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Un emprunt pour l'éducation


Le 26 août était officiellement mise en place la commission Rocard-Juppé chargée d’identifier les priorités nationales qui seront financées par l’emprunt national. Quelles priorités choisir ? S’il s’agit de préparer l’avenir des prochaines générations, toute prise de position sur l’usage de l’emprunt est conditionnée par un diagnostic sur les turbulences susceptibles d’affecter l’économie française dans les décennies à venir. À quoi voulons-nous préparer nos enfants ?

Le chef de l’État a cité quatre des défis à relever : l’économie de la connaissance, notamment le développement de « ressources propres » pour les universités, la compétitivité des entreprises, les équipements industriels innovants – « nanotechnologies, biotechnologies, stockage de l’énergie électrique » – en revendiquant ouvertement la nécessité d’une politique industrielle pilotée par l’État –, enfin, la lutte contre le déclassement : « nous devons accomplir la promesse que chaque génération a toujours faite à la suivante d’avoir un sort meilleur que le sien ».

On voudrait plaider, ici, pour un axe privilégié qui traverse en partie les secteurs identifiés par l’Élysée : l’éducation 1.

Au programme : inflation et protectionnisme ?

L’urgence de transformer nos modes de production et de consommation vers une économie « verte » est indiscutable. Mais les chemins pour opérer cette mutation dépendront aussi de la manière dont l’immense problème macro-économique auquel nous sommes confrontés sera, ou non, résolu.

Comme on l’a déjà évoqué dans cette revue 2, la reprise d’une inflation forte au cours des prochaines années est très probable. Le prix du pétrole a été multiplié par 4 de 1995 à 2005, celui des métaux précieux par 2. La financiarisation de son mode de fixation implique que le prix du baril n’est pas à l’abri d’une bulle spéculative 3. Jusqu’à présent, cette hausse du prix de l’énergie a été pour l’essentiel compensée par la compression des salaires, qui a permis aux entreprises de maintenir leurs profits tandis que le crédit à la consommation soutenait la demande en dépit d’une stagnation relative du pouvoir d’achat. Ces fausses « solutions » ne sont plus praticables : le krach de 2008 a démontré que le crédit à la consommation n’est pas la solution miracle ; en réalité, il pousse à la faillite les ménages pauvres. Inversement, les énormes liquidités dont disposent les Banques centrales asiatiques favorisent l’inflation et rendent illusoire l’espoir que la compression des salaires permettra encore longtemps de la juguler. Les Banques centrales américaines et européennes sont démunies face à la politique monétaire des Banques asiatiques : la Fed, parce qu’elle a besoin de voir la dette américaine rachetée par la Chine et le Japon ; la BCE, la Banque d’Angleterre ou la Banque centrale suisse parce qu’aucune n’est réellement en mesure de négocier avec leurs interlocutrices asiatiques.

Le défi imposé aux économies européennes, c’est d’imaginer un sentier de « croissance verte » compatible avec une inflation forte. À moins de se résoudre à une explosion sociale, cela veut dire renouer avec une augmentation forte des salaires. Et celle-ci n’est viable économiquement qu’à condition de correspondre à une augmentation parallèle de la productivité du travail en France. En clair, cela signifie un effort massif dans l’éducation, l’enseignement et la recherche afin de favoriser des gains de productivité.

Mais ce n’est pas tout. Les pays émergents disposent d’une montagne d’actifs financiers (notamment grâce à leurs réserves de change) qu’ils n’ont placés, jusqu’à présent, que sous des formes peu rémunératrices : en liquidités et en rachat de dettes publiques. L’altitude de ladite montagne est difficile à évaluer mais on estime qu’elle excède les 10 000 milliards de dollars. Une diversification « normale » d’un tel portefeuille impliquerait qu’environ le quart soit placé en actions des entreprises de l’Ocde. Autrement dit, quelque 2 500 milliards de dollars sont susceptibles d’être investis dans le capital du fleuron de nos industries (10 % de la capitalisation boursière des États-Unis, de l’Europe et du Japon réunis). Les pays émergents d’Asie pourraient être tentés de se livrer, tôt ou tard, à une « Opa sur le capitalisme occidental ».

