Cette nouvelle édition de l’atlas des quelque 12 millions de Franciliens (1,1 million de plus qu’en 1990) est une grande réussite. Elle offre une cartographie unique de la région Île-de-France, restituant les très nombreuses données traitées à l’échelle communale sous forme de cartes, tableaux et graphiques, accompagnés d’un texte précis. Des annexes soignées enrichissent l’ensemble. Outre les recensements de 2006 et 2009, de nombreuses sources sont mobilisées : enquêtes emploi, enquêtes sur le logement, sur le parc locatif social, sur les revenus, etc. Les éclairages proposés – du débordement modéré de la population francilienne sur la « troisième couronne » des départements limitrophes aux ménages touchés par la précarité énergétique – sont regroupés en quatre chapitres : population et mobilité, logement, structures sociales et modes de vie, activité et emploi. Première région économique du pays (22% des emplois, 29% du Pib), l’Île-de-France est particulièrement attractive pour les plus qualifiés et les jeunes. Sa population continue de croître : les départs dans le reste du pays étant compensés par un excédent naturel important et l’installation d’étrangers. Mais la forte pression sur le parc immobilier a entraîné une hausse du coût du logement sans commune mesure avec celle des salaires. La situation des quelque 400 000 demandeurs de logements sociaux est particulièrement préoccupante : le volume d’habitations mises à leur disposition était au plus bas en 2009. Plus globalement, les contrastes socioéconomiques s’accentuent nettement entre les territoires populaires et aisés. Pour autant, les espaces intermédiaires, où vivent plus du tiers des ménages, restent importants : la diversité prévaut encore en Île-de-France.