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Sauvons la démocratie. Lettre ouverte aux femmes et hommes politiques de demain

Pierre Calame Charles Léopold Mayer, 2012, 120 p., 15 €

La vraie démocratie reste à inventer : la capacité à penser une communauté de valeurs et de destin et à peser ensemble, aux bons niveaux, selon les bonnes méthodes, dans la bonne direction. Les propositions de Pierre Calame, Président de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme, s’ordonnent autour de quatre mutations à conduire au xxie siècle. Pour chacune d’elles, il est possible de soumettre au débat public des propositions novatrices. Premièrement, instituer des communautés de destin, du local au mondial. Deuxièmement, se mettre d’accord sur des valeurs communes, sur une éthique planétaire. Troisièmement, entreprendre la révolution de la gouvernance, ensemble des dispositifs qu’une société invente, au fil du temps, pour se gérer elle-même. Enfin, inventer l’économie (oïkos : la maison, nomos : la règle), les règles que l’on se donne pour gérer de manière prudente et avisée les ressources de la biosphère de façon à assurer au mieux le bien-être de tous. La démarche est illustrée par quatre exemples : la monnaie, les régimes de gouvernance adaptés à quatre catégories de biens et de services, l’Organisation mondiale du commerce, le rôle des territoires. Il s’agit bien d’un changement de référentiel. L’utopie ou la mort. « Mais n’est-ce point la noblesse du politique que de construire des passerelles entre une analyse du monde et le vécu quotidien de chacun d’entre nous ? » Trois mots ou expressions peuvent résumer cette démarche de transformation sociétale : responsabilité, capacité à gérer la complexité, et modestie (remettre l’homme à sa place dans les grands cycles de la biosphère). « Les tâtonnements seront nombreux. C’est pourquoi il est urgent de s’y consacrer dès demain matin. » Certes, ces thèmes et propositions semblent bien éloignés des programmes électoraux. Mais la société civile est plus proche de ces préoccupations que ne le croient les élites politiques.


Étienne Godinot
25 juin 2012
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