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Graciela Iturbide La beauté des marges

Autoportrait, désert de Sonora, Mexique, 1979. © Graciela Iturbide
Autoportrait, désert de Sonora, Mexique, 1979. © Graciela Iturbide

La photographe Graciela Iturbide s’est illustrée par ses travaux sur les communautés indigènes et les cultures traditionnelles du Mexique, son pays natal. Elle est exposée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain jusqu’au 29 mai.


L’émotion est grande sous la cathédrale de verre et d’acier de Jean Nouvel à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Ce jeudi 10 février, Graciela Iturbide, bientôt octogénaire, arrive discrètement. Pour la première fois en France, une exposition permet de se plonger dans l’ensemble de son œuvre. « À chaque fois qu’une exposition avait une intention rétrospective, je trouvais qu’il manquait tout un pan de son travail, que les trente dernières années étaient sous-représentées. Je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de réparer ce déséquilibre » explique Alexis Fabry, commissaire de l’exposition, qui suit l’artiste depuis près de trente ans.

Graciela Iturbide découvre la photographie dans les années 1970, à travers les cours du fascinant Manuel Alvarez Bravo, à l’Université de Mexico. Son talent est vite repéré par ce monument de la photographie mexicaine, qui devient son mentor. « Ce n’était pas un professeur de photographie, c’était un maître de vie. Il m’a surtout appris qu’il fallait avoir du temps. Il me disait tout le temps “hay tiempo”. » « On a le temps. » Issue d’un milieu privilégié, Graciela découvre avec lui un autre Mexique, celui des cultures populaires et des communautés indigènes. Dans « Nuestra Señora de las iguanas », une vendeuse juchitèque pose fièrement avec des iguanes sur la tête, puissante exaltation d’une féminité indigène et d’un réel mystérieux. C’est dans cette brèche, entre le documentaire et l’imaginaire, que se plonge l’objectif de Graciela Iturbide.

Nuestra Señora de las Iguanas, Juchitán, Oaxaca, 1979.

L’exposition nous plonge dans deux décennies de

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