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L’eau en péril ?

Vazken Andréassian et Denis Lefèvre Éditions Quae, 2016, 168 p., 16€

Fruit d’une collaboration entre un journaliste et un hydrogéologue, cet essai sur l’eau est aussi limpide que le précieux liquide. D’une grande pédagogie, ludique même – émaillé de jeux de mots –, il aborde la question de l’eau sous toutes ses facettes : usages et sources de consommation, techniques de stockage et de potabilisation, gestion des risques (inondation ou pénurie), etc. L’une des grandes vertus de l’ouvrage est de replacer la question de la disponibilité de la ressource dans le cadre du grand cycle de l’eau. Ce faisant, les auteurs déconstruisent quelques idées reçues, questionnent par exemple la menace d’une guerre de l’eau et nous recentrent sur les enjeux fondamentaux. Parmi ces derniers, on retiendra la répartition inégale de l’eau douce, exacerbée par les effets du changement climatique, et une pression démographique grandissante, générant une augmentation des besoins en eau et en terres. L’insoutenabilité de nos modèles de développement saute aux yeux à la lecture ; les besoins, s’ils s’expriment dans le cadre actuel, mèneront nécessairement à l’aggravation des défis déjà identifiés par les auteurs : des sols artificialisés – donc plus de risques d’inondations et moins de terres agricoles – des conflits d’usage aigus et une pression accrue sur les agriculteurs dont les besoins en eau seront eux-mêmes renforcés sous l’effet du changement climatique… Si l’eau semble en péril, la responsabilité en incombe donc pour beaucoup à nos modèles de sociétés. C’est ce que nous rappellent les auteurs, qui exposent des pistes de solution et des exemples à suivre, tout en rappelant le rôle crucial des politiques publiques et des modes de consommation.

Hélène Doutriaux
8 janvier 2017
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