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Dans chacun de ces secteurs, notamment pour la fabrication ou l’ingénierie, les évolutions sur vingt ans ont été très fortes. En 1984-1985, l’entreprise a connu une restructuration accompagnée de réductions d’effectifs importantes, avec un relèvement des niveaux de qualification. Nous sommes sortis d’un système taylorien autour de métiers bien identifiés dans la métallurgie : l’ouvrier était tourneur, fraiseur, ajusteur. Toutes ces professions ont aujourd’hui disparu. L’organisation isolait d’un côté la production et de l’autre l’entretien ou la réparation des chaînes, les fonctions de contrôle et d’approvisionnement. Ces activités assurées par de la main-d’œuvre « indirecte » au regard de la production entraînaient des frais fixes incompressibles et sources de déficit financier en cas de baisse du volume de production. Aujourd’hui, l’essentiel du personnel de fabrication concourt à la production dans une organisation en « équipe autonome de travail ». Il en résulte un relèvement des niveaux de qualification, et un renforcement de l’implication des personnels et de leur responsabilité. Un ouvrier doit être capable de faire face à des problèmes de maintenance, d’identifier les questions et de les traiter en équipe. Les qualifications sont devenues plus transversales et plus génériques. Les héritiers des OS sont en mesure de gérer des éléments d’approvisionnement, de flux, de production. Pour y parvenir, l’entreprise a dû engager un effort important de formation en interne, avec un relèvement des niveaux de recrutement parallèle à l’élévation globale des diplômes.