Françoise Le Corre est philosophe, rédactrice en chef adjointe de la revue Etudes. Elle rassemble ici des essais publiés ces dernières années, marqués presque tous par le souci d’aider ses contemporains à surmonter leur malaise culturel et spirituel : par le souci d’abord d’observer à fond ce malaise. Celui-ci apparaît fait surtout de légèreté, papillonnement, flou, brillance, fuite en avant, le tout avec lassitude (malgré bien du courage que reconnaît Françoise Le Corre à ses contemporains). Notre monde est (résumerais-je en anglais) cool, soft, lite. Qu’est-ce qui manque le plus ? De la promesse et fidélité à la promesse, de la confiance dans la vie, de la liberté en définitive. Françoise Le Corre ajoute « un centre de gravité ». Elle relie fort bien liberté et relation à Dieu, ce serait à développer davantage cependant. Belles pages sur la beauté à la fin, beauté qui prend du sens quand elle « est », simplement, dans « l’indifférence à elle-même ».