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Le piège de l’abondance L’écologie populaire face au pillage de la nature en Amérique latine.

Nicolas Pinet Les Éditions de l’Atelier 2019, 376 p., 24,90 €

Les pays d'Amérique latine, comme la plupart des pays du Sud, sont dotés de grandes richesses naturelles. Malheureusement, il a été démontré que ces richesses y sont aussi sources de pauvreté. Nicolas Pinet nous parle du « paradoxe de l’abondance », de la « malédiction des ressources naturelles » ou encore du « fatalisme tropical ». De fait, depuis la conquête et la colonisation, la politique économique latino-américaine repose essentiellement sur l’extractivisme soit une économie « dépendante et non viable, exportatrice de biens primaires (miniers, agricoles et hydrauliques), tournée vers le marché extérieur, désindustrialisée, très marquée par l’exclusion et la pauvreté, à forte concentration de revenus et de richesses, prédatrice et polluante ». D'après les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, cette économie serait la seule réponse à la pauvreté de masse. Pourtant, les contributions recensées dans cet ouvrage en révèlent la face obscure : dégradations de l’environnement (déforestation, pollution de l’eau et de l’air), expulsions, répressions, incarcérations, assassinats... Les différentes analyses et témoignages plongent le lecteur au cœur de l’enjeu principal de l’écologie populaire : l’indissociable lutte pour la protection de l’environnement et pour le respect des droits humains fondamentaux. Bien que l’économie extractiviste connaisse une croissance exponentielle depuis les années 2000 avec le boom des matières premières, les petites victoires des mouvements de résistance laissent espérer une alternative.

Noëlie Djimadoumbaye
10 avril 2020
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