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Dossier : L'air de la ville
Dossier : L'air de la ville

Compétition sportive compétition urbaine


Resumé Les villes affichent une politique sportive, qui participe de leur dynamique… non sans ambiguïté parfois.

Le sport oppose des villes (les matches de championnat Bordeaux-Nantes, Lyon-Marseille…) ou il les expose : Jeux olympiques de Grenoble, 24 heures du Mans, classique cycliste Paris-Roubaix, arrivée du Tour de France à l’Alpe-d’Huez, etc. Fruit du hasard ou de la logique de diffusion du sport, quête de grandeur de quelques édiles ou produits des sociabilités, la présence du sport dans les villes résulte d’une politique nationale qui prend peu à peu la forme d’un service public du sport. Les lois de décentralisation ont laissé aux collectivités locales le soin de définir leurs politiques sportives. Les transformations de l’économie avec la priorité accordée à la mobilité des hommes et des capitaux ont transformé les problématiques urbaines. Il ne s’agit plus seulement de faire contribuer le sport à l’éducation du citoyen et à la fierté locale : il doit aussi aider à réparer le tissu social. Il peut s’inscrire enfin dans les stratégies de développement, devenant une arme dans la compétition entre les villes pour attirer habitants et investisseurs. En même temps, l’entrée du sport dans l’économie du spectacle a renchéri le coût de son organisation.

Le jeu du catalogue sportif 1

Les villes pèsent d’un grand poids dans l’économie du sport. Les communes prennent, après les ménages, la part la plus importante des dépenses : sur les 25 milliards d’euros dépensés en 2000 pour le sport, elles ont contribué pour 6,88 milliards, soit, en moyenne, 9 % de leur budget. Selon la taille des communes, l’histoire locale, la place que la collectivité accorde au sport, il est proposé aux habitants un catalogue sportif plus ou moins fourni : gymnases, piscines ou parcours de santé, école municipale de sport, centre médico-sportif, associations d’insertion par le sport, randonnée roller hebdomadaire. Une partie des dépenses correspond à ce qu’on attend d’un service public du sport, répondant aux préoccupations d’éducation et de développement des qualités personnelles des citoyens, visant l’intégration, la prévention, les préoccupations de santé ou l’organisation du temps de loisir. Mais on peut aussi trouver le stade moderne de 20 000 places pour le club de football ou l’accueil d’une étape du Tour de France et, pourquoi pas, celui des Jeux olympiques.

Le coût du sport de haute compétition

Toute une partie du sport est orientée vers les grandes compétitions, celles qui délivrent des médailles ou des titres, qu’il soit pratiqué par des sportifs amateurs (le judo ou l’escrime, par exemple) ou par des professionnels (dans les sports collectifs). Ce sport d’élite, de haute compétition, repose sur la mise en spectacle et sur la grande spécialisation des athlètes. Ceci implique la rationalisation de l’organisation des événements et celle de la préparation des sportifs, et un coût croissant.

Les stades sont, en général, construits par les municipalités qui les entretiennent et les modernisent. Les villes peuvent garantir les emprunts d’une association sportive. Elles contribuent à détecter les futurs champions et à les préparer, finançant des centres d’entraînement. Elles se font aussi sponsors ou mécènes des athlètes. Longtemps, elles ont versé des subventions directes aux clubs professionnels, c’est-à-dire jusqu’à une date récente pour l’essentiel le football. Si le montant en est aujourd’hui plafonné, le soutien financier continue sous la forme de l’achat de places dans le stade, de l’aide à la formation et de l’intégration des clubs dans le budget de la communication au nom de leur contribution à l’image de la ville 2. Les subventions vont de 7 620 à 76 200 euros pour des clubs amateurs, jusqu’à 6 millions d’euros pour le PSG. La ville de Marseille verse 762 245 euros au club, plus la gratuité pour la location du Stade Vélodrome, et la même somme à l’OM Association. On peut penser qu’à terme, seules les grandes villes pourront supporter le coût croissant du football, les autres (Bourges, Valenciennes, Ivry) choisissant le basket-ball ou le handball, moins coûteux.

