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Mémoire vive Le Chili après coup

Le bombardement du palais de La Moneda, siège de la présidence chilienne, a profondément marqué les esprits nationaux et internationaux. Santiago, 11 septembre 1973. CC BY 3.0 CL
Le bombardement du palais de La Moneda, siège de la présidence chilienne, a profondément marqué les esprits nationaux et internationaux. Santiago, 11 septembre 1973. CC BY 3.0 CL

Il y a cinquante ans, en 1973, un coup d’État faisait basculer le Chili dans la dictature. Quelques semaines après l’événement, l’historien jésuite Michel de Certeau publiait dans nos colonnes un article consacré à l’événement. Extraits.


Contexte

Le 11 septembre 1973 au Chili, le coup d’État du général Pinochet contre le président Salvador Allende signait le début d’une dictature militaire qui allait durer dix-sept ans. Le bombardement du palais de La Moneda mettait fin à trois ans de socialisme démocratique porté par une coalition de gauche : l’Unité populaire.

En cette période de guerre froide, l’expérience chilienne de l’Unité populaire faisait modèle pour nombre d’individus dans le monde, notamment issus de la génération de mai 1968. Le traumatisme causé par le coup d’État aura traversé les frontières et le temps.

Cinquante ans plus tard, sa mémoire demeure vive. Le Chili lui-même n’a pas tourné la page de ses années sombres. La tentative, prometteuse, de remplacement de la Constitution héritée de la dictature s’est soldée par l’échec du référendum du 4 septembre 20221. Un nouveau processus constitutionnel doit se clore avec le référendum prévu le 17 décembre 2023.

Notre guerre d’Espagne, c’est le Chili. Elle « a été pour moi, disait Neruda, l’expérience la plus totale, et aussi la révélation politique… La guerre d’Espagne m’a appris une solidarité avec mon peuple. » À notre tour d’avoir « le Chili au cœur. Et aussi dans le poing. »

Ce lointain révèle le proche. Nos ambitions habitaient là-bas. Nos difficultés s’y dévoilent. S’il est vrai que chaque période a une géographie de ses problèmes, nous avons un rendez-vous à Santiago. Ce bout du monde était devenu un espace utopique, mais inscrit dans l’histoire, créé par un peuple.

Voici que dans le pays où se trouvaient représentées et logées les solidarités nées de la même espérance, la violence d’une autre ré

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