à court terme devenant plus vaste, la volatilité augmentera avec l’extension internationale de la dérégulation – c’est d’ailleurs ce qu’anticipe la Commission. Le pic de prix de 2008 s’explique par des positions dans le même sens de très nombreux investisseurs, de même que le creux qui l’a suivi. La fin 2010 et le début 2011 conduisent sans doute à vivre un mouvement des prix analogue.

En prenant ainsi le problème par le petit bout de la lorgnette, la Commission passe à côté ce qui devrait être le premier enjeu : la stabilisation des prix. Celle-ci conditionne l’accroissement des investissements, de l’innovation et de la productivité, objectifs oubliés de la Pac mais appelés à redevenir prégnants. La période de surplus récurrents des années 1970-2000 est derrière nous et l’accroissement mondial de population accroît considérablement les besoins. Les émeutes de la faim ne l’ont-elles pas suffisamment fait ressortir? Et comment ne pas voir que les évènements récents du Maghreb et du Machrek ont trouvé là leur véritable source? La sécurité alimentaire – autre objectif délaissé de la Pac – implique de redynamiser l’investissement agricole et l’attractivité de la filière. Et il en va de même, finalement, si l’on souhaite assurer un niveau de vie décent aux agriculteurs, quel que soit leur pays.

Dans l’attente de la négociation finale de la Pac entre Européens, le G20 a en main des cartes maîtresses. Si on ne régule pas les marchés financiers de façon sérieuse, coordonnée et durable, il sera très difficile de stabiliser les marchés agricoles et de réduire la volatilité des prix. C’est la condition-clé d’une Pac qui tienne ses promesses. Se fier au seul marché pour atteindre les objectifs de la Pac, comme une partie des pays membres voudrait nous en persuader, relève aujourd’hui de l’illusion.



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1 / . Cf. dans ce dossier l’article de Vincent Chatellier et Hervé Guyomard, pp. 52-59.

2 / . Mouvement pour une organisation mondiale de l’agriculture.

3 / . Le phénomène sera éclairé par le russe Slutsky en 1915.

4 / . Options sur trackers répliquant un indice.

5 / . Bertrand Munier, « Boundedly Rational Exuberance on Commodity Markets », Risk and Decision Analysis, 2, 2010, pp. 33-50. Voir l’intéressante discussion de W. Semmler et L. Bernard, pp. 51-58, et la réponse, pp. 59-61.

6 / . Produit par Goldman Sachs. Calcul réalisé par Tang et Xiong à Princeton, septembre 2009.

7 / . Comme le relevait un article de The Economist en février 2011, suivant une étude du FMI.

8 / . Comme l’ont relevé Angus Deaton et Guy Laroque dès 1992 dans le Journal of Political Economy.


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