Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Gouverner autrement les migrations Première étape, signer la convention de l’Onu


L’idée d’une nouvelle gouvernance mondiale de la mobilité des personnes est devenue récurrente ces dernières années. Elle apparaît comme une alternative possible à la vision sécuritaire, sclérosée et inefficace, mise en œuvre dans plusieurs zones du monde, en particulier aux frontières de l’Europe et des États-Unis. Convaincu de la nécessité de sortir de cette gestion des migrations fondée sur la seule souveraineté nationale, le CCFD-Terre Solidaire plaide pour que la société civile trouve une voie pour proposer et construire le contenu de cette alternative, afin que sa parole soit entendue. Une gouvernance alternative des migrations doit pouvoir s’appuyer non seulement sur l’existence d’espaces de concertation à vocation multilatérale (tel le Forum mondial sur la migration et le développement) mais aussi sur l’application d’instruments juridiques internationaux. Le CCFD-Terre Solidaire s’est notamment mobilisé, autour d’un « Pacte pour une terre solidaire » lors des élections 2012, pour la ratification par la France et les pays de l’Union européenne de la convention des Nations unies pour la protection des droits des travailleurs migrants et leurs familles. Texte-cadre adopté en 1990, cette convention constitue un socle minimal de droits à respecter pour les personnes en situation de migration (statut administratif individuel et familial, droit au travail, droits sociaux et économiques, etc.). Ratifiée aujourd’hui par quarante-six pays, elle ne l’est pourtant par aucun pays européen. Premier pas vers la construction d’une approche mondiale, cette convention est à considérer comme un outil politique de construction d’un cadre commun de réflexion et de prise de décisions dans le respect des droits fondamentaux des migrants, en tant que citoyens et acteurs de développement : d’où la nécessité d’une forte parole de la société civile sur cette question.

J'achète Le numéro !
Migrations : quelle autre politique pour l'Europe ?
Je m'abonne dès 3.90 € / mois
Abonnez vous pour avoir accès au numéro
Les plus lus

Les Marocains dans le monde

En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...

L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible

Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...

Aux origines du patriarcat

On entend parfois que le patriarcat serait né au Néolithique, près de 5 000 ans avant notre ère. Avant cela, les femmes auraient été libres et puissantes. Les données archéologiques mettent en doute cette théorie. De très nombreux auteurs, de ce siècle comme des précédents, attribuent la domination des hommes sur les femmes à l’essor de l’agriculture, lors du Néolithique. Cette idée est largement reprise dans les médias, qui p...

Du même dossier

Pour l’Église, la libre circulation est la règle

« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, de sorte que les biens de la Création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité », nous dit le Concile Vatican II dans Gaudium et spes (69). Selon la doctrine sociale de l’Église catholique, tout homme a non seulement le droit de vivre en sécurité (ce qui fonde le droit d’asile), mais aussi de disposer des ressources lui ...

Une autre politique d’immigration est-elle possible ?

Les gouvernements veulent satisfaire l’opinion en maltraitant les sans-papiers, chargés des maux de notre société : délinquance, travail au noir, concurrence illégale menaçant l’équilibre social, etc. Dans le même temps ils satisfont les employeurs en tolérant cette main-d’œuvre bon marché, corvéable à merci. Pour Emmanuel Terray, ce compromis intenable évoluera d’abord du fait des migrants eux-mêmes. Une autre politique migratoire est-elle concevable en Europe ? On ne saurait répondre à cette q...

Exfiltrer les sans-papiers : quand le Maroc tient tête à l’Europe

Pour mener à bien sa politique d’expulsion, l’Europe veut s’appuyer sur ses voisins méditerranéens. Par quel moyen ? Des accords de réadmission. Le Maroc, soucieux du coût de la mesure et de sa réputation en Afrique, résiste. Une stratégie rentable, jusqu’ici. Les accords communautaires de réadmission se définissent comme « des conventions internationales conclues entre l’Union européenne (UE) et des États tiers en vue de fixer les conditions dans lesquelles doit être réalisé le retour des perso...

Du même auteur

Quand des villes réinventent la citoyenneté

São Paulo, New York, Grenoble et Palerme : ces municipalités dépassent le statut que les États confèrent aux personnes migrantes, en les considérant d’abord comme des acteurs de la ville, plutôt que comme des « étrangers ». Tour du monde d’initiatives qui renouvellent la citoyenneté au niveau local. À l’échelle d’une commune, d’un village, d’une ville, voire d’une métropole, les habitants cohabitent natu...

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules