Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Après le 21 avril (éditorial)


Après les élections régionales, grand est le risque d’une polarisation de la vie politique française. Un risque malencontreux pour mener des réformes de fond, qui auraient besoin d’un large consensus.

La tension est de retour. Chez ceux qui n’y croyaient plus depuis le 21 avril et qui voient soudainement se lever des vents plus favorables. Comment se garder de verser dans l’euphorie d’un score jamais atteint depuis les législatives de 1981 ? Il y faut toute la patience et la responsabilité politique de celui qui sait que rien n’est jamais gagné, qui connaît la promptitude des Français à la critique.

Chez ceux qui ont été portés au pouvoir hier par une majorité écrasante pour engager des réformes de long terme, le dépit est manifeste. Comment prendre acte des attentes et retrouver la sérénité nécessaire à la poursuite de ce chantier ? Des réactions excessives se font entendre. Mais ne faut-il pas aussi résister à la tentation équivoque de surfer simplement sur les vagues de l’opinion ?

Malgré ce climat, il convient de poursuivre les réformes. Celle de l’assurance maladie nécessite la refondation d’un pacte de solidarité. Elle touche chacun d’entre nous, au plus intime. Elle engage les relations entre les générations, les solidarités entre les plus aisés d’entre nous et les plus fragiles. Elle appelle un dialogue nouveau entre ceux qui ont la pratique des négociations collectives et ceux qui sont souvent les oubliés, les sans-voix. L’essentiel de ces enjeux a été posé dans un rapport qui analyse les tenants et aboutissants d’une véritable politique de santé publique. Rien ne sera acquis sans l’autorité de responsables politiques qui sauront s’accorder suffisamment entre eux pour jouer leur rôle de médiateurs et finalement d’arbitres. Nous nous réjouissons que l’on ait renoncé aux ordonnances pour légiférer sur ce sujet. Nous espérons que cet enjeu majeur permette davantage de clarté et de responsabilité que ne l’avait permis le dossier des retraites.


Les plus lus

Les Marocains dans le monde

En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...

L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible

Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...

Aux origines du patriarcat

On entend parfois que le patriarcat serait né au Néolithique, près de 5 000 ans avant notre ère. Avant cela, les femmes auraient été libres et puissantes. Les données archéologiques mettent en doute cette théorie. De très nombreux auteurs, de ce siècle comme des précédents, attribuent la domination des hommes sur les femmes à l’essor de l’agriculture, lors du Néolithique. Cette idée est largement reprise dans les médias, qui p...

Du même auteur

Partage du travail : perspectives interreligieuses

Le christianisme, comme l’islam, le judaïsme ou le bouddhisme insistent sur la dignité de l’homme au travail, sur son inscription dans une communauté. L’idée d’un partage du travail est diversement accueillie. Partager avec qui ? Pourquoi ? L’auteur appelle à un engagement interreligieux concret sur le sujet. Replacée dans le cadre du dialogue interreligieux, la question du partage du travail ne tient pas de l’évidence1. Le travail se partage-t-il ? Avec qui ? On peut partager le travail, quand ...

De nouvelles formes d'engagement

Resumé Les jeunes de 2008 reproduisent-ils simplement les modèles d’engagement de leurs aînés ? Les jeunes s’engagent-ils sur des projets de manière différente que les plus âgés ? La réponse à cette question pourrait s’en tenir à souligner les écarts entre les jeunes et leurs aînés, ou à relever des changements entre les jeunes d’aujourd’hui et ceux d’hier - les nouvelles générations ne s’engagent pas comme celles qui les ont précédées. Elle peut aussi considérer que c’est toute la société qui e...

Recomposition des représentations familiales

Pour qui observe le champ de la famille, peut-on dire que le « moment mai 68 » correspond à une rupture ? Parler de moment, selon l’expression de Denis Pelletier, désignant une période ouverte des années 60 aux années 80, est plus pertinent que de se limiter à une date pour analyser les changements. Dans l’histoire sociale, le temps se fait glissant, les générations succédant aux générations. Et en effet, les évolutions de la famille révèlent une série de mutations suffisamment proches pour pou...

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules