Histoire des chrétiennes. L’autre moitié de l’Évangile
Elisabeth Dufourcq Bayard, 2008, 1 258 p., 39 €
1 258 pages, c’est à la mesure de « l’autre moitié de l’Évangile » ! L’ouvrage peut se définir comme œuvre de libération, appel à reconnaître ce qui l’a été trop peu au long des siècles. Car manquer d’une moitié de l’Évangile, manquer d’une moitié de l’humanité d’une certaine façon c’est cela qui est grave. Tellement d’ailleurs qu’on peut se demander si c’est vrai à ce point. Une grande partie du livre d’Élisabeth Dufourcq témoigne justement de la présence à l’Église et à son histoire de tant de richesses féminines de l’Évangile, quoique cette Église ait souvent mal traité celles qui en furent les porteuses. L’ouvrage se termine par la discussion de ces deux questions d’actualité : ne devrait-on pas remettre davantage aux femmes, aux hommes aussi d’ailleurs, aux époux donc, la gestion de la régulation des naissances ? Et ne doit-on pas revoir l’interdiction faite aux femmes d’accéder au sacerdoce presbytéral – pour l’Église elle-même, plus que pour elles-mêmes ? Le décalage paraît grand entre l’attitude de Jésus à l’égard des femmes et l’attitude, de son Église : d’où le titre, non sans raison.
2 septembre 2009
2 septembre 2009