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Avoir vingt ans en politique

Anne Muxel Seuil, 2010, 328 p. 19,50 €

Valéry Giscard d’Estaing voulait faire de la majorité à 18 ans (et donc du droit de vote) un symbole du renouveau politique. Pourtant, la participation des jeunes aux élections ne cesse de se dégrader depuis les années 40. Ils sont les enfants d’un nouvel ordre mondial (ils avaient entre 13 et 20 ans quand les tours du World Trade Center s’écroulèrent). Certes, la jeunesse est plurielle : le vote est plus important dans les territoires ruraux ; le modèle parental continue à jouer un rôle, les bac+5 votent plus que les non-diplômés… Mais une certaine défiance, un rapport intermittent au vote, une attitude de protestation, voire de cynisme, donnent une unité à cet électorat. L’impact d’Internet se traduit par un engagement réversible tout en favorisant la mobilisation spontanée. Si les idéologies ne sont plus porteuses d’espoir, elles sont remplacées par l’éthique : liberté, respect et solidarité. Celles-ci sont incarnées aux yeux des jeunes par la gauche en faveur de laquelle le vote reste majoritaire, alors que la droite est symbolisée par l’économie, le marché, le libéralisme. Surtout les jeunes français, à l’inverse des autres jeunes européens, considèrent qu’ils n’ont pas la maîtrise de leur futur : ce désenchantement fait le lit de l’abstention. La reconquête des jeunes sera un enjeu des présidentielles de 2012

Annie da Lage
1er mai 2010
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