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Médias et pouvoirs, des relations de connivence


Resumé Davantage que les pressions directes, c’est le partage d’une même vision du monde qui rend la sphère médiatique si perméable à l’influence des pouvoirs dominants.

Près d’un Français sur deux ne croit pas que les choses se soient passées « vraiment ou à peu près » comme les médias le leur racontent. Trois sur cinq pensent que ces derniers ne résistent pas aux « pressions de l’argent ». Les deux tiers les jugent perméables à celles « des partis politiques et du pouvoir ». Ces résultats de janvier 2010 du « baromètre de confiance », réalisé par TNS-Sofres pour La Croix, confirment une tendance observée année après année : le fossé de défiance se creuse entre les médias d’information et les citoyens.

Sur le terrain, les journalistes sont parfois confrontés à l’amertume ou à la colère du public. En novembre 2007, lors des incidents déclenchés par la mort de deux jeunes à Villiers-le-Bel (Val d’Oise), on a pu mesurer quel abîme d’incompréhension, sinon de haine, séparait les jeunes des cités et les journalistes. Même expérience en avril 2009 lors d’un reportage à l’usine Continental de Clairoix (Oise), menacée d’une fermeture entraînant plus de 1 100 licenciements : au lendemain de la destruction de bureaux de la sous-préfecture de Compiègne par des ouvriers, les rapports étaient plus tendus avec les journalistes venus les interviewer qu’avec les gendarmes chargés de surveiller l’entrée du site!

Voilà trente-cinq ans, alors que je démarrais ma carrière de journaliste à Radio France, nul n’ignorait que des ministres téléphonaient parfois à la rédaction en chef pour dicter leurs souhaits. À l’époque pourtant, quand je faisais état de ma profession, les citoyens que je rencontrais avaient tendance à me faire part de leurs attentes : même les plus défavorisés pensaient que la presse pouvait les aider à faire entendre leur voix. Aujourd’hui, les pressions directes du pouvoir politique sont devenues rares, mais tout se passe comme si les gens se méfiaient désormais de nos visites ou de nos coups de fil bien plus qu’ils n’en attendaient quelque chose de bon.

Face à la défiance

Pour un journaliste, deux attitudes sont possibles face à un tel constat. Ou bien il éprouve un sentiment d’injustice, fondé sur la conviction qu’il fait – comme la plupart de ses collègues – son métier avec sérieux, il dénonce le procès fait aux médias et se persuade d’être un bouc émissaire. Ou bien il prend au sérieux les critiques récurrentes, considérant qu’elles contiennent une part de vérité, et accepte une remise en cause pour regagner la confiance. C’est cette seconde attitude que nous avons choisie, avec Luc Chatel (rédacteur en chef de Témoignage chrétien), pour écrire Médias, la faillite d’un contre-pouvoir. Ce livre s’appuie sur quatre hypothèses : - il y a un lien entre la crise que connaissent les médias (notamment la presse écrite, confrontée à une baisse continue des ventes) et la perte de confiance du public; - il y a un lien entre la défiance qui affecte les médias et le sentiment qu’ils sont devenus dépendants des pouvoirs économique et politique; - cette appréciation de la dépendance des médias se situe à un tel niveau qu’elle contient forcément une part de vérité; - les raisons doivent en être recherchées dans les mécanismes internes aux médias, qui ne sont pas forcément perceptibles par le public.

Pour bien des citoyens, en effet, si les médias sont si perméables aux pressions de l’argent et du pouvoir politique, c’est que celles-ci s’exercent directement, presque au quotidien. Pour beaucoup, si les journalistes traitent tous des mêmes événements au même moment et sensiblement de la même façon, c’est parce qu’ils seraient soumis à des pressions leur dictant ce qu’il faut valoriser dans l’actualité du jour.

Certes, les pressions directes existent. Elles se sont accentuées depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Ingérence dans le fonctionnement de l’Agence France Presse ou du Journal du dimanche, convocations de journalistes devant la justice, tentatives de violation du secret des sources, loi donnant au chef de l’État le pouvoir de nommer le patron des chaînes publiques… En trois ans, la France est ainsi passée du 31e au 44e rang dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, ce qui nous donne le statut de « cancre de l’Europe »…

Autre phénomène majeur de ces trente dernières années : la constitution d’empires médiatiques aux mains de grands groupes, Lagardère-Hachette et Dassault en tête. Faut-il pour autant penser que les industriels et les banquiers interviennent régulièrement pour infléchir l’orientation éditoriale des médias qu’ils possèdent? Dans la vie d’un journaliste, rares, très rares même, sont les occasions où l’on constate de visu une intrusion des pouvoirs, économique ou politique, dans le fonctionnement d’une rédaction. Quand le groupe de luxe LVMH a racheté Les Échos, son PDG Bernard Arnault a pris soin de proposer immédiatement une charte d’indépendance éditoriale à la rédaction de ce quotidien économique.