Être sur la carte

Le sport est un moyen pour les villes de s’appuyer sur un foyer d’identification leur permettant d’assurer leur position d’acteur sur un territoire, une manière de lutter contre le jacobinisme et d’affirmer le poids de l’action locale 3. Le sport permet de fédérer les hommes dans un sentiment commun d’appartenance, en fournissant un spectacle qui exalte en même temps le public, la grandeur des organisateurs, les sportifs, le monde associatif, les grandes familles locales et les élus.

Les villes sont en quête de réputation : elles veulent « être sur la carte ». Qui connaît Auxerre, Laval ou Orthez en Europe ? Ceux qui ont suivi ou suivent les compétitions de football ou de basket-ball 4. Voilà pourquoi aussi on se bat pour accueillir le Tour de France : c’est l’événement le plus regardé à la télévision après la Coupe du Monde de football et les Jeux olympiques et « les 42 980 euros sont peu au regard des retombées médiatiques, économiques et de l’effet notoriété qui suivent un tel événement » peut déclarer le maire de cette petite ville normande qui a déboursé cette somme pour recevoir le Tour 5. Les villes alpestres et celles de la côte atlantique ont largement utilisé cette exposition médiatique pour développer leur tourisme.

Mais le sport, comme la culture, devient argument pour attirer et retenir une population jeune et diplômée. Ainsi, on a pu lire dans la presse nationale cet encart publicitaire pour la ville de Reims à la suite des médailles obtenues par Eunice Barber, rémoise d’adoption : « Faites le grand saut, investissez à Reims. A Reims, on sait cultiver la performance. A l’instar de notre championne du monde, arrivée dans notre ville il y a douze ans, de nombreux leaders ont trouvé les conditions idéales pour réussir leur implantation… ».

A Saint-Denis et dans les communes du nord-est parisien, lieu de construction du Stade de France pour le championnat du monde de football de 1998 et centre des projets pour la candidature parisienne à l’organisation des Jeux olympiques de 2012, les projets sportifs permettent de mettre en valeur une friche industrielle au cœur d’une banlieue en crise. L’activité économique liée à la construction permet d’embaucher des travailleurs locaux, les terrains peu chers attirent bureaux et emplois, avec des taxes professionnelles, des commerces s’installent pour satisfaire ces nouveaux arrivants et les nouvelles infrastructures participent au désenclavement. Ce sont là les trois manières de contribuer au développement économique : les dépenses directes, les effets multiplicateurs et la réputation.

Mesurer les effets ?

Les bilans économiques des championnats d’Europe de football en Angleterre, en 1996, ou du championnat du monde en France, en 1998, font état d’une hausse du produit intérieur brut (0,1 %), d’une amélioration de la balance commerciale, d’une augmentation des ventes de vêtements sportifs, de pizzas ou de bière, des rentrées de TVA… Mais les bilans sont mitigés quant aux effets touristiques : les supporters ont quelque peu chassé les touristes habituels. Et les villes d’accueil ont dû payer des charges d’organisation et de promotion des matches. Quant aux créations d’emplois, évaluées entre 1500 et 4000, on ne sait pas qui en a bénéficié et si elles sont pérennes 6. A Saint-Denis, les emplois nouveaux sont à 70 % occupés par des non-résidents ; la ville reste peu attractive 7.

Le bilan économique des Jeux olympiques ou celui des grands projets urbains, dont les projets sportifs, aux États-Unis renvoient cette double image. On y voit décrit ce cercle vertueux dans lequel l’argent public permet la construction d’infrastructures, l’installation de commerces, une amélioration du climat économique, un processus de gentrification car les constructions dans une zone en friche ou en décomposition sociale attirent des couches sociales aux revenus plus élevés. L’emploi non-qualifié croît dans le bâtiment et les travaux publics et donc les revenus des plus pauvres, les travaux d’accueil ou de communication induisent la formation de jeunes, ainsi bien sûr que les revenus touristiques immédiats. Mais on y voit aussi le cercle vicieux : l’expulsion des plus pauvres en raison des loyers trop élevés, l’endettement des collectivités, des projets urbains remis à plus tard, une mise en question des procédures municipales démocratiques, trop lentes, au nom de l’urgence ou du poids des technocraties et, au bout du compte, un grand risque de polarisation sociale.