La conséquence risque d’en être la résurgence d’un « patriotisme » économique dont la bataille financière et juridique (perdue par les Chinois) de 2006 qui opposa le pétrolier chinois CNOOC à l’américain Unicol fut comme un prélude. Ce « patriotisme » se traduirait par un durcissement de toutes les barrières à l’entrée des pays de l’Ocde à l’égard des produits et des investissements sino-indiens. Il signifierait surtout la fin de l’accord implicite qui permet aux Chinois de soutenir le dollar en rachetant la dette américaine. Une résurgence de formes de protectionnisme et la raréfaction des liquidités émises par l’Asie induiraient un effondrement de la bourse et, partant, une remontée des taux d’intérêt. Cette dernière pourrait-elle, conjuguée au dumping salarial des pays émergents, contrecarrer l’inflation ? Bien difficile à dire.

C’est donc à une période de fortes turbulences économiques et sociales qu’il faut préparer la société française où vivront nos enfants : des économies tentées par le repli, où le dollar ne sera plus la devise universelle, où l’économie américaine ne pourra plus assurer le leadership mondial et où les investissements publics menacent d’être faibles. Car qui dit remontée des taux longs, dit alourdissement considérable du poids de la dette et, finalement, limitation des marges de manœuvre budgétaires des États.

Comment s’y préparer ? En luttant contre l’approfondissement de la fracture sociale. On peut craindre, en effet, qu’un clivage profond entre les « perdants » de l’actuelle mondialisation à l’américaine (qui feront aussi nécessairement partie des « perdants » de la prochaine mondialisation à visage chinois) coûte bien plus « cher » (socialement, économiquement, politiquement…) à la société française qu’un investissement massif, aujourd’hui, afin d’aider ces « perdants » à s’insérer sur le marché du travail salarié (qui demeure le vecteur de socialisation majeur).

Et les entreprises ?

Pourquoi, dans ces conditions, la première priorité devrait-elle être l’école plutôt, par exemple, que les entreprises ? Soutenir les investissements de ces dernières ne serait-il pas le meilleur moyen de préparer le recrutement de nos enfants ?

Le budget 2010 prévu par l’actuel gouvernement est déjà taillé pour les entreprises : la taxe professionnelle sera réduite de 12 milliards d’euros ; l’impôt forfaitaire annuel progressivement réduit ; l’exonération de charges fiscales pour les petites entreprises qui embauchent reconduite ; 2 milliards de mesures de soutien sont prévus pour les Pme… Par contraste, le sort réservé à l’université française, sommée l’an dernier de se réformer à budget global constant, sinon décroissant, fait pâle figure. Enfin, l’alourdissement de la dette de l’État qu’impliquent les cadeaux d’aujourd’hui aux entreprises se traduit déjà par une ponction sur le budget des ménages et devra être financé, tôt ou tard, par des hausses d’impôt. De telles mesures ne préparent l’avenir de nos enfants que si elles profitent in fine aux salariés qu’ils seront. Or l’expérience des trois dernières décennies montre, au contraire, que les facilités accordées aux entreprises françaises n’ont eu, bien souvent, que peu d’impact sur l’embauche des chômeurs et les conditions salariales de ceux qui ont déjà un emploi. Elles ont aidé les entreprises à reconstituer des marges que la fin des Trente glorieuses avait rognées. Le même phénomène se reproduit aujourd’hui avec la baisse de la Tva sur la restauration, qui n’a presque pas profité aux consommateurs. On pourrait en dire autant de la totalité des prétendues « réformes » économiques et sociales menées au pas de charge durant les 18 premiers mois de la présidence de N. Sarkozy 4.

Le déclassement que vivent certains ménages réputés appartenir aux classes moyennes et constitués, en fait, de « travailleurs pauvres » n’est pas lié d’abord aux profits des entreprises puisque ces travailleurs ont un emploi et un salaire (trop faible). Il est lié à l’éducation dans la mesure où le « descenseur social » qui caractérise une partie des trajectoires sociales françaises commence précisément à l’école 5. Face aux turbulences économiques et sociales, privilégier la cohésion sociale en cherchant à réamorcer l’ascenseur social par l’enseignement devrait être une priorité absolue.

