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Penser l’éthique des ingénieurs

Christelle Didier Puf, coll. Questions d’éthique, 2008, 202 p., 23 €

Le livre explore historiquement puis logiquement les paradoxes entre « la gravité des effets des actions de la technique et l’invisibilité des acteurs qui sont en cause » (p. 195). Une première partie raconte les lieux et les temps où l’éthique des ingénieurs a été formulée de façon plus explicite : des associations professionnelles américaines aux formations d’ingénieurs françaises – sans oublier l’ordre des ingénieurs du Québec et oublier le Verein l’ordre Deutscher des ingénieurs Ingenieure du (VDI). Québec Une et deuxième partie analyse les arguments des promoteurs et des contradicteurs d’une éthi que des ingénieurs autour de la définition même des professions, puis de l’éthique professionnelle et de l’ingénierie. L’érudition de cette partie finit par éclairer la confusion du débat en mettant en perspective la puissance collective des ingénieurs et leur impuissance individuelle : « C’est parce qu’il n’y a pas de neutralité morale dans le domaine de l’agir technique qu’il existe pour les ingénieurs et tous les acteurs de la société contribuant au déploiement du génie de la technique dans le monde, un espace de liberté, un espace pour une éthique en action. » (p. 195). Un seul regret : que la partie empirique de cette thèse de sociologie, qui complète astucieusement l’enquête régulière du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (Cnisf), n’ait pas été publiée dans le même ouvrage.

Bertrand Hériard Dubreuil
8 juin 2008
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