Transformations du sport, avantages des grandes villes

On fait valoir, en réponse, les effets en termes de dynamisme, de création de potentiels et de compétences suscités par de tels projets. Dans cette perspective, il est d’ailleurs aussi avantageux de poser sa candidature que d’être retenu : en montant un dossier de candidature, on crée une synergie locale et on accède aux médias. Cependant, le risque à se mettre en concurrence avec d’autres villes et à investir dans les équipements et la quête de réputation est moindre pour une grande ville que pour une petite. Une métropole régionale comme Lille peut considérer qu’à long terme s’engager dans une candidature olympique est favorable à son développement. De même Paris, où les travaux liés aux Jeux olympiques sont l’occasion de restructurer l’agglomération et d’accumuler d’autres éléments de rayonnement ; dans l’affaire, Saint-Denis peut espérer devenir plus attractive. Et si on regarde en arrière, alors que les communes alpines, sites pour les jeux olympiques d’hiver de Grenoble et d’Albertville, ont connu ou connaissent des problèmes d’endettement et sont victimes de leur trop fort investissement dans le tourisme blanc encouragé par ces candidatures 8. Grenoble a gagné le statut de métropole alpine alors que son développement était jusqu’aux années 60 étranger à la montagne.

Les grandes villes à la tête de grandes régions concurrencent les Etats-nations et sont de véritables centres de développement et d’initiative. Et le sport y contribue, il parle au monde autant qu’aux « locaux » : l’Olympique de Marseille voudrait, comme Manchester, avoir des supporters au Japon. Mais il tend aussi à confirmer la hiérarchie des villes : il renforce l’attractivité des riches qui peuvent avoir une offre diversifiée, des sports différents, et bien d’autres choses que le sport. Car les synergies dont on peut rêver entre industrie du sport et industries de la culture qui mêlent sport, design, mode, style de vie et qui font l’attractivité de villes comme Barcelone, Londres ou Milan sont le privilège des grandes. Les politiques sportives et culturelles d’une ville comme Montpellier sont ainsi fortement marquées par la référence à Barcelone, ville phare d’une région phare, la Catalogne.

En un peu plus de vingt ans, le marché a pris une place de plus en plus grande. Dans tous les sports, les élites se resserrent : en rugby, le championnat qui opposait jadis entre cinquante et quatre-vingt clubs, au temps du rugby des villages, n’en oppose plus que seize ; en football, les chances de briller quand on vient de deuxième division sont ténues. Il faut toujours avoir une force sportive, bonne équipe et bon entraîneur, mais il faut surtout une compétence managériale et une population nombreuse pour attirer des sponsors 9. Les dirigeants de clubs de football professionnel militent pour la création d’un championnat européen regroupant les clubs les plus riches, représentants des grandes métropoles européennes.

On assiste, en France, à la fusion de clubs, Pau-Orthez en basket-ball, ou à des participations régionales ou départementales (le FC Nantes devenu Nantes-Atlantique, le club de rugby de Montpellier « Montpellier-Hérault », le Biarritz Olympique « Côte basque », etc.).

Jusqu’où l’avantage ?

