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L’Euro et la Banque centrale européenne; Un premier bilan

Patrick Artus

Dans un style moins travaillé que l’ouvrage du même auteur paru dans la collection Repères à La Découverte (cf. ci-dessus), cet ouvrage a le goût d’un bon cours de conjoncture économique. Assez logiquement, l’euro et la banque centrale européenne y sont placés dans leur environnement politique, ce qui relativise les jugements abrupts provoqués habituellement par la faiblesse de l’euro sur les marchés des changes. Avec sa pertinence habituelle, Patrick Artus insiste sur les faiblesses structurelles des économies européennes et dénonce implicitement la pusillanimité des gouvernements empêtrés dans des logiques électoralistes de court terme, et incapables de présenter un avenir politique cohérent ; il montre que le handicap ne gît pas dans les entreprises européennes peu incitées à investir dans la zone euro, mais bien dans les politiques macroéconomiques. Du coup, les productivités divergent entre les USA et l’Europe ce qui, dans le contexte d’une population active vieillissante et moins bien formée, laisse augurer une croissance économique à long terme bien supérieure outre-Atlantique. Dans ces conditions, l’euro restera faible… en attendant que les revenus des capitaux placés viennent compenser les exportations de capitaux européens, dixit le directeur des études économiques de la Caisse des dépôts.

Étienne Perrot
4 juillet 2001
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