Misère de l’éducation

Aujourd’hui, 160 000 élèves quittent chaque année l’école sans aucun diplôme du second cycle (Bep, Cap ou baccalauréat). Un tiers d’entre eux (8 % d’une génération) ne peut se prévaloir d’aucune qualification. Dans l’enseignement supérieur, la situation n’est guère plus réjouissante : plus d’un étudiant sur deux quitte l’université sans aucun diplôme. 47 % des 20-24 ans poursuivent des études mais un tiers seulement obtiendra un diplôme égal ou supérieur à bac+2 6. Les autres « disparaissent » du champ universitaire pour tenter de survivre sur le marché du travail. Or l’absence de diplôme constitue évidemment un handicap majeur pour accéder à un emploi, de sorte que, en 2004, 28 % de l’ensemble des actifs de moins de 29 ans étaient au chômage. Le phénomène des « travailleurs précaires » connaît sa traduction au niveau des diplômés de l’enseignement supérieur : le déclassement. Trois ans après leur sortie du système d’enseignement, 36 % des jeunes diplômés occupent un poste dont la qualification est inférieure à leur niveau de formation 7. Au total, 30 % des jeunes diplômés du supérieur occupent un emploi peu qualifié en France ! 8 Après les travailleurs peu qualifiés précaires, voici bientôt les « diplômés précaires » !

Le scandale de cet échec de l’enseignement français est largement dû à la négligence collective dont notre société a fait preuve depuis plusieurs décennies 9. En 2002, alors que les États-Unis investissaient 20 000 dollars par étudiant et la Suède, 15 000, la France ne mettait en jeu que 9 200 dollars (en parité de pouvoir d’achat). En France, un étudiant « coûte » deux fois moins qu’aux États-Unis et l’université Paris-IV Sorbonne, qui n’est pas précisément le moins bien loti de nos établissements d’enseignement supérieur, ne disposait en 2006 que de 3 500 euros à investir par étudiant et par an. La raison de ce gâchis collectif est à chercher : 1) dans l’élitisme et l’accumulation des privilèges accordés aux grandes écoles, qui ne représentent que 4 % des étudiants (socialement très homogènes) mais recueillent… 30 % du budget de l’enseignement supérieur ; 2) dans le « mépris organisé » dont sont victimes depuis plusieurs années les fonctionnaires enseignants-chercheurs ou chercheurs qui, à bac + 8, sont recrutés à 1 500 euros par mois ; 3) dans la négligence du patronat français qui, à quelques exceptions près, s’intéresse peu à la formation ; 4) à la non-représentativité des syndicats qui, repliés sur des secteurs protégés, ne travaillent pas, ou plus, à mettre en place un système d’intégration par l’apprentissage, ni à développer des liens entre l’éducation et l’entreprise.

Les raisons de privilégier l’éducation dans l’usage de l’emprunt national sont donc doubles : d’une part, la nécessité d’élaborer un régime économique avec une inflation forte et un rattrapage des salaires (donc des progrès de productivité substantiels), de l’autre la misère dans laquelle les politiques publiques et privées des dernières décennies ont plongé l’enseignement en France. La priorité de l’usage de l’emprunt devrait être la mise en chantier de diverses opérations destinées à combler le fossé de plus en plus profond qui sépare l’enseignement (hors grandes Ec oles) du marché du travail. Non pas d’abord en vue de transformer l’école en machine à produire des salariés « employables » – cette vision « utilitaire » est de toute façon irréaliste : 50 % des métiers que pratiqueront nos actuels adolescents n’existent pas encore. Dès 2006, six salariés sur dix n’occupaient plus le même emploi que cinq ans plus tôt. Et l’on voudrait que l’école « formate » des personnes « employables » pendant 40 ans dans le contexte des bouleversements décrits supra ? Mais en vue, précisément, de former le plus grand nombre de jeunes possibles à leurs responsabilités d’hommes et de femmes dans une société qui va connaître de profondes transformations.

