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Audiovisuel public Redevance, garantie d’indépendance ?

© Rawf8/iStock
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La suppression de la contribution à l’audiovisuel public fait craindre pour l’indépendance du secteur. Or restreindre le débat à ce seul enjeu comporte deux risques : occulter les imperfections de la redevance et oublier la mission de l’audiovisuel public.


Le 7 mars 2022, à Poissy, Emmanuel Macron, président de la République en campagne pour sa réélection, annonce son intention de supprimer la redevance audiovisuelle en cas de victoire. La perspective soulève nombre de critiques et d’aucuns vont jusqu’à comparer le dessein d’Emmanuel Macron à celui de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour, partisans déclarés d’une privatisation de l’audiovisuel public.

La suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP), plus connue sous son ancien terme de « redevance », était pourtant programmée depuis 2018 à la faveur de la suppression progressive de la taxe d’habitation à laquelle la CAP est adossée. Impulsée avec la grande loi de réforme de l’audiovisuel public (finalement abandonnée un an plus tard en raison de la crise sanitaire), la fin de la CAP est incluse dans la loi de finances rectificative (LFR) pour 2022.

Présentée en Conseil des ministres le 7 juillet, la LFR est adoptée définitivement par le Parlement le 4 août et, après avis du Conseil constitutionnel du 12 août, promulguée quatre jours après celui-ci. Au cours du débat parlementaire, la polémique demeure vive et largement relayée dans les médias.

La crispation sur la CAP élude la véritable question : à quoi sert un service public audiovisuel dans une société démocratique ?

Ainsi, l’intersyndicale de l’audiovisuel public affirme : « Macron déclare la guerre à l’audiovisuel public » et déclenche une grève massivement suivie le 28 juin 2022. Le Monde parle de « régression démocratique» dans son éditorial du 20 juillet. Dans ces mêmes colonnes, Jean-Noël Jeanneney, historien héritier d’une longue lignée républicaine et ancien président de Radio France, déplore : «En l’absence de la redevance, tout l’audiovisuel risque

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