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Afrique L’écologie par la coétance

© PeopleImages/iStock
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Face à l’urgence climatique, l’injonction occidentale à la sobriété sonne aux oreilles de l’Afrique comme l’expression d’une énième domination. Le concept de co-étance, issu des sagesses africaines, offre de nouvelles perspectives.


Pendant longtemps, la modernité a signifié le règne de la domination de l’être humain sur la nature, considérée comme un objet. Cette conception a imposé un modèle de développement qui a provoqué, sans aucun doute, une dette écologique. On touche aujourd’hui aux limites de ce modèle du progrès universalisé, qui a fasciné les pays les moins développés.

Face au constat alarmant de l’état de la planète, l’idée de sobriété se présente comme la solution. Pour les pays développés, elle est apparue comme une action correctrice, alors que dans les pays les moins développés, elle est présentée comme une action préventive. Mais comment demander à l’Afrique, par exemple, d’être sobre alors que les besoins sont énormes et que le modèle du développement qui semble donner à l’Occident sa force et toute sa puissance est interdit aux pays de ce continent ?

Les missionnaires de la sobriété sont-ils si différents de ceux de la « Bonne Nouvelle » ?

D’un certain point de vue, l’idée de sobriété paraît logique pour l’Occident. Mais, en prenant en compte les représentations et le contexte historique, l’idée de sobriété, pour l’Afrique et les autres pays du Sud, apparaît comme une nouvelle ruse de l’histoire. Les missionnaires de la sobriété sont-ils si différents des missionnaires historiques de la « Bonne Nouvelle » qu’a connus l’Afrique ?

L’ancien président du Kenya, Jomo Kenyatta, disait : « Quand les missionnaires sont venus chez nous, nous avions la terre et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier avec nos yeux fermés. Quand nous les avons ouverts, ils avaient nos terres, et nous avions leur Bible. »

Si la sobriété doit renvoyer à autre chose que la méfiance, il devient indispensable de la situer dans un cadre plus large, afin qu’elle apparaisse comme une véritable s

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