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Exporter la démocratie (introduction)


A côté de la démocratie représentative et de la démocratie sociale, la vie associative est un levier dont on n'a jamais eu autant besoin. Encore faut-il lui permettre de trouver toute sa place, sans l'instrumentaliser, et la soutenir pour les valeurs qu'elle porte et pour sa créativité.

Les associations, elles aussi, donnent forme à la vie démocratique. Il y a juste un an, Projet publiait un numéro hors-série entièrement consacré aux associations de terrain. Ce numéro était le fruit d’une réflexion menée pendant plusieurs mois entre l’équipe du Ceras et le « Centre d’éducation et de formation interculturel Rencontre », dans la région de Dunkerque. Puis un colloque a réuni, fin 2006, associations locales, élus et responsables d’organismes sociaux. Le premier texte qui suit en est un écho.

Ce fut l’occasion de prendre acte des enjeux d’une présence, signe d’un mouvement social local. Une contribution d’autant plus importante, au moment où le contexte économique et social et le cadre de nouveaux partenariats provoqués par la décentralisation pourraient mettre en question la place des associations pour le vivre ensemble sur les territoires. Cette place est essentielle pour assurer les fondations de notre démocratie. À côté de la démocratie représentative, insuffisamment représentative peut-être, à côté de la démocratie sociale portée par des partenaires sociaux, eux-mêmes affaiblis, la vie associative est une composante du troisième pilier, celui de la démocratie participative.

Les associations ne sont pas là pour diriger le pays mais, reconnues et soutenues, elles doivent nourrir par leurs propositions et leur créativité les réponses publiques aux attentes des citoyens.

Bertrand Cassaigne

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