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Microéconomie du marché du travail

Pierre Cahuc et André Zylberberg

Le comportement des travailleurs et des employeurs face aux coûts et aux revenus monétaires, tel est l’objet de la microéconomie du travail. Les hypothèses de comportements apparaissent bien frustes au regard de la richesse des analyses psychosociologiques ; elles permettent cependant de rendre compte avec rigueur des principaux phénomènes. Rigueur veut dire ici confrontation de la théorie avec les observations mesurables ; le test en est toujours la prédictibilité des résultats. Outre les habituelles relations d’élasticité de l’offre de travail de la part des salariés par rapport au salaire, et les effets des coûts salariaux sur la demande de travail de la part des employeurs, l’ouvrage présente d’intéressantes analyses touchant trois questions âprement disputées sur la scène médiatique : l’impôt négatif, les effets productifs de la formation selon qu’elle est payée par les Etats, les employeurs ou les intéressés, enfin les effets des allocations chômage. Il en ressort des conclusions finalement assez logiques : le manque de lisibilité du système français d’impôt négatif (la Prime Pour l’Emploi) en hypothèque fortement l’impact. La formation initiale est davantage productive lorsqu’elle est financée par l’Etat ; la formation spécifique lorsqu’elle est financée par l’entreprise. L’allocation chômage influence davantage la durée du chômage que le nombre de chômeurs. Par ailleurs est mise en évidence la spécificité française qui préfère garantir l’emploi à ceux qui sont en place plutôt que favoriser la réinsertion rapide mais précaire des chômeurs.

Étienne Perrot
6 juillet 2003
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