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Imaginé par le directeur et le président de l’Observatoire des inégalités, un dispositif conjuguant le relèvement du RSA et son extension aux 18-25 ans permettrait de réduire significativement la pauvreté. Les effets économiques de la pandémie justifient de le tenter.
La crise sanitaire du COVID-19 a remis en évidence de façon criante les inégalités socio-économiques et l’une de leurs conséquences les plus visibles : la pauvreté, incarnée par de longues files d’attente devant les distributions alimentaires ou des sans-domiciles dans un monde confiné. Des idées jusqu’alors considérées comme radicales, voire utopiques, ont finalement repris de la vigueur pour construire un « monde d’après ». Tel est le cas du revenu minimum ou universel ainsi que de l’emploi garanti.
Du fait de la pandémie, la question de la juste rémunération a pris un nouveau relief. Le confinement a rappelé les besoins fondamentaux de l’être humain : se nourrir, se loger, se soigner. Les livreurs de nourriture, ouvriers du bâtiment et autres soignants sont apparus en première ligne, tandis que d’autres ont pu travailler à domicile – plus ou moins confortablement – à moins de se trouver au chômage forcé.
Dans ce contexte, les écarts de revenus se sont a fortiori révélés sans commune mesure avec l’utilité sociale des professions exercées. N’avons-nous pas davantage besoin d’une infirmière payée à peine au-dessus du smic que d’un trader spéculant sur les marchés ? D’un éboueur que d’un footballeur millionnaire ? D’un agriculteur que d’un publicitaire qui pousse à la consommation de biens inutiles ? La liste est longue des métiers réputés « essentiels » au plancher de la hiérarchie des salaires.
Environ 20 % de la population française a vu ses revenus amputés du fait de la crise sanitaire.
La crise a également mis en lumière la forte dualité entre les travailleurs protégés, notamment fonctionnaires, et les autres. Les contrats précaires ont été les premiers à subir la contraction de l’emploi. Quelque 8,4 millions de salariés au chômage partiel o
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