Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Monde associatif L’État reprend la main

Une douzaine de représentants d’associations sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour faire part à la presse de leurs inquiétudes quant à la loi séparatisme, le 15 février 2021. © Chloé Guilhem
Une douzaine de représentants d’associations sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour faire part à la presse de leurs inquiétudes quant à la loi séparatisme, le 15 février 2021. © Chloé Guilhem

En mettant en cause les libertés associatives, le gouvernement affiche sa volonté de dépolitiser les associations, malgré leur rôle fondamental de contre-pouvoir dans nos démocraties.


Procédure de dissolution administrative des Soulèvements de la Terre (la trente et unième depuis 2019, un record) ; mise en cause par le ministère de l’Intérieur de la Ligue des droits de l’homme (LDH), à qui l’on reproche d’être « trop politisée » ; menace de coupes de subventions à Alternatiba Poitiers par la préfecture, pour l’organisation d’une formation à la désobéissance civile ; coupes effectives des financements d’associations militantes sur le plateau de Millevaches : les temps sont sombres pour les libertés associatives.

Ces quelques exemples ne constituent pourtant que la partie émergée de l’iceberg. S’inscrivant dans un contexte autoritaire plus global qui dépasse les confins hexagonaux, ces affaires invitent à réévaluer le rôle démocratique des acteurs associatifs.

Le monde associatif note une dégradation de ses relations avec les pouvoirs publics depuis 2015. Mais cette dynamique autoritaire s’est encore accentuée avec le vote de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République (dite « loi séparatisme »). Celle-ci vient, avec l’extension des motifs de dissolution administrative et la création du contrat d’engagement républicain, institutionnaliser la défiance des institutions à l’égard des associations1.

Les sanctions institutionnelles contre le secteur associatif marquent la difficulté à lui reconnaître un réel statut de contre-pouvoir.

Au cœur de ces conflits, la mise en cause de la critique associative et du rôle de la société civile dans l’interpellation des pouvoirs publics. Tout particulièrement pour les associations financées, s’est diffusée ces dernières années l’idée selon laquelle elles ne devraient pas « faire de politique » ou prendre position sur les dé

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules