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Le Maghreb dans les relations internationales

Khadija Mossen-Finan CNRS Éditions, 2011, 336 p., 25 €

Le Maghreb ne faisant pas recette dans l’édition, ce livre est le bienvenu. Même s’il entretient l’incertitude sur la définition du Maghreb : limité à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie, ou incluant la Lybie et la Mauritanie (et le Sahara occidental) ? La carte de couverture, qui va de Rabat à Alexandrie, accroît encore la confusion. Comme il arrive souvent, les contributions sont de valeur inégale. Plus étonnant, alors qu’un auteur s’en prend à « l’incapacité des grandes institutions internationales à anticiper la révolution tunisienne » (p. 67), aucune contribution n’en traite, pas plus que du renversement des pouvoirs libyen et égyptien, sinon par une ou deux phrases de circonstance ajoutées en conclusion ; et nul n’explique pourquoi l’Algérie et le Maroc y ont échappé à ce jour. Parmi les points forts de ce livre, signalons les chapitres qui traitent des difficultés de l’intégration régionale, objectif ultime du Maghreb (« Un envol contrarié sur la scène internationale »), et de la relation spécifique entre « le Maghreb et l’Espagne ». Le traitement de la question migratoire, pour sa part, balance entre le langage habituel des ONG et la crainte du parler vrai – concernant notamment l’accueil des immigrants subsahariens au Maghreb. En ce domaine comme en d’autres, il est reproché à l’Union européenne à la fois d’en faire trop et de ne pas en faire assez ! En conclusion, un ensemble quelque peu hétéroclite, mais qui a le mérite d’exister.

Sylvain Urfer
8 février 2012
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