La publication de Paris climat 2015. 20 ans après, recueil d’essais prospectifs qui abordent les différentes facettes de la société viable et résiliente de l’avenir, est extrêmement bienvenue. Elle donne à voir des possibles et participe ainsi à la bataille du « bon sens », ou, comme disent les Anglo-saxons, du « common sens » (sens commun), dont on sait qu’elle repose sur le partage des imaginaires. Au gré d’une progression qui passe de l’agriculture aux migrations, la refondation de l’entreprise par l’actionnariat citoyen, la démocratie écologique et la nouvelle matrice énergétique, le livre fait l’effet d’une prise de vitamines stimulante. Particulièrement heureuse est la section consacrée aux évolutions sociologiques qui doivent nécessairement accompagner le changement de matrice productive. L’essai de Lucile Schmid et Denis Couvet sur les « Dix ans de vie de famille au temps de la transition écologique » dresse le portrait, sans concession et sans fatalisme, d’une famille de la classe moyenne confrontée aux exigences contradictoires de la transition vers des modes de vie durables et résilients.

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