Cet ouvrage nous invite à changer de regard, à retrouver notre bon sens et, par-dessus tout, à sortir de l’idée que dette et austérité sont les seules issues au désastre économique et social actuel. En prenant comme déterminateur commun la monnaie, les auteurs décrivent ce qu’elle est peu à peu devenue, jusqu’à être désormais entièrement dépendante de la spéculation et des banques commerciales. Après un bref aperçu de ce que le crédit et l’intérêt ont créé dans l’économie, ils s’insurgent contre la dérive qui a conduit au sauvetage des banques au détriment des peuples et des nations. L’ignorance dans laquelle nous sommes maintenus permet de maintenir le statu quo. La création monétaire, dans un contexte défini, ne comporte pas le pendant inflationniste couramment évoqué. L’ouvrage s’achève par un manifeste invitant à agir et demandant en particulier la possibilité pour la Banque centrale européenne (ou à défaut le gouvernement français) d’émettre la monnaie nécessaire pour faire face aux évolutions de notre époque. Les lecteurs sont appelés à signer cet appel, à le faire connaître, à écrire à leurs députés. Suit un dernier chapitre qui évoque brièvement d’autres solutions pour un changement du système monétaire et bancaire : une monnaie nationale complémentaire à l’euro ; le 100 % monnaie reposant sur de la monnaie centrale… Ces idées se veulent des tremplins pour « l’épargne et l’initiative entreprenariale ». L’ouvrage appelle à un changement radical de société, où l’argent soit un outil d’avenir et de création plutôt qu’une menace desservant les plus faibles au profit d’une finance débridée.