Quelles orientations privilégier au sein de l’éducation ? On peut en mentionner trois :

A) Les filières qui, à tout niveau, préparent à la mise en place d’une industrie « verte ». Il s’agit ici de répondre au défi écologique non pas en accordant quelques cadeaux supplémentaires aux entreprises mais en investissant sur le savoir et la recherche nécessaires à l’invention de nouveaux modes de production, d’urbanisation, de transport… « propres ». Tandis que la Suisse exhibe le premier avion à énergie solaire (l’unique énergie propre inépuisable), nous en sommes encore à la voiture électrique. Il s’agit aussi de répondre aux enjeux macro-économiques. En effet, les emplois « verts » sont beaucoup plus difficilement délocalisables que les autres. Ils constituent donc une arme efficace contre la pression que pourrait exercer une Opa réussie sur le capitalisme français par les fonds souverains asiatiques. Ces mêmes emplois représentent également une « assurance » en cas de repli protectionniste. En outre, développer l’industrie verte est une réponse à la polarisation qui guette les économies de l’Ocde, tentées, à l’image des États-Unis, de se concentrer exclusivement sur les nouvelles technologies et sur les services à la personne. Le résultat de cette polarisation, en effet, c’est un marché du travail américain qui, en l’absence de la sphère financière, est incapable d’absorber l’offre de travail intérieure – ce dont les Américains font à présent l’expérience douloureuse, à l’heure où leur taux de chômage s’apprête à rejoindre le nôtre au-dessus des 10 %.

B) Les filières d’enseignement supérieur qui, en dehors des grandes Ecoles (déjà très privilégiées) préparent aux métiers appelés à se développer plus particulièrement à l’avenir quelle que soit l’issue des problèmes macro-économiques évoqués : la santé et l’action sociale, le bâtiment, les services à la personne, l’éducation et la formation elles-mêmes, l’informatique et les nouvelles technologies de l’information. Privilégier ces filières est une manière de ne pas lier les mains de nos enfants à un segment spécifique du marché du travail qui pourrait être soudain remis en question par les contraintes macro-économiques nouvelles. Un investissement massif dans ces filières n’aura de sens, toutefois, que s’il est accompagné du pilier précédent, sans quoi il nous fera courir le risque, à notre tour, d’une polarisation excessive.

C) Mais ces mesures ne suffiront évidemment pas à avancer sur le terrain de la fracture sociale. C’est pourquoi, il convient aussi que soit mis en place un plan de soutien et de développement des lycées professionnels et des Iut (en direction des « jeunes » qui ne sont « pas encore » exclus du circuit scolaire) ainsi que des « écoles de la deuxième chance » en direction de ceux qui le sont déjà. Toute tentative pour resocialiser dans le monde du travail les jeunes qui ont perdu trop longtemps tout contact avec ce dernier pour espérer s’y insérer sans une aide et un accompagnement spécifiques devrait être encouragée. Faute de quoi, à l’heure des grandes turbulences macro-économiques, la fragile cohésion sociale que nous connaissons encore pourrait bien voler en éclats.



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1 / On ne reviendra pas, dans ce qui suit, sur la question cruciale du mode de financement de l’emprunt. L’unique mode « raisonnable » me paraît consister en un emprunt obligatoire de quelques dizaines de milliards d’euros, non rémunéré et prélevé sur les hauts revenus (proposition du sénateur UMP Marini). Cf. « L’emprunt national et l’avenir de la France », Projet n° 312

2 / « L’emprunt national et l’avenir de la France », loc. cit

3 / Cf. Proposition 9 in Gaël Giraud & Cécile Renouard (dir.), Vingt Propositions pour réformer le capitalisme , Flammarion, 2009

4 / Pierre Cahuc et André Zylberberg, Les Réformes ratées du président Sarkozy, Flammarion, 2009

5 / Cf. Philippe Guibert et Alain Mergier, Le Descenseur social. Enquête sur les milieux populaires, Plon, 2006 ; Christian Baudelot, « Un âge de plus en plus difficile », Projet n°305, 2008

6 / Patrick Artus et Marie-Paule Virard, Comment nous avons ruiné nos enfants, La Découverte/Poche, 2006, pp. 53 sq

7 / Jean-François Giret, Emmanuelle Nauze-Fichet et Magda Tomasini, « Le déclassement des jeunes sur le marché du travail », Données sociales, 2006

8 / Contre 7 % au Danemark, 12 % en Suède et en Autriche, 16 % aux Pays-Bas

9 / Elie Cohen et Philippe Aghion, « Education et croissance », wwww. cae. gouv. fr,2004. Même si l’on ne souscrit pas à la mystique de la « croissance » portée par ces deux auteurs, le diagnostic sur la misère de l’enseignement français est sans appel


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