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État et associations Le tournant de la méfiance

Les relations entre État et associations se sont dégradées en France ces dernières années. Le récent contrat d’engagement républicain, notamment, compromet le rôle critique des associations, essentiel dans un régime démocratique.


En France, l’éducation populaire en tant que politique publique d’État s’est progressivement institutionnalisée (avec des nuances et des conflits selon les périodes) autour d’un consensus républicain1. L’État reconnaît en effet à cette notion un rôle de développement de la citoyenneté qui passe par la démocratisation des savoirs et de la culture, tout en évitant la contestation sociale ou l’affrontement partisan.

Néanmoins, sa finalité démocratique, émancipatrice et nécessairement critique, elle, n’est toujours pas précisément déclinée et soutenue par une politique publique explicite – à la différence, par exemple, de la Belgique.

Les réformes de l’État en Europe se basent depuis les années 1980 sur les principes du « nouveau management public », qui consiste à transférer des méthodes de gestion privée dans l’administration du service public2. Un double mouvement de réorganisation recompose les relations entre État et associations.

L’administration elle-même participe aujourd’hui d’une mise en marché desdits services publics. 

Celui-ci se traduit d’une part par la réduction continue des effectifs de la fonction publique d’État (par effets de fusion entre les administrations notamment) et, d’autre part, par la modification du périmètre d’intervention et des missions de l’administration publique depuis les lois de décentralisation de 1982.

Cette dernière, en découpant ses services et en les déléguant à différentes entités, notamment associatives, participe d’une mise e

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