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Pour une philosophie du travail

Martine Verlhac Alterbooks, 2012, 124 p., 10 €

En préambule, la violence d’une question – le travail – qui reste béante et la Déclaration de Philadelphie (1944) de l’Organisation internationale du travail proclamant ce dernier comme un droit fondamental, participant de la justice sociale et d’un « développement spirituel dans la liberté et la dignité »... Martine Verlhac, agrégée de philosophie, défend « l’idée d’une centralité du travail pour la condition humaine » et en fait un problème politique crucial : « celui de l’organisation de la coopération pour la valorisation du monde ». Le souci pédagogique est manifeste : l’exposition de la thèse est claire et progressive, desservie toutefois par de nombreuses coquilles et quelques lourdeurs de style. Le problème historique et ontologique du travail, et sa dénégation, sont abordés concrètement ; une définition forte est assumée : activité de transformation du monde, le travail nous engage entièrement, corps et âme, et constitue une source essentielle de notre subjectivité. L’auteure s’appuie en particulier sur les apports du courant de la psychopathologie du travail autour de Christophe Dejours. Elle n’hésite pas à critiquer les positions de penseurs comme Hannah Arendt, André Gorz, Dominique Méda ou encore Alain Ehrenberg. On regrette cependant une présentation tronquée de leurs analyses, sans doute due, en partie, au format de l’ouvrage, ainsi que le rejet a priori de l’idée d’un revenu universel. Quoi qu’il en soit, le propos est stimulant ; ce parcours philosophique vers une véritable politique du travail demande à être poursuivi.

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Jean Vettraino
29 août 2012
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