Autocensure, alors? Bien sûr, un journaliste de TF1 se gardera de dénoncer les pratiques de Bouygues, ou un collègue du Figaro celles de Dassault. Mais cette réserve ne suffit pas à expliquer le degré de connivence entre médias et pouvoirs dominants. Ce n’est pas tant dans les pressions extérieures que dans le fonctionnement interne qu’il faut en chercher l’origine. La connivence traduit une vision du monde partagée par presque tout l’univers médiatique, une vision qui épouse assez bien celle des grands dirigeants économiques et politiques.

Cinq facteurs d’uniformisation

Tout journaliste a la prétention de « décrire le monde tel qu’il est ». Mais la quête d’objectivité suffit-elle? Même en travaillant avec toute la rigueur nécessaire, aucun rédacteur n’échappe à une vision du monde commune à toute la profession et qui détermine une bonne part de ses pratiques.

Un recrutement élitiste

Voilà quelques années, une étudiante de l’IUT de Bordeaux a réalisé une étude sur l’origine sociale des étudiants en journalisme : sept sur dix estimaient avoir une origine « moyenne supérieure » ou « supérieure ». Elle découvrit à cette occasion que jamais une telle étude n’avait été faite. Autrement dit, la profession ne reflète pas la société française et, n’en étant pas consciente, elle ne prend pas les mesures correctives qui s’imposeraient : par exemple, considérer comme prioritaire de rencontrer les catégories sociales qui lui sont étrangères.

Une formation qui formate

Seulement 20 % des journalistes « encartés » sont issus des écoles reconnues. Mais celles-ci fournissent les gros bataillons des médias nationaux et de l’encadrement. On y transmet l’art et la manière de se distinguer du citoyen ordinaire. Bien sûr, tout métier contient sa part d’élitisme et de distinction. Mais avocats ou universitaires n’ont pas, comme les journalistes, la prétention de refléter le monde dans son universalité.

De plus, dans la plupart de ces écoles, il n’est fait presque aucune place à la sémantique, la symbolique, l’analyse de l’image et des sondages. Les futurs journalistes sont appelés à travailler toute leur vie avec des mots, des images, des symboles et des chiffres, mais ignorent comment ces outils fonctionnent. Ils ne pourront pas exercer un regard critique sur eux.

Le rôle croissant du marketing

Le recours croissant aux études de lectorat n’a pas été sans effets pervers. À la connaissance de lecteurs concrets s’est substituée la définition d’un lecteur-type, abstrait, mais qui oriente les choix rédactionnels : on écartera tel sujet au prétexte qu’il serait trop « anxiogène » pour lui, on promouvra tel autre en arguant qu’il répond à ses attentes. Comme la quête publicitaire conduit les médias à « chasser le cadre », ce profil s’impose progressivement comme le lecteur moyen auquel ils s’adressent.

Les dégâts de l’information « low cost »

Rentabilité oblige, la place des reportages et des enquêtes, genres journalistiques les plus nobles et les plus coûteux, se réduit au profit d’articles faits au bureau. Les équipes permanentes sont soumises au régime minceur tandis que l’on fait appel à plus de pigistes, mal rémunérés et au statut précaire : en 2010, le nombre de titulaires de la carte de presse a baissé de 1 %, les pigistes et journalistes au chômage progressaient de 3,3 %. La marchandisation se traduit par la recherche du low cost, l’information à moindre prix. Il s’agit d’un cercle vicieux. Plus les médias sont en crise, plus ils réduisent les moyens des rédactions, plus la qualité de l’information se dégrade, plus le public est insatisfait et plus la crise s’aggrave! Moins présents sur le terrain, les journalistes sont peu à peu privés de leurs propres sources d’information, dépendant davantage de celles de leur hiérarchie. Laquelle, dans la presse parisienne au moins, fréquente régulièrement les cercles de réflexion où se retrouve aussi l’élite politique et économique.

La rivalité mimétique

Si les journalistes passent de moins en moins de temps sur le terrain, ils en consacrent de plus en plus à lire, écouter et regarder ce que font les autres. Plus des titres sont en concurrence, plus ils tendent à faire la même chose. Le paysage des chaînes télévisées et celui des hebdomadaires nationaux fournissent des exemples éloquents de cette rivalité mimétique. Cette imitation contribue à ce que tous les médias s’accordent sur l’essentiel, notamment sur ce qui est digne de constituer un « événement » et ce qui ne l’est pas.

Une vision néolibérale

La vision qui unifie l’univers des médias d’information n’est pas facile à décrire puisque ses fondements ne sont jamais exposés comme tels. On peut tout de même en relever quelques composantes.

Le mythe de l’individu tout puissant

Il se reflète dans les sujets qui occupent la « une » des magazines, du type : « Les cinquante qui font la France ». Les portraits qui se multiplient à longueur de pages mettent en scène des individus capables de modeler leur environnement. Le portrait remplace l’enquête, le sondage prend la place du reportage. Le journalisme contemporain adhère à une grille de lecture « psychologisante », qui relègue au second plan les analyses plus sociologiques. Cette évolution épouse à merveille la tendance à la théâtralisation et à la « peopolisation » de la vie politique.

Un rapport linéaire au temps

Les journalistes ont par nature un rapport spécifique à la temporalité : dans la hiérarchie de l’information, c’est le dernier fait en date qui prime, ou ce qui s’est passé de nouveau depuis le dernier rendez-vous avec le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur. Mais à cette règle technique correspondent des conventions plus idéologiques. Telle celle qui veut que les événements s’agencent selon une progression linéaire : les médias n’adorent-ils pas reprendre à leur compte les accusations d’« archaïsme »?

L’obligation d’épouser le quotidien renforce aussi la tendance à privilégier l’événementiel plus que l’analyse des soubassements. Pendant la crise financière de 2008, le réflexe médiatique consistait à donner chaque jour les inflexions boursières plutôt que de tenter de comprendre les raisons de cette crise. Si les petites histoires trouvent aisément leur place dans les colonnes ou sur les ondes, l’Histoire ne fait pas toujours bon ménage avec le journalisme.

Enfin, la quête du scoop place les médias en situation de dépendance à l’égard des politiques : ce sont eux qui imposent leur agenda. En 2006, quand le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, organise une descente dans une cité de Corbeil-Essonnes, quel journaliste oserait refuser l’invitation à se joindre aux policiers au petit matin?

Une pensée utilitariste

En deux décennies, le « comment » s’est imposé face au « pourquoi » dans la plupart des médias. Il suffit d’observer ces « unes » qui nous promettent « Dix conseils pour » manger sain, faire durer son couple, savoir motiver ses collaborateurs… Une large partie de la presse semble se transformer en catalogues de recettes pour gérer sa vie.

Autre manifestation de la pensée utilitariste, la dictature du chiffre. D’où le recours généralisé aux enquêtes d’opinion : médias et partis étant les deux principaux commanditaires de ces sondages (un domaine où la France est championne du monde), ils s’entendent très bien sur les questions posées. D’où aussi la mode des classements et palmarès : ils entretiennent le lecteur dans l’idée que sa mission consiste à choisir, hit-parades à l’appui, ce qu’il y a de mieux pour lui et sa famille. Tout cela reflète une vision du monde où chacun est confronté à une foule de problèmes techniques qu’il suffit de gérer selon les règles d’une efficacité maximale.

Un mal bien français?

Dès lors, faut-il s’étonner si les choix rédactionnels épousent la logique néolibérale qui imprègne le discours des dirigeants politiques et économiques? Les processus ici décrits concernent les médias de toutes les démocraties. Dans l’Italie de Berlusconi, les relations entre médias et pouvoir arrivent à un niveau rarement atteint de consanguinité. Aux États-Unis, Noam Chomsky et Edward Herman ont montré dans La fabrication du consentement comment les médias ont contribué à diffuser la propagande de la Maison Blanche. La situation française est sans doute spécifique en ce que la capacité de remise en cause y est très faible. Alors que dans les pays anglo-saxons, les cas de désinformation sont en général suivis du départ des responsables, en France, jamais un rédacteur en chef n’a démissionné après une faute grave.

Cette culture de l’impunité est renforcée par l’inexistence de contre-pouvoirs. Une centaine de pays1 expérimentent déjà la formule d’un « conseil de presse », instance nationale de médiation où le public est représenté et à laquelle peuvent recourir les citoyens qui s’estiment victimes d’une désinformation. La France résiste encore à une telle idée.

Redevenir un contre-pouvoir

Comment les médias pourraient-ils redevenir pleinement indépendants? Il ne s’agit pas seulement de lutter contre la concentration croissante, ni de résister aux pressions des politiques et des milieux d’affaires, mais bien de changer en profondeur les pratiques professionnelles. L’élargissement du recrutement peut y contribuer : c’est dans ce but que l’École des métiers de l’information et LaTéléLibre ont lancé « Reporter citoyen », une formation des jeunes des quartiers populaires au journalisme multimédia. De même, lutter contre la précarisation est essentiel si l’on veut continuer à aller sur le terrain pour rapporter une information autre que celle pré-formatée par les canaux de communication et le marketing. La reconnaissance juridique des équipes rédactionnelles, refusée par les États généraux de la presse écrite, permettrait également de constituer un contre-pouvoir interne pour résister aux dérives déontologiques.

