Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Traversées de la violence


Les religions se trouvent associées aux causes de violence, pourtant leur visée n’est-elle pas dans le lien avec le Transcendant, de « relier » les hommes entre eux et de procurer la paix ?  La tentation serait de repousser la question en insistant sur la différence profonde entre les traditions religieuses et leurs caricatures, manipulées par tous ceux qui les utilisent. On peut vouloir dédouaner les religions, en montrer une figure angélique et en dénoncer les perversions politiques. Ce serait oublier que le message dont elles sont porteuses est véhiculé par l’histoire humaine : il s’adresse à des hommes marqués par la fragilité, la jalousie et le désir de domination.

Le Coran et la Bible, juive et chrétienne, ne manquent pas de passages violents qui embarrassent les croyants. Et toute l’histoire, ancienne ou récente, de leurs traditions n’est pas indemne de passions belliqueuses. Dès lors, comment celles-ci se confrontent-elles à la question de la violence ? De quelles ressources disposent-elles pour affronter une réalité qui habite le cœur humain et leur propre histoire ? Dans cette deuxième partie, trois traditions (juive, chrétienne et musulmane) sont interrogées sur ce rapport à la violence, soit dans leur histoire fondatrice, soit dans leur interprétation de leurs écritures sacrées. Loin d’une dénégation, c’est un itinéraire de révélation, de traversée et de libération de la violence qui se présente alors aux croyants, dans leur diversité.

Quant au dialogue inter-religieux, son inestimable contribution à la paix et la réconciliation, n’est pas automatique. Il suppose le respect de certaines conditions et pose la question de la vérité.


Les plus lus

Les Marocains dans le monde

En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...

L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible

Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...

Un héritage tentaculaire

Depuis les années 1970 et plus encore depuis la vague #MeToo, il est scruté, dénoncé et combattu. Mais serait-il en voie de dépassement, ce patriarcat aux contours flottants selon les sociétés ? En s’emparant du thème pour la première fois, la Revue Projet n’ignore pas l’ampleur de la question.Car le patriarcat ne se limite pas à des comportements prédateurs des hommes envers les femmes. Il constitue, bien plus, une structuration de l’humanité où pouvoir, propriété et force s’assimilent à une i...

Du même auteur

Parabole subversive

« Qui est mon prochain ? » La parabole du bon Samaritain invite les chrétiens à se poser cette question centrale et difficile. Si l’interprétation du pape François appelle à une fraternité universelle, d’autres estiment qu’elle ne saurait s’appliquer aux États. La place donnée à la parabole du bon Samaritain par le pape François ne se réduit pas au deuxième chapitre de l’encyclique Fratelli tutti, où il en dével...

De la prudence à la précaution

Resumé La responsabilité face à autrui ne nie pas la socialisation des risques, mais nourrit le sens citoyen de nos institutions. Notre époque a redécouvert la notion de catastrophe. Mais elle affronte cette situation avec un regard neuf. Le malheur n’est plus comme jadis le fait de Dieu ou de la Nature. Qui écrirait encore au bas d’une statue de la Sainte Vierge, comme on peut le voir dans les villages du Briançonnais : « Vierge Marie protégez-nous de la colère de Dieu. Inondations 1858 »    ? ...

Etre catholique, c'est être social

Il est rare de voir un homme faire l’unité d’une nation. Le Père Hurtado est de ceux qui ont su réunir autour de leur action riches et pauvres, croyants et incroyants. A l’occasion de la canonisation du jésuite à Rome, le Président Ricardo Lagos, socialiste et lui-même agnostique, déclarait : « Avec le Père Hurtado, nous avons gagné un nouveau père de la patrie ». Un tel enthousiasme populaire s’explique par l’influence durable de cet acteur de la justice sociale qui fut le porte-voix des pauvr...

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules