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Directrice de prison


Resumé Marie-Line Hanicot  est directrice de prison. Elle a assuré la direction de la prison de Melun puis, jusqu’à l’été 2007, celle du Centre pénitentiaire de Meaux (Seine-et-Marne).

Projet – Comment vous est venue la vocation pénitentiaire ?

Marie-Line Hanicot– A 13 ans, j’avais un souhait bien précis : être juge d’instruction en matière financière. A ce moment-là, les juges d’instruction s’occupaient d’affaires financières, mais au milieu d’autres procédures. J’ai donc fait des études de droit, avec une maîtrise de droit fiscal. Ayant échoué une première fois au concours de la Magistrature, je l’ai tenté à nouveau, tout en passant le concours de directeur des Services pénitentiaires, auquel j’ai été reçue. Je suis entrée à l’Enap de Fleury-Mérogis en 1989. Au bout de deux ou trois ans d’exercice, je n’avais plus envie d’être magistrate. Un grand intérêt du métier de directeur tient à la diversité des domaines à gérer, et à l’importance des relations humaines. Et en fréquentant des magistrats, je me suis sentie plus libre qu’eux, qui sont soumis à une hiérarchie très prégnante, alors qu’on parle d’indépendance de la magistrature.

De plus, j’ai eu la chance d’être d’abord adjointe, avec une large autonomie, et non pas directrice d’un bâtiment… J’ai aussi trouvé qu’il y avait une place pour les femmes, dans une administration que je pensais misogyne, selon l’image accolée alors aux professions d’uniforme. Certes, c’était pour moi un challenge, car les femmes étaient alors peu nombreuses dans les prisons. Aujourd’hui, quand certains collègues intègrent la magistrature, je ne veux pas changer.

Projet – Quel est le statut de l’établissement que vous dirigiez jusque récemment à Meaux ?

Marie-Line Hanicot– C’est un centre pénitentiaire, ce qui signifie un bâtiment centre de détention (200 places) et deux bâtiments de maison d’arrêt (400 places). Le greffe judiciaire est valable pour différents régimes de détention. Le centre de détention accueille des condamnés orientés là après jugement. La maison d’arrêt reçoit des détenus en majorité issus du ressort du Tribunal de Grande Instance de Meaux et une partie de celui de Bobigny. Les détenus sont uniquement des hommes. Quand je suis partie, on venait d’ouvrir un quartier de semi-liberté qui manquait jusque là sur le ressort du Tgi de Meaux. On a profité de la non ouverture d’un quartier pour mineurs, prévu mais non réalisé à la suite de la décision de construire à proximité un établissement pour mineurs. Il n’y avait d’établissement de semi-liberté qu’à Melun pour toute la Seine et Marne.

L’établissement fait partie du « programme 4 000 places » et est de ce fait en gestion mixte. Notre partenaire de gestion était la société Gepsa, filiale de Suez, qui coiffe Eurest pour la restauration, Elyo pour la maintenance et l’hôtellerie et Onet pour le nettoyage.

Projet – Quel était le statut des détenus ?

Marie-Line Hanicot– Au centre de détention, il n’y a que des condamnés, mais en maison d’arrêt, il y avait bien sûr prévenus et condamnés. Les personnes sous surveillance électronique sont écrouées sans être dans les murs. Nous avions régulièrement un certain nombre de condamnés sous bracelet électronique (Pse), même si la gestion en dépendait de Fresnes pour l’aspect technique (alarmes). Par contre, nous réalisions - à la demande des juges d’application des peines - les enquêtes de faisabilité pour la pose du bracelet (paramétrage en fonction de l’existence d’une ligne téléphonique, pose du boîtier et du bracelet au domicile). Aujourd’hui, il existe un autre système, le GPRS, dont peuvent bénéficier les gens qui ont des difficultés financières et pas de ligne téléphonique. Evidemment, les enquêtes étaient menées avec les travailleurs sociaux, les conseils d’insertion et de probation de l’antenne du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip).

Les placements extérieurs représentent une autre mesure d’aménagement de peine. Certains détenus sous écrou sont en « placement extérieur », c’est-à-dire hébergés en majorité en centre d’hébergement et de réinsertion sociale. Ces détenus restent sous main de justice, mais sont suivis par les travailleurs sociaux en externe, dans des structures qui proposent aussi une recherche d’emploi et parfois un suivi psychologique, parmi d’autres personnes en difficulté sociale pour éviter toute stigmatisation. Ne sont hébergés dans des familles que les personnes en libération conditionnelle, autre mesure d’aménagement de peine.

Projet – Il y a 600 détenus, en principe. Quelle est la nature des délits ?

Marie-Line Hanicot– L’établissement compte 600 places, mais hébergeait 780 détenus lorsque je l’ai quitté ; il y avait donc surpopulation en maison d’arrêt. Le personnel pénitentiaire regroupe 250 personnes, plus une trentaine pour la gestion mixte, une quarantaine de soignants (du Centre hospitalier de Meaux), 4 enseignants (de l’inspection académique locale), et 7 travailleurs sociaux dépendant du Spip. Fin 2006, les détenus étaient de 65 nationalités différentes : 59 en maison d’arrêt, 21 au centre de détention. Lorsqu’une personne est seule de sa nationalité, cela crée des difficultés.

Les trois infractions les plus représentées étaient au premier chef la violence, 21 à 22 % ; en second venaient les infractions à la législation sur les stupéfiants, 20 %, puis 18 % d’agressions sexuelles et viols. C’est une particularité du ressort de Meaux : la Seine-et-Marne est un très vaste département, avec des grandes villes, mais aussi une partie rurale. D’où des délinquances différentes. C’est pourquoi ces trois catégories représentent quasiment 60 % de la population carcérale. Pour le reste des infractions, on trouve un peu de tout : vols, escroqueries, abus de confiance, recel, faux et usages de faux ; ensuite, 6 % de crimes de sang, à égalité avec les vols qualifiés, enfin 2 % d’homicides involontaires et d’infractions à la législation sur les étrangers.

Projet – Peut-on faire un profil du détenu ?

Marie-Line Hanicot– Il n’y en a pas. Mais j’avais recensé – cela joue, notamment pour les politiques d’insertion – que 25 % de la population pénale avait moins de 25 ans. C’est important pour le Spip au niveau de la politique de la ville et pour s’inscrire dans les dispositifs pour les publics jeunes. Les 25-40 ans représentaient, eux, 50 %.

J’ai surtout vu une montée en charge des effectifs. La prison de Meaux a ouvert en janvier 2005 avec 90 détenus. A un échelon plus global, on trouve en prison de plus en plus de gens « déstructurés », sans parler de ceux pour lesquels cela ne se voit pas à l’écrou, mais qui « décompensent » en milieu carcéral. Les personnels pénitentiaires ressentent des difficultés pour les prendre en charge, par manque de formation. Ils ont besoin de conseils sur la façon de s’adresser à certains, et d’informations sur le secret médical, pour éviter des maladresses en voulant obtenir des renseignements dont ils n’ont pas besoin.

Projet – Quelles sont les difficultés engendrées par la surpopulation, qui ne concerne que la maison d’arrêt ? Comment y avez-vous fait face ?

Marie-Line Hanicot– En établissement pour peine, la règle est une cellule/un détenu. Les éventuelles cellules doubles sont faites pour être occupées par deux détenus. L’encellulement individuel, prévu dans le code de procédure pénale, est une réalité en détention.

Par rapport à d’autres maisons d’arrêt, nous avons eu la chance d’ouvrir avec peu de détenus et de nous adapter à la surpopulation, à partir de début 2006. Cette surpopulation demande surtout – de la part des personnels de commandement et d’encadrement intermédiaire -, un grand travail dans la perception des individus qu’ils ont face à eux pour trouver la bonne alchimie de l’entente dans une cellule. Selon quel critère regrouper ? La langue, bien sûr : faire cohabiter des personnes de 65 nationalités exige qu’elles puissent échanger. Mais il y a aussi d’autres critères : la culture, la religion, fumer/ne pas fumer.

Ensuite, les emplois du temps ont été revus, pour augmenter les possibilités de sortie de cellule et permettre des plages d’accès plus importantes à certaines activités. Nous avons insisté sur le développement des activités sportives, en revoyant notre organisation afin d’y inscrire un maximum de détenus. A Meaux, il y avait aussi plusieurs ateliers animés par des Génépistes, bénévoles dynamiques et motivés, qui assurent d’habitude le soutien scolaire : ateliers d’histoire, de bandes dessinées, de yoga ou de taïchi, des échecs, en fonction de ce que proposent les intervenants. Il y avait aussi un journal interne. La partie culturelle relève du Spip, le sport, du chef d’établissement, c’est pourquoi je vous en ai parlé en premier. Pour les détenus hommes, c’est un besoin très important.

Projet – Quels sports sont pratiqués ?

Marie-Line Hanicot– Au départ, les sports possibles sont ceux offerts par les structures existantes : un terrain de sport, un gymnase et une salle de musculation par bâtiment. Face à la surpopulation, nous avons revu les créneaux horaires pour une plus large utilisation. Et avec le Spip et grâce au comité départemental olympique et sportif, nous avons passé des conventions avec les fédérations : Fédération de foot pour mettre en place des stages d’arbitrage, très intéressants en termes d’insertion (rapport à la règle, respect de l’arbitre). Et puis le foot les passionne ! Avec les fédérations de tennis de table, de musculation, de basket-ball et d’athlétisme, des conventions étaient encore en préparation quand je suis partie. On privilégie les permissionnaires afin de les préparer à un marathon à l’extérieur, mais nous y associons aussi les autres.

Projet – Que faudrait-il changer pour qu’il n’y ait plus de surpopulation ? Hors de l’institution pénitentiaire, on ne croit guère à l’efficacité de la croissance du parc immobilier.

Marie-Line Hanicot– C’est pourtant nécessaire. En effet, on ne peut à la fois crier au loup sur la surpopulation et ne pas créer de places de prison. En revanche, doit-on aller vers une surenchère sur l’incarcération ? Non ! Il faut quelque chose d’intermédiaire. Ce que font les magistrats avec l’aide de l’administration pénitentiaire, établissements et Spip, c’est de travailler sur les aménagements de peines. Cet effort, défendu depuis quelques années, est réel désormais. Certes, cela n’empêche pas la prison, mais cela permet d’en sortir plus vite et mieux aussi – je l’espère. Personnellement, j’aurais aimé mettre un panneau « complet » sur la porte, comme les hôtels, mais nous avons le devoir d’accueillir ceux qui nous sont envoyés…

Quant aux libérations conditionnelles, l’impulsion politique est très forte, et les services pénitentiaires se mobilisent. Après, la volonté ne suffit pas, il faut les moyens ! L’administration pénitentiaire a accru le recrutement de conseils d’insertion et de probation, et d’effectifs pour un meilleur accompagnement.

Projet – Comment définissez-vous la mission du directeur, et celle des surveillants ? Faisiez vous participer les surveillants à un projet d’établissement ? Etaient-ils pour vous autre chose que des gardiens ?

Marie-Line Hanicot– La mission de la pénitentiaire est souvent définie doublement, par la garde, ou la sécurité, et par l’insertion. Je préfère dire que notre seule mission est l’exécution des décisions de justice, ma priorité étant la prévention de la récidive. Cela signifie la prise en charge des personnes à l’écrou et le maintien en détention tant que le titre de détention est valable, donc la prévention des évasions. Fait partie de cette mission la prise en charge quotidienne de la personne détenue : répondre à ses besoins, respecter ses droits et lui rappeler ses obligations, protéger les plus vulnérables, repérer tous les risques d’atteinte à l’intégrité physique mais également morale des personnes détenues, donc les protéger contre les autres et contre eux-mêmes (le désarroi et la coupure peuvent engendrer des conduites mortifères). C’est une approche globale. Ce que l’opinion appelle la sécurité intérieure relève de cette mission mais n’en est qu’une partie. Mais toute personne qui entre en prison en sortira. L’insertion débute donc dès l’exécution de la peine, mais elle ne peut intervenir qu’une fois que certaines conditions sont remplies : détention correcte, alimentation correcte, soins corrects… Cette préparation à la sortie passe par la formation, le travail, et d’abord avec le souci de mobiliser le détenu lui-même. Cela est d’autant plus difficile que ce dernier dispose de peu d’atouts et n’a pas de soutien extérieur. Le centre de Meaux bénéficie cependant d’un point d’accès au droit.

Le surveillant, quant à lui, prend en charge le détenu au quotidien, pas seulement à cause du risque d’évasion. Il repère celui qui ne va pas bien, il discute, oriente, conseille pour les démarches d’ordre professionnel. Dans les établissements pour peines, il accorde plus de temps à la relation humaine. Pour associer les personnels à la prise en charge, on a mis en place des commissions suicide où les personnels référents sont présents, et des équipes spécialisées dans des quartiers sensibles, comme le quartier arrivants en maison d’arrêt où les personnes prennent en pleine face le choc de l’incarcération. On a aussi spécialisé des équipes pour le quartier d’isolement et le quartier disciplinaire. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’explosion de violence lors de la canicule de 2003 ? Parce que les personnels, formés à l’observation, désamorcent les tensions, relaient ce qui est important à relayer et rassurent les détenus. Je crois que le savoir faire quotidien des personnels sur les coursives est énorme. Je me retrouve bien dans l’expression « surveiller, c’est veiller sur ». Surveillant, c’est un métier très impliquant. Celui qui l’exerce connaît lui-même les difficultés de la vie de tous les jours, et il se charge de celles des détenus, très lourdes et douloureuses.

Projet – Offre-t-on aux surveillants la possibilité d’accéder à d’autres postes, à l’intérieur de l’administration pénitentiaire, à un moment ou à un autre de leur carrière ?

Marie-Line Hanicot– Cela se pratique. Il y a d’abord les postes protégés (hors contact avec la population pénale). Il existe aussi des services occupés par des agents plus anciens : vestiaire, greffe, courrier, vaguemestre. Certains agents travaillent dans les équipes de parloirs, ou avec l’association d’accueil des familles ou le relais enfants-parents. A Meaux, nous avions ouvert des unités de vie familiale dans le centre de détention. Là, une équipe particulière est en relation avec la famille ; cela change le regard des uns et des autres. Le souci est toujours la mobilité. Si le cœur de métier est le même entre la fonction de surveillant et celle d’officier, responsable d’un secteur, celle-ci demande d’autres qualités d’écoute et d’organisation. Après un certain nombre d’années, il importe de pouvoir se lancer dans des fonctions de commandement, mais la mobilité est un problème. Le surveillant de la maison d’arrêt de Seysses qui passe le concours d’officier se retrouvera à Fresnes. Sa famille peut-elle suivre ?

Quant au personnel de direction, son statut lui impose la mobilité depuis 1995 : deux ans minimum et six ans maximum. Cela se justifie, d’abord à cause de la proximité des personnes détenues. Nous sommes multicartes, travaillant dans différents secteurs avec chacun notre personnalité. Pour un établissement, il est intéressant d’avoir à un moment donné un chef d’établissement plus axé sur l’insertion, ou sur la sécurité. En outre, il est bénéfique pour l’établissement comme pour soi de changer.

Projet – Pour revenir au projet d’établissement, comment le directeur d’établissement y associe-t-il les surveillants ?

Marie-Line Hanicot– Les réformes sont présentées et expliquées aux représentants du personnel. A côté des organisations paritaires, le code de procédure pénale demande de tenir des réunions de synthèse une fois par trimestre. Mais cela ressemble souvent à une grand-messe où la communication est très « descendante ». Pour pallier cet inconvénient, j’avais pris l’habitude de réunir par exemple les services de nuit en fin d’après-midi : plus disponibles avant de commencer leur travail, peu nombreux (une douzaine d’agents à la fois), ils parlent de leurs conditions de travail et l’échange porte sur les nouveautés concernant l’établissement, les objectifs à atteindre, etc. Ce type de réunion fonctionne plutôt bien !

Projet – Vos relations avec les juges d’application des peines sont-elles sereines ou tendues ? Comment sont décidées les sorties probatoires ?

Marie-Line Hanicot– Quelles que soient les conditions et les établissements, je n’ai jamais craint de ne pas être entendue par les Juges de l’application des peines (Jap). Dans les commissions d’application des peines, il y a aussi un substitut (donc un « parquetier »), dont l’avis est important. Tous comprennent, je crois, que dans la logique de l’aménagement, il vaut mieux une sortie progressive qu’une sortie « sèche ». Dans les cas où l’incarcération a été longue, le détenu a besoin de retrouver peu à peu sa place, familiale et sociale : sa place de père, de mari, de fils (quoique la place de fils ne se perde jamais !).

On parle en ce moment de donner au chef d’établissement la responsabilité de décider des sorties, après avis du Jap sur le principe. J’estime que c’est plutôt au Directeur du Spip que devrait revenir cette responsabilité. Il est vrai que l’avis des surveillants aussi est primordial car ils savent à quel moment les détenus sont prêts pour la sortie. Auparavant, le chef d’établissement chapeautait les éducateurs et certains directeurs ont mal vécu la création des Spip, craignant que leur tâche perde en intérêt et en ouverture. Pourtant, cela signifie un partage des responsabilités, et travailler en binôme enrichit.

Projet – Qu’attendez-vous d’une loi pénitentiaire ? Voyez-vous dans les recommandations européennes des mesures qui représenteraient un pas décisif en avant ?

Marie-Line Hanicot– J’aimerais d’abord un code de déontologie pour les personnels, qui concerne le quotidien des services dans tous les établissements. J’aimerais surtout (mais ce sera hors loi pénitentiaire) que soit mis en place le contrôleur des prisons dont on parle depuis longtemps. J’en ai assez que l’opinion publique instrumentalise (à tort ou à raison) des événements qui ne représentent pas le quotidien de la prison. Il y a déjà les délégués du médiateur. Nous n’avons rien à cacher et plus il y aura de personnes indépendantes pour venir voir comment fonctionnent les établissements, mieux ce sera. Ce contrôleur devrait être celui de tous les lieux d’enfermement, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention et établissements pénitentiaires. Mais tout dépendra de la personnalité qui sera nommée et bien sûr du nombre de « sous-contrôleurs » qui travailleront sur le terrain…

Novembre 2007


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