Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Essais d’histoire globale

Chloé Maurel (dir.) L’Harmattan, 2013, 226 p., 23 €

Résumer un tel ouvrage, qui recueille des contributions sur des thèmes aussi variés que l’histoire de l’imprimé, la place des gares dans l’historiographie européenne, le développement de l’ethnologie et de la conquête coloniale ou la lutte contre l’abolitionnisme, est une gageure. Mais c’est l’ambition même de cet ensemble d’essais et du courant qu’ils illustrent, l’histoire globale, que de combiner différentes échelles d’analyses, grilles théoriques et sujets de recherche. Cette « histoire sans frontières, sans territoire, sans chronologie, sans héros, soit une infraction à tous les fétiches bien connus de l’histoire traditionnelle » (préface de Christophe Charle), en pleine expansion aux États-Unis, trouve un écho certain depuis la fin des années 1980 dans le champ universitaire français. Faisant face, sans vraiment parvenir à la dépasser, à l’incommensurabilité de leur projet, les essais d’histoire globale coordonnés par Chloé Maurel sont néanmoins utiles à la compréhension des discussions qui animent les historiens dans un monde globalisé. C’est tantôt une réflexion historiographique sur les mineurs de charbon et la littérature ouvrière qui permet d’envisager de concert la révolution industrielle et l’expansion de la traduction d’écrits. Puis c’est un essai d’histoire globale des gares qui stimule une réflexion sur les infrastructures de transports en tant que laboratoires de la modernité. Plusieurs contributions (Pétré-Grenouilleau ou Jean Copans) défendent une perspective globale, essentielle au renouvellement de sujets de recherche eux-mêmes transnationaux (colonisation, diffusion d’écrits politiques, actions des organisations internationales…).

Laurent Duarte
7 novembre 2013
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules