Pour et contre la mondialisation libérale
Susan George et Martin Wolf Trad. de l’anglais par William Olivier Desmond. Grasset, Les Echos, 2002, 188 p., 12 €Le loup n’est pas celui qu’on pense. Martin Wolf, éditorialiste au Financial Times, répond avec courtoisie et nuances aux propos abrupts de la vice-présidente de l’Association pour une transaction des taxations financières pour l’aide aux citoyens (Attac). Les arguments échangés de part et d’autre sont usés; ils n’ont guère changé depuis que les prophètes fustigeaient les effets délétères de l’urbanisation et du commerce. Face à l’efficacité promise par un choix plus libre des partenaires économiques, se lève, corollaire obligé, une discrimination de plus en plus sélective. La mondialisation ajoute à cela l’effet de l’économie en réseaux qui conduit assez logiquement à ce que l’on a appelé l’économie des extrêmes. Au terme de l’ouvrage, le lecteur s’interroge. La mondialisation existe-t-elle? N’est-elle pas la personnification d’un effet de système que l’on peut d’autant moins maîtriser que l’on cherche une cause unique et simple là où se jouent les interactions culturelles autant que politiques?
4 juin 2012