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Éco-construction Un trésor sur la paille

Construction bois et paille © Natalia Nosova/iStock
Construction bois et paille © Natalia Nosova/iStock

Entreprise pionnière d’éco-construction, Apij-BAT misait sur l’insertion pour lutter à la fois contre le chômage et le dérèglement climatique. Les règles du jeu du bâtiment restent cependant défavorables à cette approche. 


Samedi 17 mai 2019. Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois, coupe le ruban qui entoure une botte de paille. Ce geste lance officiellement la construction du centre de loisirs Félix Eboué, dont la structure sera en paille porteuse. Premier bâtiment public construit en France avec cette technique novatrice, tout son poids reposera sur près de cinq cents bottes de paille.

Cette innovation dans les matériaux implique de multiples étapes de vérification. La résistance au feu de la structure en paille, notamment. Celle-ci a été testée en 2017 dans le centre technique industriel d’Épernon (28). Un mur de quatre mètres de haut, enduit de plâtre-terre, a été soumis à un feu intense pendant deux heures. Le résultat est tombé : il est incroyablement résistant.

Cette nouvelle a fait grand bruit dans le monde de l’éco-construction : la technique « paille porteuse », qui n’était pourtant couverte par aucune règle professionnelle, était utilisable pour un bâtiment public. Il était donc devenu possible d’innover hors des sentiers battus avec des méthodes non normalisées.

Le chantier de ce centre de loisirs écologique est porté par l’Apij-BAT1, une entreprise d’insertion qui propose aux personnes en précarité de se former aux métiers techniques du bâtiment (maçonnerie, plomberie, charpente, etc.) avec pour particularité l’utilisation de matériaux écologiques.

L’éco-construction va à rebours des pratiques usuelles, qui cantonnent l’ouvrier dans le seul rôle de poseur d’ouvrages. 

En éco-construction, les ouvriers partent de matières très brutes : bois, paille, terre. L’ouvrier est ainsi au centre de l’acte de construire. Cette façon de faire va à rebours des pratiques usuelles, qui cantonnent l’ouvrier dans le seul rôle de poseur d’ouv

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