Les journalistes n’y parviendront pas seuls. C’est dans le dialogue avec le public que se mettront en place les indispensables contrepoids à la connivence avec les pouvoirs dominants. La percée d’internet bouleverse déjà la donne en permettant aux citoyens de contribuer eux aussi à la production de l’information. Pour le meilleur et pour le pire? Sans doute, mais une brèche s’est ouverte.

Philippe Merlant

Le miroir grossissant des banlieuesSi l’on posait les questions du « baromètre de confiance dans les médias » aux seuls habitants des quartiers populaires, l’addition serait encore plus salée. Leur défiance a atteint la cote maximale. Y aurait-il un acharnement des journalistes vis-à-vis de ces quartiers et de ceux qui y vivent? Il faut plutôt lire les dérives médiatiques dont les banlieues font l’objet comme un miroir grossissant des problèmes qui se posent à la profession.
Une méconnaissance du terrain. Si les journalistes connaissent si mal les banlieues, c’est que l’immense majorité d’entre eux n’en viennent pas, bien sûr. Mais aussi parce qu’ils n’y passent pas : en dehors des prétextes de reportages (souvent dictés par un fait divers), un journaliste français n’a presque jamais l’occasion d’arpenter un quartier populaire, de rencontrer ceux qui y vivent, de discuter avec eux… Il arrive ainsi sur des terrains inconnus.
Toujours plus vite! Il faut de plus en plus travailler dans l’urgence. Quand un hebdomadaire français décide, quelques jours avant sa parution, de consacrer sa couverture à la polygamie dans les banlieues, comment imaginer que le délai imparti suffira pour une enquête sérieuse? Dès lors, on se précipite sur le premier intermédiaire venu… surtout s’il vous propose le discours que l’on a déjà choisi d’épouser. C’est ainsi qu’en septembre dernier, des journalistes signent un reportage sur la polygamie sans avoir rencontré les personnes interviewées… qui n’existent pas! Ils ont été piégés par un « fixeur » (personne à laquelle les journalistes ont recours pour faciliter leurs contacts, en zones de conflit comme en banlieue), se faisant passer au téléphone pour la femme d’un polygame.
Le recours systématique à l’expertise. C’est la solution de facilité face à la méconnaissance du terrain et au manque de temps : le recours au spécialiste qui, lui, connaît le sujet. Mais les plus médiatiques de ces experts n’ont souvent qu’un rapport très ténu avec le terrain. Dans la même enquête sur la polygamie, le journal s’est adressé à une experte… qui reconnaît avoir puisé les exemples de son étude dans les médias! La boucle est bouclée.
Le préformatage des sujets. Un journaliste part en reportage avec un « angle » : le point de vue qu’il adopte, la question qu’il pose sur le sujet qu’il doit traiter. Cela s’est toujours pratiqué. Mais les médias vont désormais beaucoup plus loin. Ils choisissent à l’avance un « genre » prédéterminé. Sur les quartiers, deux tonalités sont possibles : soit le fait divers inquiétant et violent, qui joue sur le registre de la peur; soit la « belle histoire », presque miraculeuse, de ceux qui réussissent à s’en sortir. On demande aussi au reporter de « caster » les personnes qu’il va interviewer, c’est-à-dire de les sélectionner selon certains critères. On connaît à l’avance le message que fera passer le reportage, tournant ainsi le dos à la base de la démarche journalistique : accepter d’être surpris par une réalité toujours plus complexe que les cas d’école.
L’influence de l’observateur. Contrairement à la physique qui, depuis Heisenberg, sait que l’observateur influe sur l’expérience, bien des journalistes refusent l’idée que leur seule présence modifie la situation décrite. Regardez pourtant comment se comportent les jeunes de banlieue dès qu’une caméra pénètre dans leur cité! La simple irruption journalistique dans ces quartiers suffit à modifier ce qui s’y vit.
Un public invisible. Point central, mais rarement perçu, du traitement médiatique des banlieues : tout se passe comme si les reportages qui leur sont consacrés n’étaient pas lus, écoutés ou vus par ceux qui y vivent. On décrit cette réalité comme étrangère, presque exotique. Là encore, le phénomène est plus général : études à l’appui, les médias s’adressent de plus en plus à un lecteur-type (actif, blanc, marié, père de famille, sans casier judiciaire, ni maladie grave, ni handicap…) et excluent toutes les minorités de leur public potentiel. À un lecteur ainsi normé correspondent des contenus de plus en plus normatifs.



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