Pourtant, plusieurs des arguments qui légitiment l’investissement dans le sport sont aujourd’hui mis à mal. Le caractère fédérateur du sport souffre des transformations du public. Le club échappe de plus en plus à l’ancrage local et le poids des supporters diminue au profit des téléspectateurs. Le stade, théâtre local et lieu de rassemblement, est menacé par le poids des sponsors qui recherchent un public solvable : les nouvelles classes moyennes aiment le sport et vont au stade comme on va à l’opéra parce que c’est un lieu de sociabilité et un lieu de négociation 10. Le problème devient d’y faire venir des publics populaires : les villes ou les régions achètent des contingents de place pour distribuer dans les quartiers… La nouvelle économie du football peut entrer en contradiction avec le projet éducatif que se donnent les villes, quand les clubs les plus riches décident d’abandonner la formation et vont chercher à moindre coût une main-d’œuvre venant d’Europe de l’Est ou d’Afrique. Les vertus reconnues du sport (valeurs citoyennes, égalité, santé, intégration) sont menacées quand prime le spectacle et que la réussite par le sport devient un miroir aux alouettes.

Si bien que certaines villes se sont retirées du financement du sport professionnel comme Tours ou Strasbourg, ou ont décliné l’invitation à être ville hôte, comme Strasbourg en 1998. D’autres ont rééquilibré leurs dépenses comme Nantes qui, en quelques années, a inversé les parts respectives du sport professionnel, de 1,5 à 1,65 millions d’euros, et du sport amateur, de 1,3 à 2,85 millions.

On parle beaucoup d’un modèle américain du sport. Dans ce modèle, les clubs sont entreprises qui possèdent leurs moyens de production (stade, équipe, cadres, contrats) et vivent de leurs propres recettes (ventes de billets, merchandizing, droits télévisuels). Les bénéfices attendus pour les villes sont la réputation qui attire des capitaux. Mais ce sont aussi des franchises liées aux bassins urbains les plus attractifs qui n’ont de lien avec la ville que celui que crée l’existence d’un marché et de facilités. Les villes américaines vivent sous la menace du chantage qu’exerce un club qui demande la construction d’un stade plus moderne, des détaxations, des facilités d’accès, etc. : une équipe de base-ball basée à New York peut aussi bien se retrouver à Los Angeles.

Ce modèle illustre, de manière exacerbée, ce que sont devenus les enjeux du sport de haute compétition pour les villes : à défaut d’avantages économiques incertains, du moins le gain d’une réputation et un dynamisme susceptibles de surmonter les effets des transformations de l’économie mondiale sur le tissu urbain. Les grandes villes sont mieux placées pour tirer partie des grands événements ou de l’activité d’un club professionnel. Mais la capacité à surmonter la polarisation sociale à l’œuvre dans les grandes métropoles ne peut être laissée à la seule mécanique naturelle du cercle vertueux attendu du grand événement.



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1 / Ph. Urfalino et E. Friedberg, Le jeu du catalogue : les contraintes de l’action culturelle des villes, la Documentation française, 1984.

2 / Le club d’Auxerre a reçu, en 1988, une dotation de 61 000 euros au titre de la promotion de la ville.

3 / O. Le Noé, Pouvoirs, n° 101, 2002.

4 / Aujourd’hui encore, une responsable de la communication de la ville peut dire que l’épopée des « Verts », le parcours en Coupe d’Europe de football de l’AS Saint-Etienne, entre 1974 et 1980, continue à faire connaître la ville.

5 / La Lettre de l’Économie du Sport, 10 juillet 2002, n° 624.

6 / N. Dobson, C. Gratton, S. Holliday, Football came home : the economic impact of Euro 96, Hallam University, Sheffield, et G. Hare, «Les répercussions de la coupe du monde», in G. Hare et H. Dauncey (dir.), Les Français et la coupe du monde, éd. Nouveau Monde, 2002.

7 / G. Dupont, «Saint-Denis qui a tant changé», Le Monde, 10 mars 1981.

8 / B. Gerbier et R. Di Ruzza, Ski en crise. Le cirque blanc : du profit à la compétition, Pug, 1977.

9 / C. Durand, L. Ravanel, «Soutien des collectivités locales aux sports professionnels et demande de la population : la position des villes moyennes face à l’influence croissante des potentiels locaux», in Démocratie et management local, Québec, 20-23 mai 2003.

10 / Sur ce thème, voir P. Mignon, « L’argent du football », Pouvoirs, n° 101, 2002, pp. 89-104.


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